Tout au nord du Nouveau-Brunswick se trouve un endroit merveilleux où le temps s’écoule plus longtemps, où la déconnexion est au rendez-vous, où on laisse le monde derrière soi pour se perdre dans le panorama… Cet endroit, c’est le domaine Ekö Nature Glamping, site à taille humaine qui propose quatre dômes tout confort sur les hauteurs du lac Baker. Petit cocon qui se suffit à lui-même, le dôme est une bulle de bonheur dont il est impossible de ne pas ressortir absolument détendue. J’ai eu la chance d’y séjourner en juin 2022 et je vous raconte cette soirée de détente qui devrait rester dans nos moments préférés au Nouveau-Brunswick.
Ce billet a été écrit suite à un partenariat avec Tourisme Edmundston et Région
Le glamping, mode d’emploi
Le glamping est le tendance de ces dernières années, un terme un peu fourre-tout qui recouvre beaucoup de réalités, de la cabane rustique au dôme le plus luxueux. Glamping, c’est un amalgame de « glamour » et « camping » et force est de constater que chaque domaine offre un cocktail différent avec ces deux ingrédients. C’est ainsi que sous l’étiquette « glamping », j’ai dormi dans une bulle, une yourte, un prêt-à-camper, une cabane perchée… Si je raffole de toutes ces expériences, quel que soit leur degré de confort, je suis aux anges quand l’hébergement s’apparente à un petit cocon douillet où déconnecter totalement.
J’ai gardé de précieux souvenirs du lac Baker suite à mon escapade à Edmundston en 2021 et je sais que c’est un endroit très doux, où l’été s’articule autour du lac, de ses activités et des panoramas paisibles du Madawaska, dans ce coin de Canada niché contre les États-Unis. La route depuis le Québec, vallonnée, verte et rurale, est une bonne entrée en matière : on va déconnecter, on le sent. Nous arrivons de Cabano, bourgade modeste sur les bords du lac Témiscouata, qui nous apparaît peu à peu comme une mégalopole face aux abords du lac Baker.
Un dôme plus glamour que camping
L’entrée dans le domaine est surprenante – la pente est raide, soyez prévenus ! mais le propriétaire est aux petits soins. Depuis l’accueil, les dômes se font encore désirer. La voiture garée dans la pente, le frein à main solidement serré, il est temps de découvrir notre nid. Entre le dôme et la terrasse, je ne sais que choisir – Etienne fonce à l’intérieur, je me précipite du côté de la terrasse pour admirer la vue et je trébuche presque en voyant la taille du bain tourbillon, tellement grand qu’à deux, on pourra sans doute y faire des longueurs. À côté du barbecue, deux chaises Adirondack sont comme une promesse de détente, et je sens déjà qu’il va m’être difficile de lire avec une telle vue.
Un mot sur le panorama, justement. La plupart des domaines de glamping sont nichés dans la forêt, offrant un séjour littéralement au vert, bien cachés entre les arbres – et c’est merveilleux. Ici, le vrai bonus, c’est que les dômes sont à flanc de montagne, surélevés sur des plateformes qui leur donnent une vue sans pareille sur le lac Baker, et je leur décerne la palme des dômes avec la plus belle vue au Nouveau-Brunswick.
Le temps de comprendre que nous allons avoir la même vue depuis l’intérieur, et mieux encore, depuis le lit, je me rue à l’intérieur du dôme, pour tomber nez-à-nez avec une cuisine toute équipée. Ils sont loin, les chalets rustiques sans électricité… Ici, on est assurément du côté « glamour » du glamping, avec un énorme réfrigérateur, une cuisine complète, un poêle à granules, un grand lit – pardon, deux grands lits dont un en mezzanine et même une douche…
Après avoir poussé des oh et des ah devant les détails attentionnés (le plaid tout doux ! Les fauteuils ! Les verres en plastique pour l’apéro dans le jacuzzi !) et la structure étonnante du dôme, nous nous installons dans nos chaises pour lire sur fond de soleil couchant. Nous sommes le 21 juin, date du solstice, nous avons la soirée la plus longue de l’année devant nous. Le vent nous porte des brides d’éclats de rires du dôme voisin, parfois de la musique, parfois le bruit des jet-skis sur le lac Baker. Le ciel vire doucement au doré et il est temps de passer à l’étape suivante de la soirée : l’apéro dans le bain tourbillon.
La soirée dans le bain tourbillon
Inutile de vous mentir : ce n’est pas tous les jours qu’Etienne et moi avons accès à un bain tourbillon, et encore moins à un bain tourbillon avec vue, et nous voulons en profiter. Avons-nous passé le plus clair de la soirée à barboter dans un eau chaude ? Nous emporterons ce mystère avec nous… Il ne fait pas une température étouffante au mois de juin dans le nord du Nouveau-Brunswick, et nous savourons ce bain qui semble nous ôter tout souvenir du monde extérieur. Le travail ? Les soucis ? Les responsabilités ? Tout est soluble dans un peu d’eau chaude et une belle vue. Nous levons nos verres en l’honneur du soleil, perpétuant ce rituel millénaire qui consiste à honorer l’astre qui nous réchauffe alors qu’il est à son apogée, sans penser aux journées qui raccourciront ensuite.
Poussés par la faim, nous réussissons à nous extirper de l’eau pour nous concocter un petit pique-nique avec des produits locaux ramenés de notre escapade dans le Témiscouata : un Magie du Madawaska, sorte de reblochon de la fromagerie Le Détour, accompagnée d’un pain de la boulangerie Tentations gourmandes, deux établissements de Cabano. Le camping Rest-o-Lac n’était pas ouvert lors de notre visite mais si d’aventure c’est le cas lors de votre séjour, n’hésitez pas : sa terrasse sur le lac est l’endroit tout trouvé pour trinquer ou se faire plaisir avec des grands classiques comme des burgers.
Nous replongeons dans le bain tourbillon pour la deuxième partie de soirée, celle où on parachève la détente, où on emmagasine des souvenirs, où on regarde les étoiles en se sentant tout petits, pris de vertige en se plongeant dans la Voie lactée toute proche, libérée de la pollution lumineuse. Les lucioles s’allument elles aussi dans la nuit bleu encre, et il n’y a plus besoin de parler.
Le lendemain, la lumière mauve du petit matin vient frapper à la baie vitrée de notre dôme. Nous n’avions pas tiré les rideaux exactement pour cette raison, pour être les premiers à profiter de cette vue sur le lac Baker depuis notre lit. Alors que nous n’avons aucune envie de retourner dans le monde extérieur, qu’est-ce qui nous empêcherait de tout quitter pour vivre de bon fromage, de soleil couchant et de bain tourbillon dans un dôme ? Je vous le demande ?
Que faire autour du domaine Ekö Nature Glamping
- je vous conseille de visiter Edmundston et Cabano avant d’aller au dôme, car une fois sur place, vous n’aurez plus envie d’en repartir !
- Le camping Rest-o-Lac propose des locations de kayaks et planche à pagaie
- Vous pouvez aussi simplement aller vous baigner au lac ou prendre un verre à la terrasse du camping !
- Les plus sportifs pourront tenter le sentier Meruimticook, 52 km d’Edmundston au lac Baker. Ça tombe bien, le sentier se termine littéralement au pied des dômes…
Infos pratiques
- 575 chemin de l’église, Lac-Baker
- Ouvert toute l’année
- Dômes pouvant accueillir quatre personnes, à partir de 225 $
- Le dôme Forestier accueille les chiens pour 30 $ supplémentaires
- Apportez vos serviettes de plage et maillot de bain pour le jacuzzi
- Vous qui venez d’Europe et n’avez pas l’habitude de conduire en pente ou sur de la neige : l’arrivée est très raide, contactez le propriétaire pour savoir où vous stationner
- Pour plus d’informations, consultez le site web ici.
Si vous aimez le glamping, voici d’autres billets qui devraient vous plaire :
- Ridgeback Lodge, un dôme dans le sud-est du Nouveau-Brunswick
- Le répertoire du glamping au Nouveau-Brunswick
Et vous, connaissez-vous le concept du glamping ? Avez-vous déjà dormi dans un dôme ? Je vous attends dans les commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés. Séjour effectué en juin 2022.
Ça a l’air parfait ! Aussi bien le dôme que l’emplacement. Faut que je regarde s’il y a ce genre de trucs en Ecosse. (sinon, il faudra que j’aille au Nouveau-Brunswick, ça me va aussi…). x
S’il n’y a pas de glamping de ce type en Écosse, le NB a largement de quoi faire ! Cette tendance est presque effrayante, on est passés de zéro hébergements insolites en 2014 à plusieurs dizaines…
Le réveil avec cette vue… C’est tellement beau qu’on pourrait croire qu’on rêve encore, les yeux ouverts !