La voyageuse qui se demandait à quoi sert sa vie de voyage

Quand on passe un certain temps sur les blogs de voyage, on remarque que certaines thématiques ont tendance à revenir. La chronique d’itinéraire au Nouveau-Brunswick est dans l’air du temps, semble-t-il, tout comme le tour de la Gaspésie ou encore l’escapade au Mexique. Au-delà des jolies images qui font rêver (en tout cas, j’espère que les miennes vont inspirent !), on trouve souvent le cri du cœur de voyageurs qui viennent de tout plaquer, l’éternelle ritournelle sur le fait que voyager ne doit rien au hasard (et, plus récemment sur la chance de voyager), ou encore l’ode à la liberté de voyager.

Mais il n’est un sujet que je n’ai encore jamais vu. Quel sens donner à notre vie de voyageurs ? À quoi rime notre vie de voyages ?

Le voyage est tendance, c’est le moins qu’on puisse dire. Plus facile à organiser que jamais, plus accessible, plus démocratique, on dirait presque que si on ne voyage pas, c’est qu’on le fait exprès. On voyage à toutes les sauces, voyage solo, voyage au féminin, voyage en famille, voyage road-trip, voyage en van, voyage de luxe… J’ai casé presque tous les mots-clés incontournables pour organiser son voyage en ligne.

Le sens du voyage n’est jamais contesté. On voyage tous pour se trouver, se retrouver. On voyage pour ajouter de la vie aux années, car on sait tous très bien que la routine est mortelle (merci Paulo Coelho). Voyager, selon la rhétorique de notre époque, c’est une véritable raison de vivre, l’expérience ultime pour grandir et s’épanouir.

Mais personne ne parle jamais du sens global d’une vie de voyage. Réfléchissons un instant : quel sens y a-t-il à voyager toute une vie ?

Le bonheur ou rien

C’est que nous sommes des hédonistes, les voyageurs. Des épicuriens. Moi la première. Je vis presque littéralement pour l’expérience que me procure le voyage. Les petites expériences, comme manger un ragoût de poisson au petit-déjeuner au Japon, faire un bain de minuit dans un lac en Finlande ou sauter à l’élastique (en fait non. J’ai reculé au pied du vide. J’ai des limites malgré tout, apparemment). La grande Expérience, l’expérience de vie, la maturité, l’habitude des imprévus, les leçons que seuls d’autres horizons peuvent donner. Chaque voyage est généralement une succession de petits et grands plaisirs. Bon… les galères, ça existe aussi, mais globalement, si voyager n’était pas aussi agréable, nous n’en serions pas tous là, à baver devant de belles photos en ligne en attendant notre prochain départ (c’est pour ça que tu es là, non ?!).

Bref. Les voyageurs, ces hédonistes perpétuels. Notre détachement matériel nous rend accros à la vie, ses sensations, ses émotions douces ou fortes et tous, nous courons après l’exaltation, je crois. À fuir l’avoir, nous cherchons l’être, intensément. C’est ce que je crois lire dans des chroniques où on nous exhorte à « franchir le cap », à « vivre vrai », à « trouver enfin la vie qui nous convient ».

Et je suis absolument pour ce genre de décision. Une vie authentique est la clé du bonheur, dit Mamie Philo du haut de ses 33 ans. Après tout, certains avaient fondé des religions à mon âge, alors je peux bien vous donner ma vision de la vie. Faire des choix sincères, en accord avec soi, rechercher l’agréable, voilà des décisions bien normales.

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Être contenté.e, ce n’est pas forcément prendre une pose zen pour la photo…

Réussir sa vie ou donner un sens à sa vie

Mais au bout du compte… Le bonheur est-il synonyme de contentement ? On peut trouver un contentement dans une vie de voyage : « je fais ce dont j’ai envie, donc je suis heureux.se ». Comme l’explique très bien Clouzote sur son blog, pour certains d’entre nous, l’équilibre, c’est le mouvement. Mais où est le sens ?

Il faut déjà définir le bonheur. Et puis, définir le sens. On touche ici à des questions peut-être un peu trop grandes pour ce blog, mais je vais essayer. Le bonheur, ce serait toucher à un état de satisfaction global, où la plupart de choix sont en accord avec nous-mêmes et respectueux des autres. Le contentement, ce serait ne pas chercher à en voir toujours plus (plus de voyages que nos cinq semaines de congés payés, plus de lecteurs sur son blog de voyage… Toute ressemblance avec la réalité est fortuite !) Le sens, ce serait que notre vie ait servi à quelque chose.

J’ai tendance à croire qu’on cherche tous à réussir sa vie, parfois selon des critères imposés, parfois selon nos critères. Souvent, un mélange des deux. Voyager et vivre une vie de voyages est une manière de se réapproprier cette « réussite », loin des clichés du quinqua avec sa Rolex et sa villa avec piscine, symboles de réussite qui ne doivent plus faire rêver grand monde. Et si l’insatisfaction fait avancer, une certaine dose de contentement est indispensable pour ne pas se laisser ronger par des désirs plus vastes que l’horizon.

Mais une « vie réussie » est-elle forcément synonyme d’une « vie riche de sens » ? Il y a deux versants à la réussite : la réussite vis-à-vis de soi, et vis-à-vis du monde. Vaste programme… On peut être parfaitement heureux, vivre sa vie de voyages, et contribuer absolument zéro à la société. On peut aussi être malheureux comme les pierres et pourtant apporter sa contribution à l’avancement d’une société meilleure. À trop chercher le bonheur à tout prix, on en oublie un peu le tissu dans lequel on évolue et auquel on doit pourtant beaucoup.

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Prendre la route, une évidence pour beaucoup d’entre nous.

Fuir la course du rat, fuir toute contribution à la société ?

La question que j’aimerais soulever aujourd’hui, c’est « peut-on voyager ET mener une vie riche de sens ? » Notez que je ne parle pas de bonheur – il est compris dans l’équation avec le voyage. Nous tous, pouvons-nous faire avancer quoi que ce soit en voyageant ? Je ne peux m’empêcher de penser que notre envie de fuir la course du rat est à double tranchant. En cherchant à tout prix à nous désolidariser des choix du commun des mortels, qu’apportons-nous à la société en général ?

C’est ce point qui me fait tiquer ces derniers mois. Quand bien même j’aurais vécu la vie la plus hédoniste qui soit, ET la plus en accord avec mes convictions possible, une vie qui allie voyage, véganisme, écologie… Qu’aurais-je vraiment fait avancer ?

J’ai l’impression qu’allier voyage et contribution à la société est l’équation impossible. En même temps, c’est logique : si je choisis de ne pas participer à la société de façon classique en menant une vie d’observatrice perpétuelle de la beauté du monde, gémir de n’avoir rien à lui apporter est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.

Au début des voyages sponsorisés médiatisés sur Internet, il y a une quinzaine d’années, j’avais lu beaucoup de récits de type « tour de monde solidaire en famille », « odyssée écologique », « aller à la rencontre des initiatives de bonne volonté ». Je ne vois presque plus ce type de projets. Est-ce que je ne fréquente plus les bonnes sources ? Où sont passés les voyages qui tentaient de faire un peu avancer le monde, les voyages solidaires, éthiques, les passeurs d’espoir qui semblaient avoir vraiment envie de rapprocher les gens ?

Peut-être n’était-ce là que niche marketing pour obtenir des sponsors, idéaux creux bien vite disparus quand les voyageurs ont découvert qu’ils pouvaient se faire sponsoriser par les offices de tourisme sans faux semblant sur leurs motivations : voyager, voyager et encore voyager (ne crachons pas dans la soupe… je suis de ceux qui vendent leur âme en l’échange d’une nuit d’hôtel).

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Ne devrais-je pas mieux retourner sur les rives de mon Léman natal ?

La tentation du nihilisme

On peut aussi se dire qu’au bout du compte, rien n’a de sens. Nous ne sommes que des fétus de paille dans l’univers. Faire avancer le schmilblick ne fait guère de différence à l’échelle de la planète, dans 200 ans nous serons tous morts. Mais vous l’aurez compris, ma vision d’une vie riche de sens inclut une amélioration de la société. Je ne crois pas pouvoir estimer ma vie « réussie » sans cette composante. Sans avoir laissé, à mon échelle, le monde dans un état un peu meilleur que celui dans lequel je l’ai trouvé. Votre définition d’une vie accomplie ne contient peut-être pas ce point, et c’est très bien aussi – chacun sa vision du monde, de l’épanouissement, du sens de la vie. Enfin, la réponse au sens de la vie, l’univers et le reste, je la connais très bien, mais je cherche encore la question…

Nous blogueurs, en montrant l’exemple d’une vie authentique, quelle que soit la portée de nos écrits, nous contribuons certes à une société dont les membres oseront plus facilement se détourner des attentes qui pèsent sur eux, où les carcans seront moins serrés. Tout est affaire de visibilité et de représentation. Plus nous montrons des choix sincères, plus nous ouvrons la voie d’autres personnes qui n’osaient pas jusque là. Combien de voyageuses ont décidé de se lancer en solo après avoir lu des récits montrant que c’était possible ? Combien ont décidé de faire le tour du monde en quittant leur job lucratif mais dénué d’intérêt, parce qu’ils ont lu que d’autres l’avaient fait ? Peut-on dire qu’on fait avancer la société à notre niveau ?

Bref. J’ai dû mal à me dire que je fais réellement avancer les choses, en ce moment. Je n’arrive pas à réconcilier voyage et action positive au niveau de ma communauté. J’étais bénévole dans une association de sauvetage de chats errants, je servais de famille d’accueil… Mais avec un voyage tous les mois, impossible de garder le rythme. J’aimerais m’impliquer dans l’association féministe locale, mais l’idée même de m’engager à participer à telle ou telle action alors que je pourrais être aux quatre vents me freine. Voyage et engagement sont-ils incompatibles ? Que faites-vous, vous autres voyageurs, pour faire de votre communauté un meilleur endroit ? Bénévolat à temps partiel, entre deux voyages ? Le woofing serait-il la réponse ? Allier voyage et bénévolat ?

Bien sûr, nous tous qui aimons vivre des vies dans les marges de la société, à fuir comme la peste les choix par trop pris par ceux avant nous, on a l’impression que tout nous réussit. Mais faire des choix atypiques ne nous empêchera pas de faire des erreurs, et de tâtonner tout pareil. En ce moment, je tâtonne. C’est une réflexion qui vient sans doute avec l’âge, car je suis en pleine crise du tiers de vie [Etienne me souffle que je n’ai pas besoin de jalons artificiels comme la crise du quart/tiers/milieu de vie pour me poser des questions], mais aussi avec l’époque : vingtenaires et trentenaires des années 2010 portent le voyage en étendard, mais le vent tourne. Bientôt, les considérations écologiques ne nous permettront plus de voyager la conscience tranquille et si je devais me risquer à des prédictions, je dirais que les années 2020 seront celles du retour à la terre, les voyages ringardisés par une plus grande prise de conscience sur le mal que nous faisons à cette Terre que nous aimons pourtant tellement.

Je m’interroge – c’est ma grande spécialité. Il me manque sûrement un peu de contentement, et un peu de sens. Mes voyages me ravissent, et je ne me sens jamais aussi vivante qu’en débarquant en terre inconnue. Mais quelque part, au fond, je me dis que je pourrais donner plus de sens à mes voyages.

Et vous, quel sens donnez-vous à votre vie de voyage ? Quelle est votre vision d’une vie qui n’a pas été en vain ? Vous trouvez que je me pose trop de questions ? J’attends vos réactions dans les commentaires !

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21 thoughts on “La voyageuse qui se demandait à quoi sert sa vie de voyage”

  1. Flora

    Je ne vais pas t’aider parce que ce qui me questionne pour le moment c’est comment satisfaire mes besoins de voyage sans faire trinquer la planète avec mon empreinte carbone. Je n’irai pas jusqu’à dire que voyages et écologie sont incompatibles mais à l’heure « Hulot » je me questionne sur ma contribution personnelle. Autant je suis ravie de voyager moins cher (le voyage à venir :700 € pour un aller/retour Bxl-NY pour 2 adultes et un bébé) mais je trouve ça complètement bizarre du point de vue écologique. C’est bien que le transport en avion se démocratise mais j’ai de plus en plus l’impression que ça pousse à l’excès ! Cela plus l’effet « tourisme de masse » indissociable est en train de me transformer en casanière ! Et dire que je pensais que c’est la parentalité qui allait mettre un frein à mes voyages…

    1. Audrey

      Flora !! Tu m’as manqué <3
      Je te rejoins sur ton questionnement. Je n'ai pas encore accompli tous mes rêves de voyage et je ne peux pas renoncer au voyage maintenant mais je pense que j'y viendrai, pour des raisons écologiques. Le transport aérien contribue pour 2 % des émissions à effet de serre et ajoute à cela la dénaturation des sites et la pression sur l'environnement... Tout cela est en train de me dégoûter lentement de voyager au sens classique. Peut-être est-ce ce dégoût qui m'invite à m'interroger sur le bien-fondé d'une vie de voyageur.

      1. Flora

        Hi hi ! tu m’as manqué aussi <3

  2. Quelle question !!! Et finalement, il y en a plusieurs dans ton billet !
    Une vie de voyage, à quoi ça sert ? Chacun y mettra ce qu’il veut derrière cette question, pour vivre plus intensément, pour découvrir de nouvelles cultures, pour les paysages, pour fuir quelque chose ou quelqu’un, par vanité aussi et égoïsme …
    Le voyage n’est pas toujours synonyme d’engagement et de conviction et combien de voyageurs je vois sur la toile, qui empile les voyages comme des cartes postales dans une boite !! Aucune sincérité hormis la volonté de faire toujours plus, toujours mieux … Le voyage peut-être une posture malheureusement.
    D’un autre côté, lorsque je me pose la question, de savoir pourquoi je voyage ou j’aime voyager (ce qui est différent aussi, entre le faire et vouloir le faire, il y a souvent un monde), j’ai bien du mal à trouver une réponse.
    Quant à l’empreinte écologique de nos déplacements, il va être urgent de se poser la question !!
    Bref, un sujet passionnant mais une vraie colle philosophique 🙂

    1. J’ajoute aussi qu’on peut très bien être heureux sans voyager 🙂
      Et aussi qu’on a le droit d’être malheureux, en voyage ou non … il y a une incitation au bonheur très claire dans notre société qui est malsaine je trouve

      Et pardon pour les fautes 😉

      1. Audrey

        C’est peut-être ça qui me pose problème finalement : l’injonction au bonheur. Soyez heureux ! Heureux ou rien ! Et si on n’y arrive pas ? Et si on n’a pas le mode d’emploi ? Soyez contenté, soyez utile à votre façon… ce serait déjà plus constructif. Mais ce n’est pas vendeur 😉

    2. Audrey

      Ce billet part effectivement un peu dans tous les sens, mais merci pour ta réponse 🙂 Finalement, les voyageurs qui collectionnent les voyages mais avec lucidité et sans faux-semblant, me dérangent moins que ceux qui se posent en voyageurs à la recherche de l’authentique alors que l’on sait très bien qu’ils sont sponsorisés. Il n’y a pas de mal à ça non plus, mais tout est dans la posture, comme tu dis. Le voyage est une évidence pour moi tant il m’aide à me trouver mais je crois que je n’ai pas fini de chercher si voyager autant rime à quelque chose. Tu es la deuxième à évoquer l’empreinte écologique dans ces commentaires et le sujet mérite un billet à lui seul. Notre responsabilité écologique n’a pas soluble dans notre besoin de nous trouver…

  3. Itinera magica

    Une belle réflexion stimulante. Je vais y réfléchir et je pense que tu trouveras ma réponse personnelle dans un billet à venir

    1. Audrey

      Merci Alexandra ! Je suis sûre que ton billet sera autrement mieux articulé que le mien… j’ai beaucoup patiné pour formuler mon ressenti 🙂

  4. Oui, pour moi, je l’avoue, voyager est un acte certainement égoïste: je voyage d’abord parce que ça me rend heureuse de découvrir le monde. Et puis, pourquoi ne pas laisser faire le destin (ou le hasard, comme tu veux)! Si mes voyages peuvent contribuer à quoi que ce soit de positif, ce fameux destin le mettra bien sur ma route un jour ou l’autre! D’ici là, je continuerai à profiter des opportunités qui s’offrent à moi sans me prendre la tête (je suis rendue trop vieille pour ça)! 😉

    1. Audrey

      Je demande vraiment si mes questionnements ne sont aussi pas propres à mon âge. Il me semble que tu as une petite dizaine de plus que moi, tu as peut-être su évacuer les questions sur le sens de ta vie pour trouver ce qui te convient (est-ce qu’on trouve jamais ce qui nous convient ? Est-ce qu’on n’est pas en recherche perpétuelle ?). Je ne cherchais pas à généraliser mon cas à tous et je suis ravie de lire que voyager te comble sans arrière-pensée !

  5. Une fois de plus tu mets le doigt sur une des questions que je me pose de plus en plus. Depuis notre grand voyage l’hiver dernier j’ai un peu perdu le goût du voyage. A quoi bon partir loin ? A quoi bon découvrir pour au final détruire… Je me demande pourquoi j’ai un blog, pourquoi j’incite au tourisme alors qu’on sait que c’est mauvais pour la planète ? A part arrêter le blog je ne vois pas et en même temps je veux continer à partager…
    J’espère qu’en parlant un peu écologie sur mon blog cela réveillera les consciences de ceux qui me lisent. Je me dis que c’est mieux que rien ; )

    1. Audrey

      Est-ce que ta lassitude ne viendrait pas aussi du blog, de la pression de fournir de belles images plus que de vivre quelque chose de beau ? Cela me pèse aussi parfois, et je me demande si la « compétition » inhérente au milieu qui fait que je préférerais ne plus avoir à me comparer aux autres. Mais c’est peut-être une autre question pour un prochain billet de découpe de cheveux en quatre 🙂
      Mais je te rejoins sur le fait que quitte à avoir une plateforme où faire passer nos idées, autant essayer de diffuser des idéaux qui améliorent le monde.

  6. Je découvre ton blog, et avec quel article! C’est si bien écrit, et ça soulève tant de questions saillantes! J’aurais attendu jusqu’au dernières lignes une réponse… Zut, je vais dévoir y réfléchir à mon tour maintenant. Un moment en tout cas, car il est possible que je retourne à faire l’autruche, préférant m’amuser en voyage sans trop penser. Je pense que partager tes idées et pourquoi pas des pistes pour faire avancer certaines choses à ton échelle sont déjà une façon d’ajouter du sens à tes voyages et n’en rendrons le blog que plus intéressant d’ailleurs 🙂
    Bon, je file dévorer tes autres articles du coup! =)

    1. Audrey

      Merci Lunie, et bienvenue par ici !! Je pose beaucoup de questions et je ne donne jamais trop de réponses, c’est ma spécialité… Mais j’adore couper les cheveux en quatre et tu trouveras quelques réflexions sous la rubrique « élucubrations ». Pour la question du sens du voyage, je me dis toujours que je trouverai des éléments de réponse lors de mon prochain voyage, et puis le suivant… et je ne sais pas si j’avance réellement. Mais j’ai eu de belles pistes grâce à vos contributions 🙂

  7. […] a un piton rocheux d’où prendre de belles photos de soi devant le vide, mais rappelez-vous : je cherche le contentement. Et ça tombe bien, cette vue me contente pleinement. Nous l’admirons, pensifs devant […]

  8. Bonjour ! Je découvre ton blog avec cette vaste question… Pour moi, il y a la question du plaisir (que tu appelles contentement) et celle du bonheur. Les deux ne sont pas forcément synonymes. Le plaisir ou contentement, pour moi c’est de l’immédiateté, ce sont toutes ces choses (dont le voyage) qui me rendent heureuse sur le coup. Le bonheur, c’est du plus long terme. Cela peut passer par une succession de voyages que j’ai aimés (car clairement voyager participe à mon bonheur), mais cela passe aussi par les liens que je tisse avec les autres, par l’aide que je peux apporter à autrui, par mes relations familiales etc. Uniquement voyager en tant que tel ne pourrait pas suffire à mon bonheur… et pourtant j’adore ça ! Mais j’ai aussi besoin de regarder ce que j’ai « accompli », et ça cela passe également par ce que je construis (boulot, couple…) Enfin c’est mon opinion, ce n’est pas forcément une vérité absolue hein 😉

    1. Audrey

      Merci pour ton commentaire qui me touche. Je suis tout à fait d’accord que la satisfaction à long terme doit être une valeur plus importante que la satisfaction à court terme. Je ne mettrais pas plaisir et contentement sur le même plan, mais peut-être me suis mal exprimée dans mon billet. Je vois davantage le contentement comme quelque chose au-delà du bonheur. Le bonheur serait d’être parfaitement heureux en tout temps, sans un nuage à l’horizon… une sorte d’idéal utopique. Le contentement serait plutôt l’acceptation paisible d’une situation convenable mais pas toujours parfaite. Vaste débat que celui-ci !

      1. Effectivement je n’avais pas compris ce que tu voulais dire par contentement. Je comprends mieux maintenant. Comme tu le dis c’est un vaste débat, et il n’y a pas « une » solution pour arriver au plaisir, au bonheur ou au contentement !

  9. Je découvre moi aussi ton blog avec cet article que je trouve, contrairement à ce que tu as l’air d’en penser, limpide et meme touchant. Parce que tes réflexions sont celles de toute une génération, pour laquelle le voyage est un eldorado finalement plutôt accessible. Si on va plus loin, c’est aussi une question d’occident… Et d’un confort de vie qui rime avec perte de sens. Le bouquin « l’ame du monde » (si tu ne connais pas) donne des clés a cette question je trouve. En tout cas tes réflexions sont, elles, pleines de sens. Merci d’avoir posé des mots dessus…!

  10. Daniel

    J’arrive très en retard dans votre discussion mais il y a une chose que je peux dire et c’est que même si vous n’aidez pas la société directement par un apport autre que centré sur vous il demeure que vous aidez tout de même en donnant l’exemple…..en faisant parti de la solution et non du problème….et c’est la seule chose possible à faire sur terre….on ne contrôle pas les autres,on ne peut que les inspirer à un mode de vie en l’adoptant soi-même……bravo…..et en passant je ne suis pas un voyageur et je ne vise pas cette direction mais votre mode de vie général est positif…..bonne journée

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