NOUVEAU-BRUNSWICK // Escapade hivernale au parc Sugarloaf

Nous adorons le Nouveau-Brunswick, mais jusqu’à présent, nous avions tendance à concentrer nos efforts sur le sud-est et n’avions jamais été plus haut que Miramichi. C’est désormais réparé avec trois jours passés au parc provincial de Sugarloaf, à Campbellton, sur la Baie des Chaleurs. Un endroit vallonné, presque secret, entre Appalaches et Québec, où l’hiver semble bien plus rude qu’à Moncton dont la neige ne demande qu’à fondre… Voici nos aventures sur un long week-end en mode road-trip hivernal !

Vendredi matin, il est 5 heures, Moncton s’éveille… C’est l’heure de se mettre en route ! 320 km séparent Moncton du parc Sugarloaf, et en hiver, autant dire qu’il vaut mieux revoir à la hausse les prévisions de Google Maps. J’ai mis une heure de plus que prévu ! Heureusement, Miramichi se trouve exactement à mi-chemin et m’a offert un répit bienvenue de la conduite sur glace : c’était l’occasion de découvrir un mignon petit centre-ville avec un café au latte à l’érable savoureux : le Mill Cove Café.

À mon arrivée dans la Baie des Chaleurs, c’est la surprise : le paysage est vallonné, bien loin des tourbières et forêts plates qui entourent Moncton… Un vrai régal pour moi qui suis née dans les montagnes. La baie elle-même est prise dans les glaces ; de l’autre côté du pont, c’est le Québec. Le mont Sugarloaf est immanquable à l’arrivée à Campbellton, avec sa forme reconnaissable entre tous. Son nom signifie « pain de sucre » et si je n’ai jamais vu de vrai pain de sucre de ma vie, il est certain que ce mont-ci se distingue bien du relief des environs !

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On peut d’ailleurs le gravir, mais j’ai préféré me contenter de l’admirer d’en bas. À mon arrivée, on commence par les raquettes ! Le sentier du Pin Blanc fait 4 km à travers la forêt en pente douce, loin du tumulte des skieurs. C’est un délice alors que la neige est poudreuse, moelleuse à souhait sous les raquettes. Les moindres brindilles sont recouvertes d’un épais duvet blanc et les branches tissent des toiles d’araignée toutes douces.

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Quand je rentre poser mes raquettes à la voiture, une surprise m’attend : le parc abrite une colonie de 300 canards qui refusent d’hiverner sous des latitudes plus clémentes, et certains avaient élu domicile autour du parking !

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Pendant le déjeuner à la cafétéria, je passe en revue les possibilités du parc : 11 km², le deuxième plus grand parc provincial du Nouveau-Brunswick, quatre pistes de skis de fond, douze pistes de ski de piste… Bref, de quoi s’amuser !

Après les raquettes, j’ai voulu voir ce que donnaient les pistes de ski de fond. Etienne n’arrive que le soir, et je préférais l’attendre pour renouer avec les joies du ski de piste. J’adore le ski de fond mais je suis débutante et je manque de technique, c’était l’occasion de m’entraîner un peu seule. L’histoire ne dit pas si j’ai vraiment progressé cet après-midi, mais je me suis amusée ! Je suis allée en direction du lac Prichard, la piste monte et descend, je meurs de chaud en un clin d’œil ! J’ai vaincu ma peur des descentes en « roue libre » et je ne suis même pas tombée ! Fière !

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Le soir, on loge à Campbellton. Je file au café Europa (toutes les infos pratiques en fin d’article) pour un souper léger et découvre avec plaisir que notre gîte, la Maison McKenzie, est une vieille maison d’époque, avec une chambre charmante et un délicieux propriétaire qui nous préparera même des pancakes au petit-déjeuner le samedi ! Il nous fallait bien ça pour essayer les patins à neige.

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Les patins à neige, disions-nous ? Sous cette chaussure de ski d’aspect anodin se cachent des lames de skis de piste. Le résultat : une chaussure qui glisse à toute allure, sans l’encombrement des planches. On s’en sert avec ou sans bâtons, mais sans, c’est encore plus instable drôle.

Saviez-vous que le parc provincial Sugarloaf est la seule station de ski non pas de la province, non pas des Maritimes, mais bien de tout l’est du Canada (et par est, j’entends : à l’est de l’Alberta !) à proposer cet équipement ? En glissant sur nos patins flambant neufs, on se sentait comme des spectateurs à une avant-première. Les patins sont vraiment le fun et pour peu qu’on sache déjà un peu faire du ski, vraiment rapides à maîtriser : en trois tours de piste d’entraînement, on s’est lancés sur une piste noire ! Je suis sûre que les kids adoreront pour le côté rapide et facile, et les parents pour glisser sans encombre !

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Une fois n’est pas coutume, pour vous prouver que ça décoiffe, je vous mets une vidéo !

L’après-midi, place à des sensations connues. Il y a deux camps dans la glisse : les skieurs et les snowboardeurs. Etienne et moi sommes des skieurs 100 % pur jus, et n’avons essayé le snowboard qu’une seule fois, sans grand succès. C’est pourquoi nous avons choisi les skis de piste. Ça faisait trois ans qu’on n’était pas remontés sur les planches. Sur le télésiège, tremblait-on d’anticipation, de doute, de froid ? Peut-être bien des trois !

Le domaine du parc Sugarloaf compte en théorie douze pistes, mais elles se recoupent pour former plein de combinaisons, ce qui laisse encore plus le choix.

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Hélas, le froid nous a coupé l’herbe sous le pied. Enfin, la neige sous le pied. Bref, le vent a eu raison de notre bonne volonté ! Avec -25°C ressentis, il faut dire qu’au bout d’une journée et malgré nos pauses au chalet tout proche, certaines de nos phalanges ne répondaient plus vraiment à l’appel.

Pour nous remettre de nos émotions, direction Charlo, à 20 minutes à l’est. Nous dormons aux Chalets du Nid du Héron, qui en plus de donner directement sur la Baie des Chaleurs (haha… l’ironie…) ont le bon goût d’avoir un pub et une micro-brasserie, la Savoie’s Brewhouse.

Pour trouver la brasserie, rien de plus simple : elle est dans le garage juste à côté du pub, et si le truck rouge du propriétaire est là, on peut toujours aller frapper… On avait de la chance ce soir-là, et j’ai eu droit à une petite visite des lieux. Les bières portent toutes des noms locaux et sont vendues dans la province. J’ai goûté à la bien-nommée Sugarloaf Mountain Maple Amber aux arômes sucrés d’érable, et Etienne à la Charlo Falls IPA, à son goût !

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Après cette mise en bouche, nous avions réservé au Moulin à Café, savoureux petit restaurant de style montréalais. Ce soir-là, Etienne a dégusté le poulet façon acajun sur riz parfumé et moi, la soupe de navet à l’érable. Et peut-être bien une part de gâteau au fromage, qui sait ?!

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Le dimanche, fini de rire, on attaque les choses sérieuses : les glissades en luge. Qui me connaît en vrai sait que je rigole pas du tout avec ce qui devrait être un sport olympique, et que je ne perds jamais une occasion de m’entraîner avec tout le sérieux du monde… Enfin, jusqu’à ce que la glisse commence.

Les « tubes » loués par la station sont de grosses bouées qui filent vite. Très vite. On garde son casque et on freine bien à l’arrivée, sous peine de manger des épines de sapin ! Nous avons passé quelques dizaines de descentes tout sourire, essayant toutes les configurations possibles comme les deux grands enfants que nous sommes. Un bon moyen de finir le week-end en beauté !

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Et voilà ! Ces trois jours à Sugarloaf sont passés à toute vitesse, dans une région que nous ne connaissions pas du tout. Nous avons noté plein de bonnes adresses et espérons revenir cet été pour voir la belle Baie des Chaleurs sous un autre visage.

Accéder au parc provincial Sugarloaf

Depuis Moncton, prendre la Transcanadienne jusqu’à Shédiac, puis… c’est vraiment tout droit jusqu’à Cambellton ! Compter 3 h 30 de route au minimum. En prenant la route du littoral acadien, c’est possible aussi, mais bien plus long !

Où manger à Campbellton

Le T-bar, le restaurant du parc, propose une carte fournie de plein de bonnes choses. Entre midi et 13 h, le service du petit-déjeuner et du déjeuner se chevauche, et on peut choisir entre les deux ! Compter 12 $ le brunch, une quinzaine de dollars le plat.

T-barCafé Europa, 10 Village avenue, Campbellton Pour des sandwiches et soupes façon café, jusqu’à 7 h 30. Table d’hôte et concerts certains soirs.

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Savoie’s Brewhouse, 6 rue Chaleur Pour des bières confidentielles à déguster au pub du nid du héron, juste à côté.

Le Moulin à café, 210 rue Chaleur, Charlo Un restaurant/café qui sert des petits plats comme à la ville. essayez les pâtisseries mais n’oubliez pas de réserver !

Où dormir à Campbellton et dans la Baie des Chaleurs

Maison McKenzie House, 31 rue Andrew, Campbellton Pour rentrer au chaud dans un cocon douillet après toutes ces émotions. Michel, le propriétaire, se fera un plaisir de vous régaler des histoires de cette maison construite en 1910 qui a même un passage secret (le trouverez-vous ?) ! À partir de 85 $ la nuit en chambre double avec sanitaires communs, pancakes maison compris pour le petit-déjeuner !

Réservez votre séjour à la maison McKenzie en ligne

Chalets du Nid du Héron, 6 rue Chaleur, Charlo Des chalets de location qui donnent directement sur la baie ou presque ! Nous avons pris un chalet supérieur (à partir de 140 $/nuit), avec trois lits, cuisine, wifi irréprochable et une terrasse.

Réservez votre bed and breakfast au Canada en ligne.

Pour cette chronique, nous avons été les invités de Tourisme NB et du parc provincial Sugarloaf et les en remercions. Les avis exprimés restent toutefois les nôtres. Cette chronique contient un lien affilié. Le prix ne change pas pour vous, mais votre réservation me donne un petit coup de pouce financier. Merci !

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11 thoughts on “NOUVEAU-BRUNSWICK // Escapade hivernale au parc Sugarloaf”

  1. Wouah ! ça fait rêver de bon matin 🙂
    Je crois que je vais éviter ton blog ces temps ci, tu as trop de bonnes idées et moi je dois rester sagement à la maison et écrire ma foutu thèse 🙁

    1. Audrey

      Noon Flora reste par ici ! Mets de côté des idées pour quand tu auras fini ta thèse ! Bon courage 🙂

  2. Madeleine Babineau/Underhill

    Merci d’avoir si bien décrit notre region avec toute cette belle nature qui nous entourent.

    Il y a tant a faire, il sagit d’ouvrir la porte et aller jouer dehors en hiver comme en été.
    On vient de voir le coté hivernale, attendez de voir le coté estival
    Vous serez bien acceuillit.

    1. Audrey

      Merci à vous Madeleine. On a beaucoup joué cette fin de semaine et on espère revenir vite à la belle saison !

  3. Coucou,

    Cet article est vraiment parfait !
    Je suis fan du NB, je trouve que c’est tellement bon, j’aime beaucoup les paysages un peu montagneux comme ça. Il y a de quoi se divertir et s’amuser et surtout bien manger ha ha !

    Merci pour ce beau récit de voyage !

    Laura – Bambins, Beauté et Futilité ♡

    1. Audrey

      Merci Laura ! Le NB est relativement peu connu par rapport au Québec, mais il regorge de merveilles 🙂 Quel est ton coin préféré ?

  4. Que de blanc! C’est féérique !

  5. Angélique

    Sympa! J’adore tout ce que vous racontez … + la vidéo!

    1. Audrey

      Merci Angélique !

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