Si vous partez à la découverte des Rocheuses canadiennes, préparez-vous bien. Préparez-vous à découvrir des endroits magnifiques, des étendues sauvages à perte de vue, des lacs aux couleurs de pierre précieuse et des paysages qui vous donneront envie de devenir guide de montagne. Le mieux pour découvrir l’ouest canadien, à mon humble avis, reste encore de randonner. Il existe des centaines de sentiers dans les Rocheuses canadiennes, toutes plus belles les unes que les autres, et il serait difficile de faire un billet de blog exhaustif en serait-ce que pour une région. Le billet que vous vous apprêtez à lire se veut plutôt comme le compagnon d’un autre billet : celui qui décrit mon road-trip dans l’ouest canadien entre Vancouver et Canmore via Revelstoke. Je reviens aujourd’hui sur les randonnées qui m’ont enchantée au parc national du Mont-Revelstoke, en Colombie-Britannique, un parc beaucoup moins médiatisé que ses homologues près de Banff et pourtant si charmant. Prairies fleuries, route panoramique, randonnées pour tous les niveaux : c’est parti !
Découvrir le parc national du Mont-Revelstoke, Colombie-Britannique
Le parc national du Mont-Revelstoke est situé juste à côté de la petite ville de Revelstoke, dans la vallée de la Columbia, quasiment à mi-chemin entre Vancouver et Calgary. Il est surtout réputé pour sa route panoramique, la Promenade des Prés-dans-le-ciel. Un nom bucolique pour 26 kilomètres de virages en épingle assortis de belvédères tous plus ravissants les uns que les autres. Cette route est un passage quasi-obligé pour atteindre le départ des sentiers dont je vais vous parler [certes, vous pouvez les rejoindre depuis la vallée, mais c’est une toute autre expérience, à base de dénivelé qui broie les genoux, disons]. Le nom onirique des Prés-dans-le-ciel vient des prairies subalpines qui se trouvent au sommet du mont Revelstoke, celui qui donne son nom au parc. Lupins, castillejies, valériane, arnica, épilobes et autres fleurs d’altitude transforment le sommet en champs fleuris début août. La saison est courte et il sera sans doute difficile de calquer parfaitement votre arrivée sur les fleurs mais si vous en avez l’occasion, c’est une excellente occasion de faire le détour lors d’un road-trip dans les Rocheuses canadiennes !
Castilléjies rouges, aster violettes et arnica jaune, un aperçu tardif des Prés-dans-le-ciel !
Le parc propose 21 sentiers pour tous les niveaux. Une dizaine de sentiers faciles se trouve dans la vallée, et les autres partent du sommet du mont Revelstoke. Les plus difficiles sont les suivants :
- le sentier du Sommet (10 km aller et 1353 m de dénivelé, du fond de la vallée au sommet du mont Revelstoke)
- le sentier Lindmark (idem mais « seulement » 7 km aller et 900 m de dénivelé)
- le sentier des lacs Jade, près de 20 km aller-retour
Du côté des sentiers modérés, ceux du lac Eva et du lac Miller sont deux randonnées quasiment identiques (la bifurcation est juste avant le lac Eva) : environ 12 km aller-retour pour un rapport efforts/vue très satisfaisant.
Dans l’ensemble, les autres sentiers sont faciles : courts, presque plats, ils permettent de découvrir le sommet du Mont Revelstoke sans fournir trop d’efforts.
Je sais que vous êtes là pour les détails techniques, quelle distance, quelle difficulté, quel dénivelé, mais j’aimerais d’abord vous parler de quelque chose qu’on ne mentionne pas assez souvent. L’odeur d’un sentier. Sans doute avez-vous déjà remarqué l’odeur d’humus qui se dégage d’un sentier dans la forêt, les embruns d’un sentier côtier, le parfum d’un sentier dans un champ de fleurs. L’odeur des sentiers du parc national du Mont-Revelstoke, en août, c’est l’odeur du sapin baumier. Une odeur de résine sucrée, qui arrive par surprise au détour d’un sentier, sous un bosquet de sapins chauffés par le soleil. Une odeur inoubliable, qui ne fait qu’ajouter au charme des randonnées et mériterait presque le voyage à elle seule.
Même ce petit tamia a l’air de renifler ses herbes, vous ne trouvez pas ?
Sentier Upper Summit, une bonne mise en jambes
La Promenade des Prés-dans-le-ciel s’arrête en cul-de-sac au stationnement du lac Balsam. Il y a quelques sentiers et points de vue au niveau du stationnement mais pour les plus belles vues, mieux vaut viser le secteur du Sommet. Pour cela, deux options s’offrent à vous :
- emprunter la navette gratuite qui circule en haute saison
- suivre la route à pied
- arpenter le court sentier Upper Summit.
Cette dernière option est évidemment celle que j’ai choisie : ce petit sentier d’un kilomètre en pente douce sous les arbres fait un excellent échauffement avant d’attaquer les choses sérieuses. On y trouve déjà ce qui fait le charme des lieux : les fleurs, l’odeur boisée, les vues à travers les arbres. À noter, vous pouvez évidemment choisir de monter en navette et redescendre à pied, ou vice-versa.
- Type : linéaire
- Longueur : 1 km
- Durée : 30 minutes
- Dénivelé positif : 853 mètres
- Difficulté : facile
- Accès : stationnement du lac Balsam
Sentier de la tour d’observation, pour une vue incomparable
Juste à côté du stationnement du Sommet, je vous conseille de prendre le temps de parcourir le petit sentier de la tour d’observation avant toute chose : c’est le point le plus haut de ce secteur, et de là, vous aurez une belle vue à 360 degrés sur la chaine de la Columbia.
La tour d’observation a été construite en 1927 pour parer aux risques d’incendies. Il n’est pas rare de croiser des tours de guet de ce type au Canada et même si les moyens de surveillance ont évolué, il est toujours intéressant d’imaginer la vie des guetteurs, à traquer le moindre signe de fumée… Autre intérêt, vous y croiserez sûrement un garde qui se fera un plaisir de vous donner un prospectus sur les fleurs sauvages ou vous raconter des anecdotes sur la tour en question.
Après une courte montée, le sentier arrive à la tour. De là, plusieurs petits sentiers redescendent en quadrillant la prairie. Restez à gauche pour arriver à un autre point de vue, ou prenez plus à droite pour rejoindre le départ des sentiers Premiers pas ou du lac Eva.
- Type : boucle
- Longueur : 350 mètres
- Durée : 30 minutes
- Dénivelé positif : négligeable
- Difficulté : facile
- Accès : stationnement du lac Heather (terminus supérieur de la navette)
Lac Eva, un lac glaciaire couleur émeraude
Le sentier du lac Eva donne un bon avant-goût des lacs glaciaires grandioses des parcs de Yoho, Banff, Jasper… Si vous arrivez de ces parcs, le lac vous semblera sans doute bien modeste. Mais si vous arrivez directement de Vancouver, cette randonnée est un premier pas dans l’ambiance des Rocheuses. Pour tout vous dire, elle m’a laissé un excellent souvenir fait d’émerveillement lors de ce premier contact rapproché avec les Rocheuses. Le sentier a été nommé en hommage à Eva Hobbs, institutrice randonneuse qui l’a « découvert » (on s’entend : il était déjà connu des Premières Nations) en 1909.
Je qualifie cette randonnée de niveau modéré : pas de dénivelé intempestif, mais elle fait quand même 12 kilomètres aller-retour, sans compter les éventuels kilomètres supplémentaires si vous avez pris le temps de découvrir le secteur du sommet. Et surtout, le sentier ne laisse pas tellement de répit par son dénivelé en dents de scie qui amène à finir péniblement la journée sur une longue montée.
Le sentier commence par descendre. C’est un départ en douceur, mais on se dit qu’il va falloir remonter tout cela en fin de journée, et que ça ne va pas très bien se passer. On traverse des prairies encore un peu fleuries, des couloirs d’avalanche où on ne s’attarde pas car on sait que les ours en sont friands. Le sentier remonte un peu, traverse un nouveau plateau qui rappelle la Suisse, puis redescend encore une fois.
Nous arrivons à un pierrier en arc de cercle. La vue est plus dégagée, mais le soleil tape, et les pierres peuvent être pénibles. J’adore regarder les épinettes d’Englemann, avec leur silhouette élancée si caractéristique, mais en même temps, il faut garder le nez vers le sol, de peur de se tordre la cheville sur les roches. Cette traversée est un moment un peu difficile, et nous sommes soulagées de retourner sous les arbres avec un sentier plus doux sous les pieds. La dernière montée commence. L’intersection au km 5,4, en direction du lac Miller, indique que la fin est proche : le lac Eva n’est plus qu’à 800 mètres. Le lac Miller est encore plus proche (400 mètres) mais ma mère commençait à perdre un peu de vigueur et nous voulions arriver à notre objectif.
Enfin, le lac Eva surgit d’un petit col. Imaginez un petit lac glaciaire où se reflètent les épinettes, bordé de parois rocheuses d’un côté. On y trouve des toilettes et un abri, ainsi que des emplacements pour camper en arrière-pays. Je m’imagine volontiers monter au lac un jour et redescendre le lendemain, et à en juger par les autres randonneurs présents, nombreux sont ceux à fonctionner comme cela. Nous posons les sacs et dévorons notre pique-nique les yeux rivés sur le lac, seulement interrompues par un tamia peu farouche (comme souvent) qui vient chercher de quoi grignoter. Deux personnes piquent une tête et nous frissonnons à la simple idée de tremper un orteil dans ce lac glacial.
La descente est un peu douloureuse puisqu’il faut endurer à nouveau les montées, descentes, montées, descentes sans répit.. Arrivées au stationnement, en ayant plein les bottes après ces 12 km (sans oublier les kilomètres supplémentaires au début de la journée), nous avons emprunté sans regrets la navette pour rallier le stationnement. C’est toujours ça de pris !
- Type : linéaire
- Longueur : 14 km aller-retour
- Durée : 4-5 heures
- Dénivelé positif : 200 mètres
- Difficulté : moyen
- Départ : stationnement du lac Heather
Sentier des Premiers Pas, sur les traces des Premières Nations
Les sentiers des Premiers pas, Koo-Koo Sint et de la tour d’observation peuvent faire un joli tour d’horizon du sommet du mont Revelstoke, moyennant environ 2,5 km pour une grosse heure de marche. Les points de vue sont nombreux et variés !
Le sentier des Premiers Pas est axé sur les traditions autochtones des terres sur lesquelles se trouve le parc national. On en apprend plus sur les Premières Nations Secwepemc, Ktunaxa et Okanagan grâce à des panneaux d’interprétations, des sculptures et des installations d’art. Le temps étant un peu pourri lors de notre visite, je n’ai malheureusement pas de photos de ces œuvres. J’ai retenu que les Autochtones de ces régions considéraient l’épilobe comme la fleur annonçant la fin de l’été, chose qui m’a surprise puisque vers Moncton, elle fleurit en juillet !
Quant au sentier, il est facile : après une petite montée, il décrit une boucle avec plusieurs points de vue. On passe sous les arbres et surtout dans la « glacière », une faille rocheuse qui contient de la neige toute l’année. Après la faille, le sentier redescend à travers des épinettes d’Engelmann.
- Type : boucle
- Longueur : 1 km
- Durée : 30 minutes
- Dénivelé positif : négligeable
- Difficulté : facile
- Départ : stationnement du lac Heather
Sentier Koo-Koo Sint, vers un belvédère secret
Un autre sentier tout facile. Koo Koo Sint signifie « l’homme qui regarde les étoiles », alias David Thompson, un cartographe-trappeur-explorateur-arpenter-géomètre. Ce sentier fait une petite boucle autour d’une butte et c’est sur cette trace que je garde le souvenir le plus vif de l’odeur du sapin baumier. Vers l’extrémité de la boucle, un belvédère ouvre la vue sur la vallée à l’ouest du sommet.
- Type : boucle
- Longueur : 1 km
- Durée : 30 minutes
- Dénivelé positif : négligeable
- Difficulté : facile
- Départ : stationnement du lac Heather
Sentiers des Cèdres géants, balade sous des cèdres centenaires
À fond de vallée, le sentier des cèdres géants est très court (à peine 500 mètres) mais fait un arrêt intrigant sur la Transcanadienne entre Revelstoke et le parc national des Glaciers. Imaginez un endroit où poussent des cèdres géants vieux de 500 ans. Les lieux sont laissés exactement en l’état quand les arbres meurent, pour mieux montrer le cycle de la viiiiie : les arbres nourrissent à leur tour l’écosystème avant de retourner à la terre. J’ai trouvé émouvants ces grands troncs plus vieux même que l’arrivé des colons. Ce n’est pas une promenade sportive mais une balade quasi-mystique.
- Type : boucle
- Longueur : 500 mètres
- Durée : 30 minutes
- Dénivelé positif : négligeable
- Difficulté : facile
- Départ : à 28 km à l’est de Revelstoke sur la Transcanadienne. L’endroit est répertorié sous le nom « Giant Cedars Boardwalk Trail » sur Google Maps.
Infos pratiques
Aller à Revelstoke
Revelstoke se trouve à 6 h environ de Vancouver via Kamloops, 6 h 45 via Kelowna. Depuis Calgary, il faut compter 4 h 30.
Parcs Canada
Le parc national du Mont-Revelstoke est géré par Parcs Canada. Pour y accéder, deux solutions :
- un passe d’accès à la journée : 10 $/adulte, gratuit pour les moins de 17 ans
- la Carte Découverte, passe annuel qui permet d’accéder à volonté à tous les parcs gérés par Parcs Canada : comptez 70 $/adulte ou 140 $ par véhicules jusqu’à sept passagers. Le calcul est vite fait !
- Pour plus d’informations, cliquez ici pour consulter le site officiel du parc national du Mont-Revelstoke.
Où dormir à Revelstoke
La petite ville de Revelstoke est une excellente base pour visiter le parc national du Mont-Revelstoke, voire le parc national des Glaciers, à une cinquantaine de kilomètres de là. Ambiance station de skis, randonneurs et campeurs à tout les coins de rue, boutiques de matos de rando… j’adore. On y trouve aussi des restaurants, un supermarché qui vend les plus gros sandwichs de la terre, une librairie, des boutiques d’art, un chouette marché fermier… Bref, un bon endroit avec des ressources d’où rayonner.
Nous avons passé cinq nuits à l’auberge The Cube Hotel Boutique, 311 Campbell Avenue, après l’avoir découverte chez les copains de Refuse to Hibernate. Contrairement à ce que son nom indique, ce n’est pas un hôtel-boutique, mais une sorte d’hybride : chambres avec toilettes privées mais douches dans le couloir, petit-déjeuner servi mais cuisine commune… L’ensemble fonctionne plutôt bien et l’endroit était calme. Mon lit n’était pas des plus confortables, cela dit. Vous pouvez utiliser ce lien pour réserver votre hébergement à Revelstoke.
Ceci n’est pas l’auberge, dont j’ai irrémédiablement perdu les photos.
En vrac
- Si vous voyagez avec votre chien, sachez qu’il ne sera admis que sur les sentiers en fond de vallée. Impossible d’aller plus loin que le belvédère Columbia (au km 11) sur la promenade des Prés-dans-le-ciel avec votre pitou.
- Attention aux ours : renseignez-vous auprès des bureaux d’accueil de Parcs Canada si vous n’avez pas l’habitude des ours. Nous n’en avons rencontré aucun, mais rien ne dit qu’il en ira de même pour vous. Ne prenez pas de risques : chantez et faites du bruit en marchant.
- La meilleure saison pour venir dans les Rocheuses : les mois les plus fréquentés sont juillet, août, septembre. Si vous voulez les couleurs d’automne, visez septembre malgré tout. Beaucoup de services sont fermés en hiver sur les routes, mais les parcs offrent des activités d’hiver. Je vous renvoie à mon topo sur comment s’habiller pour venir au Canada.
- Avez-vous pensé à souscrire une assurance voyage pour le Canada ?
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Et vous, avez-vous d’autres randonnées faciles à me conseiller dans l’ouest canadien ? Je vous attends dans les commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés. En réservant via ces liens, le prix ne change pas de votre côté, mais vous soutenez mon blog. Merci ! Voyage réalisé en septembre 2019.
Si vous avez aimé ce billet sur les Rocheuses, voici d’autres suggestions de lecture :
- Randonnées faciles au parc national de Banff
- Randonnées autour du lac Emerald (Yoho)
- Randonnée sur le sentier du Grand Glacier (parc des Glaciers)
- Randonnée vertigineuse à Vancouver : le Grouse Grind
huuumm ça donne bien envie tout ça ! j’aime beaucoup que tu aies effectivement pris le temps de nous parler des odeurs du chemin… Les sentiers sentent si bons et provoquent de belles sensations à chaque détour mais il est souvent difficile d’en parler à l’écrit.
Cette découverte de l’ouest canadien avec toi était particulièrement agréable, surtout à quelques jours de reprendre moi-même les sentiers !
Bons chemins !
Ravie que cette balade (notamment olfactive) t’ait plu ! J’ai prévu plusieurs billets sur des randonnées de ce type dans les Rocheuses, j’espère mener cette série à bien cet été. J’ai hâte de voir tes nouvelles randos 🙂
Ton article tombe au bon moment! Je m’apprête à y retourner quelques jours pour voir Revy en été et j’ai hâte de randonnée dans ce parc! Merci pour les idées de randonnnée!
Contente de t’avoir inspirée ! J’ai hâte de voir tes photos de tes randonnées. Je devrais aussi publier sous peu un billet sur une rando au parc des Glaciers, qui n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres.
Ah l’Ouest canadien n’en finit pas de nous faire rêver. L’envie d’y retourner me démange encore plus après la découverte de ces randonnées… sinon pour les ours, nous on accroche des clochettes à nos sacs
C’est une destination qui a le don pour émerveiller !
Encore de beaux paysages ! J’ai regardé sur une carte où ça se trouvait, on a l’impression que c’est à côté de Calgary, et en fait c’est 4h30, les distances sont tellement étirées en Amérique du Nord, je n’arrive pas à m’y faire avec l’habitude de la France ! 😀
Pour tout dire, je me fais encore avoir à chaque fois que je prévois une escapade… Tout a l’air proche sur les cartes ! En ce qui concerne l’ouest canadien, les paysages sont toutefois si beaux que les 4 h de route passent en un clin d’œil (contrairement à d’autres régions où il n’y a que des forêts et où 4 h peuvent être interminables…).
olalala ces photos ! ça me donnerait presque envie d’y retourner de suite pour espérer y voir un peu de ciel bleu 😉 (et ce petit tamia, trop chou !)
C’est vrai que tu avais eu un peu de déveine lors de ton voyage. D’ailleurs, où sont tes photos de pics dans la brume ?? 😀