Cela fait depuis 2014 que j’habite au Canada. Depuis 2014 que je fais du pays mon terrain de jeu, et des randonnées mes loisirs. Si je n’ai jamais dépassé Toronto pour l’instant, j’ai eu de nombreuses occasions de parcourir l’est du Canada à la recherche de belles randonnées, au gré de road-trip au Québec et dans les provinces atlantiques : Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Si vous planifiez un voyage à l’est de Québec prochainement et aimez les grands espaces, voici une compilation de parcs nationaux à mettre sur votre itinéraire, avec en prime ma randonnée préférée dans chacun. Attention, ce billet a des faux airs d’encyclopédie et risque de vous prendre un certain temps à lire et/ou charger (mes excuses) !
[EDIT en 2020 : j’ai dépassé Toronto !! J’ai eu l’immense bonheur de me rendre en Colombie-Britannique et en Alberta en 2019. Retrouvez ma visite de Vancouver ici, et mon road-trip dans les Rocheuses canadiennes, d’une beauté insensée, ici]
Le sentier de l’Orignal, au parc national de Fundy (Nouveau-Brunswick)
Le parc national de la Gaspésie (Québec)
Pourquoi y aller ? Pour faire de la randonnée, observer les rennes. Prévoir 2 à 4 jours.
À quoi s’attendre : à des montagnes dont les sommets plats offrent un paysage arctique, à des orignaux et des rennes. À de couleurs dorées en automne.
Le parc national de la Gaspésie est au cœur de la Péninsule, à une quarantaine de kilomètres de Sainte-Anne-des-Monts, la bourgade la plus proche. Les sommets sont relativement peu élevés, avec une altitude maximale de 1150 mètres, mais les dénivelés peuvent être importants et les vallées encaissées donnent l’impression d’être en présence de petites « grandes montagnes ». L’isolement relatif est trompeur, et le parc peut être très fréquenté l’été, mais venez en automne et vous aurez tous les sentiers pour vous… en compagnie de quelques orignaux ! On peut aussi y observer des troupeaux de rennes selon la saison.
La rando coup de coeur : le mont Olivine. Difficulté : moyen.
Jugez du peu : un sentier trois-en-un puisqu’il passe par les chutes Sainte-Anne et du Diable, le bonheur de découvrir une vallée secrète une fois sur la plateau, des mélèzes de toute beauté… Le tout accessible en seulement 9 km aller-retour et 2 heures de montée relativement facile : on dit oui ! Au sommet, un plateau avec un panorama à 360 degrés : d’un côté le mont Ernest Laforce, et de l’autre, beaucoup plus intéressant, le mont Albert et son plateau, le lac du Diable et une vallée glaciaire parsemée de mélèzes.
Accès : depuis Sainte-Anne-des-Monts, prendre la route 299 vers le sud et comptez 30 minutes de route pour 40 km jusqu’à l’entrée du parc. Ensuite, en fonction du sentier choisi, prévoyez du temps supplémentaire pour vous y rendre.
Où dormir : je n’ai pas testé le Gîte du Mont Albert mais si vous voulez être au plus proche des sentiers du parc national de la Gaspésie, vous ne pouvez pas faire mieux. Isolement garanti loin de la civilisation !
Pour en savoir plus :
Le parc national du Forillon (Québec)
Pourquoi y aller ? Pour faire de la randonnée, se baigner. Prévoir 2-3 jours.
À quoi s’attendre : côté terre, des reliefs avec une épaisse forêt. Côté mer, des falaises escarpées où on aperçoit souvent des baleines, des criques turquoise (mais glacées).
Il faut mériter un peu le parc de Forillon, au bout de la péninsule de la Gaspésie. Depuis Québec ou Moncton, il faut huit heures de route, et sauf à prendre l’avion, on ne vient pas pour le week-end. Mais c’est tant mieux : la route est belle et le parc a cette ambiance de bout du monde qui implique de donner un peu de sa personne pour l’apprécier. Le parc de Forillon fait un beau point d’orgue lors d’un road-trip au Canada.
La rando coup de cœur : au départ du Cap Bon-Ami, l’ascension du Mont Saint-Alban. Difficulté : moyen.
Le Cap Bon-Ami est sûrement l’endroit le plus photogénique du parc, avec son petit promontoire cerné de falaises et ses eaux d’aspect tropical, et si vous n’aimez pas la randonnée, cela fait un superbe endroit où pique-niquer. Mais si vous avez envie de vous dégourdir les jambes, prenez le chemin du mont Saint-Alban. La montée est courte mais raide : une heure et demi à tout casser, mais on avale 300 mètres de dénivelé. Heureusement, le sentier est dans la forêt, ce qui atténue un peu les souffrances en été. Au sommet, une… tour d’observation ? Non mais je viens de grimper 300 mètres verticaux et on me rajoute six étages ?! Buvez un peu d’eau, soufflez deux minutes et lancez-vous à l’assaut de la tour : c’est là où se trouve le clou du spectacle. Arrivée en haut, je suis restée bouche bée. La vue est à 360 degrés. L’horizon du golfe du Saint-Laurent, le bout de la péninsule, l’île Bonaventure et le rocher Percé au loin, des millions d’arbres, tout est là. J’en ai même pris une VIDÉO mes amis, chose que je ne fais jamais. Sous vos yeux ébahis, la vue depuis le Mont Saint-Alban :
Accès : depuis Québec, prenez la route 132 en direction de l’est, que vous passiez par la rive sud du Saint-Laurent ou la Baie des Chaleurs… elle finira toujours par mener au parc de Forillon, à la pointe Est de la péninsule de la Gaspésie. En huit heures vous y êtes !
Où dormir : à l’auberge Griffon Aventures, pour un dortoir, des chalets ou un camping perchés sur une falaise. Retrouvez ma chronique ici.
Le parc national du Rocher Percé et de l’île Bonaventure (Québec)
Pourquoi y aller ? Pour faire une croisière, voir les fous de Bassan. Prévoir 1 jour entier.
À quoi s’attendre : à beaucoup d’animaux marins, à des paysages maritimes. On n’y va pas pour la beauté des sentiers mais pour rencontrer les fous de Bassan. J’en parle déjà longuement ici, je vous laisse relire mes impressions sur cette île de beauté dans un cadre grandiose.
La rando coup de cœur : sur l’île, tous les chemins mènent à la colonie de fous de Bassan. Pour une fois, l’important, ce n’est pas le chemin mais bel et bien la destination, un rendez-vous comme on en voit peu dans sa vie. Difficulté : facile à moyen.
Accès : tout comme le parc de Forillon, empruntez la route 132 en direction de l’est, et arrêtez-vous à Percé. On accède au parc par bateau, via les Croisières Julien Cloutier notamment.
Le parc national de Miguasha (Québec)
Pourquoi y aller ? Pour voir des fossiles uniques au monde. Prévoir 1/2 journée à 1 jour.
À quoi s’attendre : à des fossiles. Beaucoup de fossiles. Normal, on est sur un site fossilifère. Un site fossilifère de petite taille mais d’une importance géologique phénoménale. On vient ici pour voir des fossiles, chercher des fossiles, acheter des fossiles à la boutique… Il y a certes un petit sentier d’interprétation et il est possible de se balader le long de l’eau à la recherche de fossiles (que vous laisserez sagement sur place), mais vraiment, l’intérêt, c’est de voir des organismes vieux de millions d’années imprimés dans la pierre. Et ça, c’est un fabuleux voyage dans le temps garanti.
Le coup de cœur : les fossiles incroyables.
Volontairement, je ne vous dévoile pas ici le clou du spectacle à Miguasha : un fossile gigantesque et unique au monde, dans un état de conservation inouï. À la place, je vous livre un autre fossile exceptionnel, qui s’inscrit lui-même dans une collection de toute beauté.
Accès : depuis Carleton-sur-Mer, la ville la plus proche, prendre la route 132 vers l’est, puis la route de Miguasha. Le parc national est bien indiqué. Compter 15 minutes pour 13 km.
Où dormir : à l’Hostellerie Baie-Bleue, 482 boulevard Perron, Carleton-sur-Mer : un hôtel/centre de congrès très bien placé à Carleton sur Mer. À 10 minutes du Mont-Saint-Joseph et 20 minutes du parc national de Miguasha.
Le parc national du Lac-Témiscouata (Québec)
Pourquoi y aller ? Pour faire du vélo, profiter de l’un de ses lacs et participer à l’une de ses fouilles archéologiques ouvertes au public, sous la direction d’une archéologue
À quoi s’attendre : à des vallons boisés, à une longue piste cyclable qui longe le lac Témiscouata, à une navette fluviale pour aller au village d’en face
Le parc national du Lac-Témiscouata a vu le jour en 2009 pour protéger 45 % des rives du lac en question. À taille humaine, il propose quelques petits sommets d’où admirer le Témiscouata, des lacs où se baigner ou faire du kayak, et surtout, profiter de la grande tendance du vélo. Il y en a pour tous les goûts. Pour les débutants, la piste cyclable Grey Owl offre 8 km (aller) de pierre concassée sur un terrain quasi-plat au bord du lac Témiscouata. Les plus sportifs choisiront plutôt la boucle sportive de 26 kilomètres qui mène de l’Anse-à-William au grand lac Touladi, avec quelques belles côtes et descentes en chemin ! En bonus, le parc est axé sur l’archéologie et propose au public de se joindre à des fouilles publiques. Une belle façon d’en savoir plus sur l’histoire de la région !
La rando coup de cœur : la montagne du Fourneau. Difficulté : facile-intermédiaire
Une courte boucle de 5 km sous la fraîcheur des arbres qui mène à un belvédère avec une vue merveilleuse sur le lac Témiscouata. Le sentier monte doucement dans la forêt mais c’est véritablement le panorama en haut qui remporte les suffrages. Sous des pins, on voit le lac et Cabano s’étendre à nos pieds dans un paysage à taille humaine profondément reposant.
Deuxième coup de cœur : j’ai beaucoup aimé la navette fluviale l’Épinoche, qui permet aux piétons et cyclistes de rejoindre Cabano en leur évitant une heure de route ! Disponible en été.
Accès : depuis Cabano, comptez une petite heure de route pour atteindre le camping de l’Anse-à-William ou le centre du grand lac Touladi via la route 232-N puis 295-S.
Le parc national de Kouchibouguac (Nouveau-Brunswick)
Pourquoi y aller ? Pour faire du fatbike, du kayak, se baigner, voir des phoques, en apprendre plus sur la culture mi’kmaq et peut-être, croiser des ours. Prévoir 1-2 jours.
À quoi s’attendre : côté terre : de la forêt et des ours. Côté mer : des plages de sable fin, une lagune et des phoques.
Comment prononcer : ce mot signifie « le fleuve aux grandes marées » et se prononce Cou-shi-bou-gwac. Pas Coutchibougac, ni Coutchibougeac. Entraînez-vous, on s’y fait. Sinon, Kouch’, mais ça vous place dans le même sac que les snobs qui vont faire du ski à Courch’.
Le parc Kouchibouguac est un parc moins tape-à-l’œil que les autres. Ici, pas de relief spectaculaire, pas d’endroit instagrammable ni de vue incontournable. On y va pour être au vert, vivre de micro-aventures à base de feux de camp, de gentilles sorties en canot à la découverte des phoques. Le créneau de Kouchibouguac, ce n’est pas l’adrénaline bon marché, mais la surprise avec la rencontre d’un ours au détour d’une promenade, ou la douceur d’un réveil en pleine forêt.
Plage Kelly
La rando coup de cœur : la piste de vélo entre la plage Callanders et Ryan’s. Difficulté : facile.
Étrangement, ce n’est pas un sentier mais une piste mixte qui m’attire à chaque fois que je vais à Kouchibouguac. En se garant à la plage Callanders, la silhouette des wigwams me rappelle qu’ici, nous sommes avant tout en terres mi’kmaq. Le sentier traverse la forêt en longeant le rivage. Un sentier de traverse permet d’aller au cœur d’un marais salé, et je ne rate jamais ce détour enchanteur. Au bout du sentier, c’est la plage Kelly, avec sa superbe promenade en bois, et un peu plus loin, on peut louer canots et kayaks chez Ryan’s. Ce n’est pas la rando la plus photogénique, mais elle fait un excellent bain de forêt avec des infrastructures à la clé.
Accès : via la route 11, à une heure de Bathurst ou 1 h 30 de Moncton.
Le parc national de Fundy (Nouveau-Brunswick)
Pourquoi y aller ? Pour faire de la randonnée, de la vraie, qui monte et qui descend. Prévoir 1-2 jours.
À quoi s’attendre : côté terre : un grand plateau boisé avec des cascades et des lacs où louer des canots. Côté mer : falaises escarpées et brouillard, formations géologiques et plages de galets. Parfois, des phoques.
Aaah, Fundy. Fundy mon amour. Le parc national de Fundy, c’est mon chouchou incontestable au Nouveau-Brunswick, mon préféré, celui où je vais autant que possible. En plus d’être flanqué par un village absolument adorable (Alma, avec ses petits cafés, ses petits bateaux, ses petites boutiques – tout y est petit et mignon !), le parc comporte énormément de sentiers et du relief pour mon âme de montagnarde frustrée. Évidemment, certains sentiers sont plats (notamment au départ du lac Bennett), mais d’autres peuvent sérieusement monter et descendre. Le tout avec une vue admirable sur la baie de Fundy, qui prend parfois des airs d’Alaska.
La rando coup de cœur : le sentier du Cap Matthews Head. Difficulté : moyen à dur.
Je ne me lasserai jamais du spectacle des falaises qui plongent dans la mer. Au départ du centre d’interprétation ou de la plage Herring Cove selon mon humeur ou ma forme (4 ou 8 km). Le sentier grimpe, serpente dans la forêt, longe les falaises (attention aux bords, ils sont friables !), joue à cache-cache avec le panorama… On ne vise pas un sommet mais un cap. C’est un sentier où je n’ai jamais croisé grand-monde : le gros de la foule est souvent attiré par les cascades faciles d’accès où se rafraîchir l’été, et pas sur les sentiers plus physiques. Mais je troque toutes les cascades du monde contre la vue sur la baie de Fundy !
Accès : plusieurs options sont possibles. Depuis Moncton, prenez la 114 vers l’ouest et comptez une grosse heure. Depuis Fredericton, Saint John et Sussex, c’est la 114 vers l’est.
Où dormir : au parc national, je vous conseille le camping de l’administration, à une petite dizaine de minutes de marche d’Alma. Idéal pour aller prendre un verre chez Holy Whale Brewery ou le souper à l’Octopus Café après la rando ! Si vous préférez dormir dans un vrai lit, mieux vaut dormir à Alma même. J’ai essayé le gîte Captain’s Inn : un bed and breakfast simple mais très correct où nous avons été très bien reçus. Environ 150 $ la chambre double avec petit-déjeuner.
Pour en savoir plus :
Le parc national de l’Île du Prince Édouard – Greenwich (Île du Prince Édouard)
Pourquoi y aller ? Pour voir les dunes et un paysage unique, pour se baigner. Prévoir 1 après-midi.
À quoi s’attendre : à un paysage extraterrestre sur fond de dunes
Dune… Si on est bien loin de la planète source de l’Épice chère à Frank Herbert, ce secteur du parc national de l’Île du Prince Édouard m’a transportée sur une autre planète. Bleu sapin, vert pétrole (ou peut-être l’inverse) et sable chaud. Un décor onirique alors qu’on marche sur l’eau qui pourrait renfermer des krakens ou des failles. Des dunes au Canada, voilà qui me captive, et à elles seules, elles justifient le voyage.
La rando coup de cœur : le sentier des dunes de Greenwich, 4,8 km. Difficulté : fastoche.
Prenez de l’eau, le sentier commence par une longue traversée à nu entre les épilobes et les herbes folles, et il n’y a pas de point d’eau potable. Au bout de 2 km, une fois sous les arbres, préparez-vous, le spectacle va bientôt commencer. Un immense ponton a été aménagé sur un lac… une lagune… un marais… ? Sur un plan d’eau. C’est bien, les plans d’eau. Un immense ponton serpente sur un plan d’eau bleu marine. Des rats musqués et des oiseaux folâtrent gentiment. Au loin, des dunes paraboliques, habitat fragile qui justifie le statut de parc national. Je ne sais pas si je préfère la vue sur le ponton, au ras de cette eau sombre, ou une fois arrivée au sommet de la dune, à regarder en arrière le plan d’eau. En soi, la rando est assez courte (5 km aller-retour) et il n’y a rien d’autre sur ce secteur du parc (hormis une plage gigantesque à l’arrivée, hein) mais le paysage est tellement unique qu’il vaut le détour si vous êtes du côté de Charlottetown.
Accès : depuis Charlottetown, comptez 30 minutes pour rejoindre le secteur de Greenwich via la 2 nord, puis la 16 à partir de St Peters Bay.
Le parc national des Hautes-Terres du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse)
Pourquoi y aller ? Pour randonner, suivre la route panoramique de la piste Cabot Trail, voir les couleurs d’automne. Prévoir 3-4 jours.
À quoi s’attendre : à des routes qui défient la gravité, à des perspectives de malade, à des falaises boisées qui longent dans la mer et un haut plateau à orignaux
Le temps fort du parc du Cap-Breton, c’est l’automne. Les reliefs escarpés offrent des perspectives vertigineuses pour voir les feux d’artifice de l’automne. Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Les routes sont en parfaites état mais fort pentues – on passe souvent du niveau de la mer à 300 mètres d’altitude en un rien de temps. La piste Cabot Trail, qui fait le tour de l’île du Cap-Breton, est l’une des destinations phares en automne au niveau de l’Amérique du Nord, et c’est parfaitement mérité.
La rando coup de cœur : le sentier Skyline. Difficulté : facile
Clairement, c’est LE sentier qui attire les foules. Je n’avais jamais vu parking de cette ampleur dans un parc national, il y a de quoi accueillir des centaines de voitures. Mon conseil : levez-vous tôt. Le sentier est globalement plat : 2 km de chemin en gravier et de promenade en bois dans les fougères, avec des brides de panoramas entre les arbres. Le clou du spectacle, ce sont les marches à flanc de falaise qui en plus de donner l’impression de survoler le vide, offrent aussi l’un des plus beaux panoramas de la côte Est canadienne. Tout cela est moins dangereux qu’il n’y paraît, tout est très large et sécuritaire. On peut poursuivre le sentier et faire une boucle, mais clairement, l’apothéose (et la foule) est au niveau des marches. Après le belvédère, vous aurez un peu de forêt, puis une plaine à orignal qui fait un joli endroit dégagé pour un pique-nique.
Accès : depuis Halifax, prenez la 102 nord, puis la 104 est à Truro. À Port Hawksbury, deux choix : la 19 qui passe par Chéticamp, bastion francophone, ou la 105 qui longe le lac Bras d’Or. Deux options qui prendront environ 4 heures.
Où dormir : aux fabuleux chalets The Markland Beach Cottages, à Dingwall. Retrouvez ma chronique ici.
Pour en savoir plus :
- mon compte-rendu complet de la randonnée Skyline Trail
- mon itinéraire de road-trip en Nouvelle-Écosse
Le parc national de Gros-Morne (Terre-Neuve)
Pourquoi y aller ? Pour randonner, voir un fjord d’eau douce, le manteau de la Terre et découvrir un parc national extrêmement varié loin des foules. Prévoir 4-5 jours.
À quoi s’attendre : à une autre planète.
Le parc de Gros-Morne est mon coup de cœur absolu au Canada et il se mérite. Il est relativement accessible mais demande un peu d’implication si on souhaite faire un road-trip à Terre-Neuve, ne serait-ce que pour le temps de trajet depuis le continent. Cet isolement relatif explique aussi que le parc ne soit pas vraiment pris d’assaut.
Une fois sur place, je n’avais vu un endroit aussi diversifié. C’est bien simple, il y en a pour tous les goûts. Envie de voir un fjord ? Possible. De gravir une montagne ? Possible. De voir une curiosité géologique comme, disons, le manteau de la Terre ? Possible. De voir un chemin avec des moutons en liberté ? Possible. Je pense qu’on pourrait rester deux semaines là-bas et ne jamais s’ennuyer.
Western Brook Pond
Sentier Tablelands
La rando coup de cœur : Lookout Trail. Difficulté : moyen.
S’il ne fallait en garder qu’une ? Mais les randonnées à Gros-Morne sont TOUTES exceptionnelles, et je pèse mes mots. TOUTES. Elles ont toutes quelque chose de spécial. J’ai choisi le sentier Lookout Trail pour sa vue une fois en haut : une vue à 360 degrés sur le parc, avec un plateau de landes dignes des Highlands. Le sentier est très court mais grimpe beaucoup dans la forêt, avant d’arriver sur ce plateau herbeux à la vue sublime. Le jeu en vaut la chandelle. Je vous conseille aussi Green Gardens, Tablelands et Western Brook Pond, tous au panthéon de mes meilleures randonnées au Canada.
Accès : depuis Deer Lake, l’aéroport le plus proche, comptez 1 h 30 via la 430 et 431 nord.
Pour en savoir plus :
Infos pratiques
- On peut acheter son entrée à la journée ou à l’année. Il existe des passes annuels pour un parc donné, ou pour tous les parcs gérés par Parcs Canada : la carte Découverte. Tous les parcs nationaux ne dépendent pas de Parcs Canada (à l’instar des parcs nationaux de Miguasha ou de la Gaspésie, qui dépendent de la SÉPAQ), mais cela fait déjà beaucoup de parcs. Un pass annuel coûte 68 $ par personne ou 137 $ pour une voiture jusqu’à sept personnes. Le passe à 137 $ n’est pas nominatif, alors on peut y aller avec qui on veut… Je trouve que c’est une excellente affaire !
- L’entrée chez Parcs Canada est gratuite pour les moins de 17 ans
- Chez Parcs Canada, les chiens sont acceptés sauf sur certains sentiers (Skyline par exemple) ou sur les bateaux de croisière (Île Bonaventure, Western Brook Pond à Terre-Neuve). Chez la SÉPAQ, renseignez-vous car les chiens n’étaient pas acceptés jusqu’à peu, mais certains sentiers leur sont ouverts progressivement.
- Si vous campez dans un parc national, le tarif de la nuit est en plus du prix d’entrée, et coûte généralement 28 $ pour un emplacement de camping simple chez Parcs Canada.
- Je n’ai pas toujours parlé des options d’hébergement en détail car bien souvent, j’ai visité ces parcs en séjournant dans leurs campings. Les parcs proposent des campings très complets, avec des sites pour tentes, caravanes, vans, et même des tentes prêtes-à-camper où il suffit d’apporter son sac de couchage, des hébergements insolites comme des yourtes ou des gouttes (oui !). Pour réserver son site, c’est par ici.
- Pour venir au Canada depuis l’Europe, Air Canada et Air Transat offrent des vols à prix corrects pour un bon service à bord.
- Avez-vous pensé à souscrire une assurance voyage pour le Canada ?
Vous êtes toujours là ? Vous connaissez ces parcs nationaux ? Ils vous font envie ? Quel est votre parc national de prédilection au Canada ? Racontez-moi tout dans les commentaires ! Oyez : ce billet contient des liens affiliés. Billet débuté en 2018 et mis à jour au fil de mes découvertes. Dernière mise à jour en juin 2022.
Merci pour ces conseils que je garde bien au chaud… A force de me montrer toutes ces photos ton petit chez toi me donne de plus en plus envie !
Mais tu ne devais pas venir cette année ?! Je te conseillerai d’aller en priorité à Gros-Morne ou au Cap-Breton. J’ai l’impression que vous ne recherchez pas forcément la foule et ces deux parcs sont les plus « isolés » (toutes proportions gardées).
Que d’inspirations, de quoi nous donner beaucoup d’idées pour nos 2 années à Montréal 🙂
On est déjà allé en Baie-James, au nord du Nouveau Brunswick, bientôt nous partons dans les maritimes et à Québec, on a hâte 🙂
Quel programme ! J’ai vu certaines de vos photos sur Facebook, tout avait l’air fantastique ! Faites-moi signe si vous passez par Moncton 😉
Si je me fie à ceux que je connais déjà et à ton amour pour ceux-ci qui sont aussi parmi mes parcs préférés, je me dois d’aller voir ceux que je ne connais pas! Il faut que tu passes au Bic un de ces quatre, tu vas adorer!
Ouii on me dit beaucoup de bien du parc du Bic ! On a manqué de temps pour aller le voir lors de notre tour de la Gaspésie, mais je devrais retourner dans la péninsule cet automne, j’espère pouvoir y aller !
[…] campings des parcs nationaux de Fundy, Kouchibouguac et des parcs provinciaux du Mont Carleton et […]
[…] parc national de Kouchibouguac est un parc assez détendu, pas aussi sportif que celui de Fundy avec ses sentiers […]