CORÉE DU SUD // Fiche pratique, itinéraire et conseils

Après notre voyage d’un mois en Asie (Chine, Corée du Sud et Japon) à l’automne 2018, il est plus que temps de vous donner quelques conseils pratiques pour préparer votre voyage en Corée du Sud. La Corée du Sud est l’une des plus belles découvertes de mes voyages en 2018 et je la conseille vivement à tous ceux qui rêvent d’Extrême-Orient. Si vous rêvez d’Asie et de dépaysement sans trop sortir de votre zone de confort, la Corée est faite pour vous. Pour ceux qui rêvent d’une retraite dans un temple bouddhiste, de gravir des montagnes au milieu de la ville, de vivre un rêve kawaii, de découvrir des palais millénaires ou des quartiers ultra-tendance, lancez-vous, vous ne le regretterez pas ! (et oui, promis, un jour j’écrirai sur notre semaine au Japon. EDIT en 2020: D’ailleurs, c’est fait ! Découvrez mes chroniques sur Takao, Kyoto et Osaka ici.).

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Temple de Bulguksa, classé à l’UNESCO

Notre voyage en Corée du Sud en bref

  • trois semaines entre Séoul et Busan
  • un voyage lent et sédentaire à la mode « nomade numérique« 
  • des paysages automnaux fantastiques sous une météo clémente

Notre itinéraire en Corée du Sud

  • dix jours à Séoul, la capitale
  • deux jours à Gyeongju
  • dix jours à Busan (Pusan), la deuxième plus grande ville du pays

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Sublime temple de Beomeosa à Busan

Budget pour la Corée du Sud

La Corée du Sud est meilleure marché que le Canada, la France ou le Japon. En novembre 2018, 1000 won valaient 1,12 CAD / 0,80 EUR. Voici notre budget en won, dollars canadiens et/ou euros.

  • Billets d’avion : 1050 $/700 € chacun, l’affaire de l’année !! (je rappelle qu’un aller-retour Moncton-Montréal vaut 450 $/300 € en temps normal)
  • Hébergement pour deux :
    • 835 $/557 € pour dix nuits dans un studio en AirBnB à Séoul
    • 192 $/125 € pour une nuit en templestay à Gyeonju, repas compris
    • 566 $/370 € pour neuf nuits en love hotel à Busan, soit une moyenne de 80 $/52 € la nuit. Moins terrible que ce que j’imaginais !
    • À titre de comparaison : au Japon, on s’en tire pour une moyenne de 100 $/65 € la nuit, avec des nuits en dortoir en auberge de jeunesse (même si elle était chouette, cette auberge – cliquez ici pour en savoir plus).

Nous avons ensuite dépensé environ 1200 $/900 € pour tous les deux pour la vie sur place – c’est la somme que nous avons retiré au fur et à mesure, et nous fonctionnons en payant uniquement en liquide ensuite. Même si je n’ai pas tout noté, cette somme s’est décomposée à peu près comme suit :

  • Transports : chacun une centaine d’euros pour tous les transports à Séoul et Busan (avec les trajets de/vers l’aéroport) et environ 50 000 won de KTX (TGV) entre Séoul et Busan via Gyeongju. Un trajet de métro vaut environ 1300 won.
  • Repas : une moyenne de 15 000 won chacun par jour. Il y a des jours où on n’a dépensé que 3-4 € en mangeant des ramen instantanés et des brochettes dans la rue, et d’autres où on a pris des plats à 15 000 won au restaurant.
  • Sites historiques : environ 20 000 won à tout casser sur tout le séjour, les palais et temples sont très bon marché (de 1 000 à 3 000 won en moyenne, soit de 1 à 3 $/€)
  • Souvenirs : mamma mia… on s’est un peu lâchés. Je crois qu’on doit arriver à 300 $/200 € pour les deux.
  • Heureusement, nous avons pu économiser les frais de garde de Dora et Indiana : de gentils amis nous ont gardé Indiana, et nous avons prêté notre maison à une connaissance pour garder Dora contre un loyer modique (juste le coût du chauffage). Cela fait partie de nos tactiques pour économiser pour voyager plus.

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Sur les remparts de Séoul

Comment organiser son itinéraire en Corée du Sud

La Corée est un petit pays avec énormément de choses à voir, et il vous faudra faire des choix. La plupart des visiteurs choisissent de se concentrer sur Séoul, et ceux qui sortent de la ville se dirigent généralement vers l’île paradisiaque de Jeju. Nous avons choisi de passer dix jours à Séoul, deux jours à Gyeongju et dix jours à Busan car nous ne savions pas vraiment si Internet serait acceptable dans les zones plus rurales. Pour un voyage sans travailler, ce critère devient négligeable et je vous encourage à battre la campagne.

Si vous avez une semaine, je vous conseille de prendre Séoul pour base et de rayonner : Séoul est très riche en sites intéressants (j’en parle longuement ici), mais on peut aussi accéder à la DMZ, à Suwon, Incheon et à des parcs naturels en transports en commun. À partir d’une semaine, vous pouvez aller voir la Corée plus nature, les parcs nationaux du Bukhansan et du Seoraksan, le mont Jiri. Une autre option est de vous baser uniquement en ville et de partager votre séjour entre Séoul et Busan, mais sachez que cette dernière est un peu moins fournie que la capitale coréenne.

Si vous voulez aller sur l’île volcanique/paradisiaque de Jeju, il vous faudra prendre l’avion ou prévoir plus de temps pour aller prendre le ferry. Je n’ai pas testé cet itinéraire.

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Dans les montagnes autour de Busan

Séjourner en templestay en Corée

C’est quasiment un incontournable d’un itinéraire en Corée : aller passer une nuit ou plus dans un temple bouddhiste pour découvrir ce pan de la culture coréenne. Vous pouvez choisir un temple en pleine montagne, un temple dans un site classé à l’Unesco (comme nous l’avons fait au temple de Bulguksa), voire un temple en pleine ville comme certains à Séoul. Nous avons choisi un peu au hasard mais si vous connaissez d’autres voyageurs qui sont passés par là (et ils sont probablement nombreux), le bouche à oreille est sûrement la meilleure façon de trouver un endroit où vivre une belle expérience.

Je parle longuement de notre expérience de templestay au temple de Bulguksa ici. Si ce petit séjour m’a parfois déroutée, il reste l’un de mes meilleurs souvenirs en Corée du Sud, alors je ne saurais que vous conseiller chaleureusement d’essayer à votre tour.

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Nuit en templestay à Bulguksa

Que manger en Corée

La cuisine coréenne est savoureuse et très, très épicée. Si vous n’aimez pas le piment, il faut vraiment préciser « not spicy » ou trouver un moyen de le faire comprendre aux serveurs, car TOUT est épicé. Si c’est un peu rouge : épicé. S’il y a des particules rouges : épicé. Si ça n’a pas l’air épicé : épicé quand même.

Hormis ce petit désagrément (on apprend vite), on a mangé pour des prix très raisonnables : 6 000 won le bibimbap végétarien, 9 000 won le topokki gigantesque pour deux (fondue de quenelles de riz gluant)… sans parler de la cuisine de rue, à des prix dérisoires : 2 à 3 000 won la brochette ou le beignet.

Au-delà des restaurants, les convenience stores (dépanneurs/combini comme G27 ou 7/11) sont une vraie culture et proposent des plats tout prêts à des prix normaux : boulettes de riz (onigiri) ou kimbap (sushi) à moins de 3 000 won, sans parler des ramen instantanés à moins d’un dollar/euro…

Le seul point noir à mes yeux était l’absence de fruits et légumes frais à des prix accessibles et prêts à manger. Impossible de croquer dans une pomme ; elles sont vendues par caisses, et si par bonheur on en trouve une à l’unité, elle est suremballée et vaut probablement 10 dollars…

À noter, les cafés sont PARTOUT, dans les quartiers commerçants de Séoul, chaque pâté de maison a son café, ou presque… Mais les prix sont les mêmes qu’en Occident, à savoir environ 5 $/€ le latte. On a d’ailleurs beaucoup trop dépensé en café à Séoul : on s’est oubliés avec deux cafés par jour et par personne les premiers jours, ça a vite pesé lourd sur le budget !

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Au mur : « Pretend you know what you’re doing » 😀

Que manger en Corée quand on est végétarien

Je ne mettrais pas la Corée dans mon palmarès des pays les plus faciles pour les végétariens. Beaucoup de poisson, beaucoup de viande, beaucoup de féculents, pas énormément de fruits et légumes, difficile de lire les étiquettes écrites en hangeul ou d’identifier les dessins sur les emballages… J’ai passé une grande partie du séjour à manger du riz et des nouilles et à traquer la viande dans les gimbap (sushi coréens).

Communiquer en Corée quand on ne parle pas coréen

La Corée du Sud fait partie de ces pays dont la langue est peu accessible à l’oral et à l’écrit pour les locuteurs de langues romanes. Même si le son du coréen est enchanteur, il est assez difficile de s’y mettre rapidement avant le départ, comme on le ferait pour de l’espagnol ou du portugais.

Autant le dire, les Coréens ont un niveau d’anglais très très basique, que ce soit par réelle absence d’apprentissage ou timidité. Nous avons rencontré que trois Coréens qui parlaient couramment anglais : Jodie, notre guide au temple de Bulguksa, et deux pizzaïolos déjantés à Busan qui avaient de la famille aux États-Unis. Même les acteurs du tourisme comme les hôteliers ou préposés au guichet des offices de tourisme n’avaient pas un niveau faramineux.

Forte de mes voyages en Chine et au Japon, je m’attendais à ce que communiquer soit un peu délicat, et je n’ai pas quitté mon dico de poche Harrap’s. Je le connais bien car j’en ai une version japonaise et une version espagnole ! Il permet à la fois d’acquérir les mots de base comme bonjour ou merci, et de simplement montrer ce que je veux (« Je voudrais un timbre pour envoyer une carte postale ») quand la phrase me semble trop ardue. Et pour communiquer tout simplement, rien ne vaut le mime !

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Toujours le templestay à Gyeongju

Faut-il louer un pocket wifi/egg wifi ?

Ces dernières années, il est de coutume de louer ce qu’on appelle des pocket wifi (wifi egg) pour pouvoir accéder à Internet à tout moment. On le loue à l’aéroport d’arrivée, on le rend à l’aéroport de départ, et pour une somme comprise entre 2 et 10 euros (3 et 15 $) quotidiens, à nous un petit routeur Internet qui nous reliera au monde. C’est ce que font de nombreux voyageurs, mais… est-ce utile pour autant ? Sur un petit séjour, cette somme modique ne représente pas grand-chose, mais sur trois semaines, cela commençait à peser un peu trop lourd, d’autant plus qu’on pressentait que la Corée serait très connectée.

Nous avons fait le choix de nous passer de pocket wifi et il ne nous a jamais manqué. Nous avons trouvé que la Corée est très favorable aux travailleurs numériques avec, quasi-littéralement, des cafés partout. En 2018, qui dit café dit wifi gratuit, ce qui rend la chose facile. Nous avions aussi le wifi dans nos différents hébergements, à la seule exception du temple Bulguksa, mais on n’y allait pas pour geeker de toute façon. En bref, on trouve du wifi partout et je pense que le pocket wifi est superflu. Mais s’il vous rassure, alors vous savez que cette option est possible pour un prix raisonnable.

Précision sur la technologie wifi : après plusieurs conversations récentes avec des voyageurs de tous les âges, je me rends compte que le wifi peut être incompris. Wifi et données mobiles sont deux choses séparées. Les données mobiles sont celles fournies par l’opérateur de téléphonie (Orange, SFR ou Rogers, Bell), et qui vous coûtent un bras à l’étranger car vous « empruntez » un réseau de téléphonie étranger. Le wifi est fourni par un routeur Internet local (celui du restau, du café, du train…) et ne nécessite pas de carte sim ni d’un abonnement téléphonique. Vous pouvez garder un téléphone en mode avion pendant trois semaines et profiter du wifi en activant cette fonction séparément, comme nous l’avons fait.

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Cette photo a clairement été préparée. Je ne me tiens jamais aussi droite en temps normal !

Se déplacer en Corée

Depuis/vers l’aéroport d’Incheon (Séoul) : sur les conseils de notre hôte AirBnB à Séoul, j’ai découvert l’existence des « limousine bus« , des cars qui permettent de relier le centre-ville plus vite qu’en train ou métro. Pour une quinzaine de dollars, nous avons été débarqués tout près de notre logement à Gangnam. Je vous invite à vérifier si un limousine bus n’est pas plus pratique que le combo train + métro en fonction de votre lieu d’hébergement.

Pour nous déplacer, nous avons acheté une carte T-money pour 4 500 won (environ 5 $). Nous l’avons trouvée très pratique car en plus de nous offrir une petite réduction sur les trajets en métro, elle est aussi valable dans les lieux les plus touristiques du pays, sinon dans tout le pays. Avec, nous avons pris les transports à Séoul, mais aussi à Busan, et même à Gyeongju ! Il s’agit d’une carte à recharger sur une borne ou dans un combini (7/11, G27…). En partant, on peut récupérer ce qu’il reste à l’aéroport, moins une maigre commission de 500 won.

La Corée du Sud étant un petit pays, il est très rapide de s’y déplacer en train grâce à la ligne KTX, l’équivalent du TGV. Cette comparaison n’est pas en l’air : il s’agit exactement des mêmes rames que le TGV, estampillées Alstom comme il se doit. Je m’attendais presque à des annonces en français ! À la place, des écrans qui indiquent les arrêts en coréen, japonais et en lettres romaines (ouf) et diffusent des petits spots trop mignons sur la sécurité (on ne s’est pas remis du dessin animé sur les chiens policiers avec leurs haltères pour rester en forme !!). Entre Séoul et Busan, il faut compter trois heures et environ 50 000 won (50 $).

Pour des raisons géopolitiques, Google Maps n’a pas accès à toutes les informations comme il le ferait en Occident. Impossible de calculer certains trajets, adresses inexactes… Google Maps n’est PAS la panacée en Corée du Sud. Si vous lisez le coréen, il semblerait que la meilleure appli de carte soit Naver. Pour le commun des mortels qui ne comprend rien au hangeul (comme nous), l’appli Maps.Me a fait des merveilles. Il suffit de télécharger la carte concernée (Séoul, Busan…) au préalable pour ensuite y accéder hors ligne. Nous avons été bluffés par la précision de la carte, qui indiquait même les sentiers de randonnée.

Précisions sur la technologie GPS : tout comme le wifi, le GPS ne fait pas appel aux données mobiles. À nouveau, vous pouvez garder votre téléphone en mode avion tout en profitant du signal GPS de votre téléphone.

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Tombeaux royaux à Séoul

En Corée, on a adoré

  • le coût de la vie très abordable. On a beau avoir dépensé relativement beaucoup pour un mois, on ne s’est pas vraiment restreint.
  • le fait que le pays soit facile à explorer grâce à un réseau de transports performants, même sans langue commune avec nos interlocuteurs qui ne parlaient pas souvent anglais
  • la profusion de sites culturels
  • Séoul, capitale incroyable
  • la météo idéale : en novembre, le temps était frais mais ensoleillé, et nous avons pu profiter de superbes couleurs d’automne

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En Corée, on a moins aimé

  • l’absence d’options culinaires végétariennes
  • la foule, partout, tout le temps
  • la foule qui prend des photos, partout, tout le temps. Même au jjimjilbang !

Et vous, vous pensez vous rendre en Corée du Sud prochainement ? Est-ce qu’il y a des questions auxquelles je n’aurais pas pensé ? Dites-moi tout dans les commentaires, je m’efforcerai d’y répondre. Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés. Voyage réalisé en novembre 2018.

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4 thoughts on “CORÉE DU SUD // Fiche pratique, itinéraire et conseils”

  1. Très bon descriptif détaillé ! Ça donne un aperçu si l’on souhaite s’y rendre, merci à toi (et à ta pose bien droite :p).
    Les montagnes aux alentours ont l’air superbe, ça donne envie de faire des randonnées et dormir dans un temple de montagne, c’est une super bonne idée ça ! 😀

    1. Audrey

      Ohlala ce temple de montagne, je rêve d’y retourner !! Quelle quiétude loin du monde… je comprends presque pourquoi les moines et nonnes choisissent de se couper de tout (ou presque… puisqu’ils voient toujours défiler des touristes :p ).

  2. Je mets ton article dans mes favoris. Je sens qu’il me servira … ! 😉

  3. Dellia Caimant

    Bonsoir,
    je désire partir, seule, pour 3 semaines, en Corée au mois d’octobre prochain et voilà que je tombe sur votre article. En peu de lignes vous répondez déjà à beaucoup de questions que l’on peut se poser.
    Je vais lire avec attention tous les articles concernant ce pays.
    Un grand merci de m’avoir fait partager votre séjour.
    Dellia

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