Dans la catégorie des petites villes du Nouveau-Brunswick, j’ai beaucoup de tendresse pour Sackville, qui se trouve aux côtés de Wolfville et Antigonish dans mon palmarès des plus jolies villes universitaires du Canada. Celles-ci ont toujours beaucoup de charme et Sackville ne fait pas exception : un petit centre-ville assorti d’adorables boutiques, un campus tout droit sorti d’Harry Potter et un sanctuaire pour oiseaux aquatiques où il fait bon se perdre au crépuscule. Alors que j’y étais déjà allée plusieurs fois l’espace d’une après-midi, cette fois, j’ai pris le temps d’y passer tout un week-end pour visiter Sackville et ses environs. Je vous emmène découvrir cette ville qui fait une agréable escapade depuis Moncton ou une escale sur la route de la Nouvelle-Écosse.
Ce billet a été écrit en partenariat avec l’office du tourisme de Sackville.
Se promener au centre-ville de Sackville
Sackville est une toute petite ville de moins de 6 000 habitants. À un emplacement central, non loin du stratégique Fort Beauséjour, elle est bâtie sur ce qui était autrefois le Pré des Bourg, hameau acadien qui compte parmi les premiers peuplements européens de ce côté-ci du continent. Si vous connaissez un peu l’histoire de l’Acadie, vous savez que tout a basculé en 1755, date de la déportation des Acadiens, qui coïncide avec la mise de la région sous tutelle britannique. Aujourd’hui, Sackville reste très majoritairement anglophone et abrite une université de premier plan : l’université Mount Allison. Comme beaucoup de villes universitaires, elle est très attachée à son patrimoine et la première chose qu’on remarque à Sackville, ce sont ses bâtiments préservés. La rue Bridge est particulièrement saisissante, bordée de deux pâtés de maison aux grands bâtiments en briques et pierres de taille. La ville a d’ailleurs pris la peine de placer des plaques explicatives au gré des bâtiments, je vous invite à vous arrêter pour en savoir plus sur l’histoire de ces structures (je ne vais pas tout vous dévoiler non plus !). Surveillez aussi les plaques disposées en hauteur sur les façades, qui indiquent leur date de construction. La voyez-vous sur le bâtiment ci-dessous ?
Si vous avez la chance de venir un samedi, le marché des fermiers peut faire une première étape gourmande, pour acheter des produits régionaux. Je ne sais pas vous, mais j’ai toujours du mal à résister aux petits pots de confiture, aux barquettes de fraise, au parfum d’un roulé à la cannelle, et à déambuler même dans le marché le plus modeste, j’ai toujours l’impression de lever le voile sur les gens qui vivent et aiment cet endroit. Le marché de Sackville se tient le samedi de 9 à 12 h. Plus d’infos ici. Si votre visite ne coïncide pas avec un jour de marché, je vous envoie directement chez Cackling Goose Market, où vous trouverez plein de bons produits locaux, bios et santé, le tout assorti d’un café et d’une boulangerie qui proposent des produits végétariens et sans gluten. Le rêve !
Je suis assez rarement d’humeur à faire des achats mais j’ai l’impression que Sackville lit dans mes pensées et propose en majorité des boutiques à mon goût : après le marché bio, un tour à la librairie ? Pas de problème, la ville en compte deux – ville universitaire oblige, j’imagine. Tidewater Books and Browsery propose à la fois des livres et toutes sortes d’artisanat local, savons, poteries, art, bougies, etc, sans parler de superbes casse-têtes, de carnets, de livres féministes pour enfants, bref c’est le paradis. Si vous préférez les livres d’occasion, c’est du côté de Blind Forest que ça se passe, juste un peu plus haut sur York Street.
Il faut aussi que je vous parle de Blooms. Si vous êtes en visite, aller flâner chez un fleuriste n’est sans doute la première idée qui vous viendra à l’esprit. Vous auriez tort. Je me doute bien que vous n’allez pas repartir avec une plante verte dans vos bagages, mais ce lieu est absolument sublime et propose aussi objets de déco à saveur locale qui pourront faire de beaux souvenirs à ramener.
Le parc de la Sauvagine
Sackville, j’y suis venue plusieurs fois au fil des ans pour une raison bien précise : le parc de la Sauvagine. Faire 40 km pour aller se balader dans un parc ? Oui, plutôt trois fois qu’une (c’est le nombre de fois où je suis déjà venue). Si je vous dis que le parc est extrêmement bien aménagé, avec une passerelle qui tutoie le marais et qu’il permet d’observer les canards et autres oiseaux aquatiques (la fameuse « sauvagine » désigne les oiseaux aquatiques en tout genre), un petit pont couvert et une sublime promenade entre les bouleaux ? L’endroit est enchanteur en toutes saisons : au printemps pour les fleurs, en été pour le plaisir d’une balade au crépuscule, en automne pour les bouleaux couleur or et en hiver pour se balader sur l’étang gelé…
Le parc compte trois kilomètres de sentier à parcourir à votre allure. Mon itinéraire préféré consiste à prendre le ponton dans les roseaux, puis à gauche sur le chemin en direction de la tour d’observation, pour revenir via la promenade des bouleaux, l’endroit le plus magique du parc : pas tant pour la vue que pour l’impression d’être suspendue au-dessus de l’eau, à marcher sur un chemin bordé de bouleaux blancs. À l’issue de celle-ci, j’adore traverser le minuscule pont couvert : la meilleure vue se trouve juste derrière, au niveau du banc. De là, on peut regagner le centre-ville via un chemin sous la fraîcheur des arbres. Cette courte balade ne doit pas dépasser 2 km mais on évidemment l’allonger en prenant le chemin sur le pourtour du parc, un peu moins bucolique puisqu’il longe l’autoroute. Impossible de se perdre : le clocher de l’église St. Paul veille au grain et se dresse comme un phare en direction du centre-ville.
Promenade dans les bouleaux au soleil couchant : cris d’oiseaux et de batraciens garantis !
Le clocher de l’église St Paul, point de repère pour ne pas perdre de vue le centre-ville
L’université Mount Allison
Je vous parlais de ville universitaire un peu plus tôt : Sackville accueille l’université Mount Allison, fondée en 1839. Celle-ci est régulièrement classée parmi les meilleures universités de premier cycle du Canada. Ce qui la rend d’autant plus spéciale à mes yeux, c’est surtout car c’est ici qu’a été diplômée la toute première femme de tout l’empire britannique ! Grace Annie Lockhart est entrée dans l’Histoire en recevant un baccalauréat (licence) en sciences en 1875, et son passage reste commémoré sur le campus. Merci à elle d’avoir ouvert la voie, nous lui devons beaucoup. Aujourd’hui, l’université accueille environ 2 000 étudiants par an en arts, sciences sociales et sciences. Pour une population de 6 000 habitants, c’est colossal ! Le campus est littéralement en pleine ville, entre les rues York et Main, véritablement indissociable de Sackville dans laquelle il se fond.
Si visiter l’intérieur des bâtiments, salles de cours, résidences étudiantes et laboratoires va être difficile à moins de devenir étudiant.e, l’extérieur du campus vaut absolument le détour. Comme partout à Sackville, tout est petit et mignon, comme un Harvard ou un Oxford miniature. Ces bâtiments en pierre sont parmi les plus beaux que j’aie vus au Nouveau-Brunswick et l’espace d’une promenade, je me suis presque sentie revenue en Europe. Ce n’est pas un secret : j’ai adoré mes années d’étudiante et oh, comme je suis jalouse de tous ces étudiants qui étudient dans un cadre aussi beau… La place centrale est particulièrement intéressante, avec l’église d’un côté, des colonnades de l’autre et une foule de bâtiments en pierre.
La balade artistique Sackville Art Walk
Parmi les activités proposées par l’office du tourisme : le Sackwille Art Walk, une petite brochure gratuite qui permet d’aller de sculpture en fresque, de bas-relief en statue… Il n’en fallait pas plus pour me convaincre ! À nouveau, on sent ici l’ombre de l’université aux cursus d’art, et l’art est présent dans toute la ville. Covid oblige, je n’ai pas pu accéder à tout malheureusement, mais voici un petit aperçu de cette balade facile à faire qui vous emmènera un peu partout en ville et sur le campus.
J’ai notamment aimé l’extérieur de la galerie d’art Owens, avec sa statue de renard et ses bas-reliefs de toute beauté que vous voyez sur la photo précédente – je n’ose imaginer à quel point l’intérieur doit être beau ! La maison historique Boultenhouse et son insolite annexe octogonale, un peu à l’écart du centre-ville, sont aussi à voir. En route vers le parc de la Sauvagine, des poèmes en anglais vous attendent sur des poteaux, ainsi qu’un « art wall » dédié aux artistes de la ville. Juste un peu plus loin, le monument aux fondateurs rend hommage aux populations qui fondé Sackville. Et ce n’est qu’une partie de tout ce qui vous attend !
La maison octogonale juste à côté de Boulten House
Le monument aux fondateurs, juste à côté de Swan Pond sur le campus
Et puis hors de tout circuit tout fait, il y a aussi le charme des rencontres impromptues, comme un cimetière historique en plein centre-ville, et aussi comme un thème qui se dégage en ville… Un thème qui semble tourner autour de la fameuse sauvagine… le voyez-vous ?! J’adore ces petites touches qui font un fil rouge amusant et puis honnêtement, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de traverser un aussi beau passage piéton !
Sackville, fière de ses oiseaux ! Quoi de plus Sackville qu’une canette ornée d’un canard ? 😀
Où manger à Sackville
Impossible de parler d’une ville sans parler de ses restaurants, non ? Pour cette fois, nous avons surtout fréquenté les cafés de Sackville, à commencer par le splendide Cranewood on Main, un bâtiment historique qui fait désormais office de boulangerie et café. Comment résister à l’appel de ces chaises colorées ?! On ne résiste pas, voilà, et on file commander un sandwich ou une pâtisserie à déguster sur l’herbe en se disant qu’on est pas mal, là. Oui oui, faites-moi confiance, c’est vraiment ce que vous vous direz. S’il pleut et que vous ne pouvez pas vous asseoir, filez du côté du Aida Café, où nous avons été très bien reçus. La spécialité des lieux, ce sont les macarons, je laisse ça là…
Cranewood on Main, passion vieilles pierres et chaises peintes
Une enseigne qui va forcément attirer votre attention sur la rue Bridge, c’est celle du Mel’s Tea Room, avec son côté très années 50. Et bien sachez qu’à l’intérieur, c’est un voyage dans le temps garanti, car nous sommes en présence d’un authentique diner, sorte d’expérience culturelle à part entière. Du côté de la carte, vous y trouverez aussi du classique : burgers et roulés à la cannelle, des valeurs sûres mais présentées de manière un peu fruste.
Parmi les autres endroits que j’aurais aimé essayer, mais dont les horaires ne collaient pas avec notre visite : la chocolaterie Knuckles Truffles Chocolate, la pizzeria napolitaine Napul’è qui était fermée ce soir-là, la tourterie Pi by Crow. Heureusement, Etienne a pu se consoler en essayant, et approuvant, la micro-brasserie Bagtown (Sackville… Bagtown… vous voyez ?) dont vous avez vu une canette un peu plus haut.
À voir autour de Sackville
Le marais Tintamarre et le Grand Sentier
Je parlais de l’histoire acadienne de Sackville un peu plus tôt : son histoire est intimement liée à celle du marais Tintamarre qui la borde. Cet immense marais de plus de 20 000 hectares a été dompté par les Acadiens à l’aide d’un système ingénieux de digues, le transformant en terres fertiles incontournables. Imaginez un peu : le foin qui y était produit était vendu jusqu’à Boston ! Il se divise aujourd’hui entre des champs, des pâturages et une réserve nationale de faune. Si du marais et de ses eaux salées, je n’ai vu trace, j’ai en revanche pu m’approcher de l’un des fameux ponts couverts qui font la réputation du nord-est du continent américain. Le pont couvert de Wheaton se trouve sur High Marsh Road : impossible de le rater, on le voit de loin dans ces terres plates presque à perte de vue. La route pour y aller vous donnera un bon aperçu des terres agricoles autour de Sackville, avec ses immenses grandes rouges et ses champs qui s’étendent au loin.
Accès : High Marsh Road, à une dizaine de kilomètres de Sackville. Vous le verrez d’assez loin.
Autre curiosité pour ceux qui veulent passer plus de temps dans le marais : hormis la réserve nationale de faune, il est possible d’aller se balader sur le Grand sentier. Le Grand sentier ne vole pas son nom : si vous le suiviez sans relâche, vous finiriez… à Vancouver. Ou dans l’Arctique. Le Grand sentier, aussi appelé Sentier transcanadien, est le plus grand réseau de sentiers aménagé au monde, reliant Saint-Jean-de-Terre-Neuve à la côte ouest et arctique. Sa portion néo-brunswickoise arrive de l’île du Prince-Édouard, traverse le marais Tintamarre et Sackville avant de remonter en direction de Moncton. Pas de difficulté ici : le chemin est plat et large, parfaitement accessible à tous. Mi-juillet, il est bordé de fleurs qui parfument l’air et malgré l’orage qui guettait, j’ai aimé avoir un petit aperçu des fermes qu’il longe et de quelques parcelles sauvages du marais. Pour l’anecdote, si vous vous sentez d’humeur sportive, vous pouvez très bien partir du Parc de la Sauvagine et suivre le Grand sentier jusqu’à proximité du pont couvert (10 km aller-retour)
Accès : il existe de nombreux points d’accès. L’un d’eux se trouve au croisement entre la route 940 et Church St, juste en face de la grande église blanche The Church By The Lake – Middle Sackville Baptist. À noter, c’est aussi un bon plan pour accéder à SIlver Lake et aller se baigner s’il fait chaud !
Le Fort Beauséjour
Je vous en avais déjà parlé, le fort Beauséjour est un vestige historique incontournable pour mieux comprendre l’Acadie, doublé d’un lieu où passer une après-midi fort agréable. S’il n’est pas à Sackville même, il ne vous faudra que 5-10 minutes en voiture pour le rejoindre : il est juste de l’autre côté du marais Tintamarre. Je vous en parle de façon complète dans ce billet. Imaginez un peu les ruines d’un ancien fort français dont la chute aux mains des Britanniques a sonné le glas de l’Acadie et lancé le Grand dérangement. On remonte le temps dans ces fondations moussues, à imaginer à quoi pouvait bien ressembler le fort. Des tentes prospecteur permettent de passer la nuit sur le site pour mieux s’imprégner de l’ambiance, mais ce site fait aussi une belle activité par une après-midi ensoleillée – n’oubliez pas vos cerfs-volants et attachez bien vos chapeaux, car il y fait toujours grand vent. Et si vous venez par là, faites le détour par la ferme Trueman Blueberry Farm, pour une auto-cueillette de bleuets et un labyrinthe de tournesols en août et de l’excellente crème glacée tout l’été !
- Accès : prendre l’autoroute transcanadienne 2 en direction du sud, puis la sortie Aulac – Fort Beauséjour. Prendre ensuite la petite route Fort Beauséjour Road. À 10 km de Sackville.
- Entrée : 3, 90 $/adulte, gratuit pour les moins de 17 ans. L’entrée est comprise dans le pass annuel Découverte de Parcs Canada.
La route panoramique de Fundy et Dorchester Cape
Si vous venez de Moncton, je vous conseille vivement de venir par l’autoroute et de repartir par la route panoramique de la baie de Fundy, le long de la route 106. La parcourir dans ce sens jouera en votre faveur pour admirer ses points de vue depuis le volant, avec des vues qui s’étendent loin depuis Dorchester et Memramcook.
Si vous avez le temps, voici un détour qui devrait vous plaire : à Dorchester, prenez la route 935 jusqu’à parvenir au niveau de l’eau, quelque huit kilomètres plus loin. En plus de traverser des paysages vallonnés dignes d’une petite Suisse, vous arriverez dans la baie de Fundy au lieu dit Dorchester Cape. Regardez bien en face, sur la rive la plus proche : ce sont les rochers Hopewell qu’on devine face à nous. Au gré des marées, vous pourrez soit vous balader sur la plage, soit explorer un peu plus loin, le long des falaises rouges et de leurs recoins qui pourraient bien cacher une base secrète ou deux, qui sait ? La balade ne prendra pas forcément longtemps mais on peut vite se prendre au jeu de l’exploration !
Infos pratiques
Se rendre à Sackville
Depuis Moncton, compter 50 kilomètres et 30 minutes en prenant l’autoroute 2 en direction du sud, ou environ 45 minutes en prenant la route panoramique 106. Je vous conseille de prendre celle-ci au retour pour mieux profiter des points de vue.
L’office se tourisme se trouve juste à la sortie de l’autoroute, au 34 Mallard Drive. De là, le centre-ville est à 2 km. Plus d’infos ici.
Où dormir à Sackville
Nous avons choisi le gîte Sackville Bed and Breakfast pour sa proximité avec le centre-ville. Wendi et Barry nous ont très bien reçu. Nous avons dormi dans la chambre Birch, toute pimpante avec sa déco bleue et son coin lecture dans le bow window. J’ai adoré pouvoir admirer le soleil couchant depuis le lit, c’était magique. Fait rare pour un gîte, toutes les chambres disposent de leur salle de bain privative. À 2 minutes de voiture / 5-6 minutes à pied du centre-ville, et juste à côté de la maison Boultenhouse.
- Autre option au centre-ville : le gîte Marshland Inn.
- Si vous souhaitez une option qui accepte les chiens, préférez Windsbreath Celebrations & Retreat, établissement à une dizaine de minutes en voiture du centre-ville.
Si vous avez aimé ce blogue sur Sackville, voici d’autres idées à découvrir dans le sud du Nouveau-Brunswick :
- Le Fort Beauséjour
- Le guide complet de Moncton
- Les rochers Hopewell
- Que faire autour de Sussex
- Le parc national de Fundy
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Et vous, connaissez-vous Sackville ? Avez-vous d’autres visites à me conseiller pour une prochaine fois ? Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés. Pour cette visite, j’ai été l’invitée de l’office de tourisme de Sackville et du gîte Sackville Bed & Breakfast. L’année 2020 étant fort étrange, les horaires et activités indiqués peuvent varier, renseignez-vous avant de venir.
Et bien voilà qui n’arrange pas mon envie de découvrir le New-Brunswick ! Sackville a vraiment l’air d’être une jolie petite ville et le parc de la Sauvagine a l’air tellement paisible … Les alentours font bien envie aussi ! Merci pour cette belle balade Audrey 🙂
PS : je suis ultra fan du passage pour canetons … euh piétons ^^
C’est un très bel endroit, le parc est très joli ainsi que l’université ! 🙂