Le Québec, l’automne, l’accord parfait ? Est-ce que je commence tous mes billets sur les voyage d’automne au Québec avec cette phrase ? Peut-être bien que oui, et c’est bien normal. Voici encore un voyage qui confirme que l’arrière-saison, fin septembre, est un beau moment pour aller sur les routes et les sentiers du Québec. Le fjord du Saguenay, immense et impressionnant, offre un paysage somptueux pour une échappé automnale pleine de nature. Entre sentiers qui plongent dans le fjord et histoire industrielle, couleurs spectaculaires et temps soupe-au-lait, je vous raconte un voyage à mi-chemin entre road-trip et voyage sédentaire, à la découverte de la rive ouest du fjord du Saguenay.
Voyage effectué en septembre-octobre 2021
Jour 1 : Fredericton – Edmundston
Puisque notre destination est à plus de huit heures de route et que je suis la seule à conduire, je m’octroie le droit à diviser le trajet pour ne pas succomber à la fatigue. Ça tombe bien, Edmundston, une petite ville que j’aime beaucoup, est quasiment à mi-chemin. C’est l’occasion de la faire visiter à ma mère qui n’y est jamais allée. En route, nous nous arrêtons manger et nous dégourdir les jambes à Fredericton, la capitale du Nouveau-Brunswick, mais la pluie a vite raison de nous. Le ciel s’ouvre en arrivant à Edmundston et nous apprécions le début des couleurs d’automne sur les Appalaches.
- Où dormir à Edmundston avec un chien : Days Inn by Windham Edmundston à Saint-Basile. Un hôtel correct si vous ne faites que passer. Assez éloigné du centre-ville, il ne permet pas d’y accéder à pied. Cela dit, pour une étape, je l’ai trouvé confortable et d’un prix correct (105 $ avec les taxes pour une chambre à deux lits)
Jour 2 : Anse Saint-Jean
Ce matin, une petite course contre la montre : en cette fin septembre, les traversiers ne sont pas aussi fréquents qu’en plein été, et nous tenons à prendre le traversier de 9 h, qui se trouve à Rivière-du-Loup, à cent kilomètres d’Edmundston. Vite, vite… On s’active pour un départ par nuit noire et brouillard et nous serons finalement les toutes premières dans la file pour ce traversier sans réservation.
Depuis le traversier, Charlevoix, sur la rive nord du Saint-Laurent, s’annonce déjà formidable malgré le ciel gris. J’ose à peine imaginer à quoi ressemble cette région, qu’on dit la plus belle du Québec, en plein été. La traversée ne prend qu’une heure et nous sommes vite arrivées. De Saint-Siméon, notre destination de l’Anse-Saint-Jean n’est plus qu’à une heure de route. Et quelle route ! Des vallons, des virages, des côtes et des pentes en veux-tu en voilà… Moncton étant plate comme une crêpe, je n’avais jamais vu autant de relief depuis longtemps.
Nous prenons tranquillement possession de notre chalet, qui se trouve tout au bout de l’Anse Saint-Jean. La vue y est merveilleuse et depuis notre logement, nous pouvons aller à une poignée de restaurants et cafés à pied. Ce hameau de la municipalité de l’Anse-Saint-Jean a des airs de bout du monde puisque la route s’y arrête. Nous sommes nichés contre le fjord et la forêt, bien loin du tumulte du monde.
Jour 3 : Chicoutimi
Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec l’Histoire à Chicoutimi. Alors que la météo n’augure rien de bon pour une randonnée, nous décidons d’aller visiter le centre-ville de Chicoutimi, un des arrondissements de la municipalité de Saguenay. Si la petite rue principale est mignonne bien qu’un peu déserte, nous nous promenons avec plaisir le long du fjord avant de déjeuner au Café Croissant, un bistro (l’un des rares restaurants ouverts ce jour-là, sinon le seul). Deux sites retiennent notre attention : le monument en mémoire au déluge du Saguenay et la Pulperie.
Si comme nous, vous ne connaissiez pas ce pan d’histoire de la région, sachez qu’en 1996, la région est frappée par une série de pluies torrentielles qui vont conduire à des inondations effroyables qui restent une blessure béante dans la région. L’image la plus emblématique de ce déferlement d’eau est une petite maison blanche, frêle structure qui a miraculeusement résisté au déluge. Ça fait beaucoup de termes bibliques pour un phénomène naturel, mais devant les proportions dantesques de cette catastrophe, vous me pardonnerez quelques superlatifs. Cette maison blanche abrite désormais un centre de mémoire consacré au désastre, et on ne peut que rester songeur devant la résistance inattendue de cette minuscule maison de bois. Juste en dessous, le magasin général La Commère fait un détour amusant.
- Petite maison blanche, 251 rue Bossé, Chicoutimi
La fameuse petite maison blanche de Chicoutimi, avec l’église du Sacré-Coeur en arrière-plan
L’autre site emblématique de la région, c’est la Pulperie de Chicoutimi. L’économie du Québec a toujours reposé sur l’industrie du bois et ce site industriel remonte à 1896. Si nous n’avons pas pu entrer dans le musée en raison des horaires de la basse saison, nous avons pu nous promener librement dans ce grand site et c’était déjà tout un voyage dans le temps grâce aux nombreux panneaux d’interprétation. Sauvée de la démolition en 1979 et transformée en musée en 2002, la Pulperie conserve plusieurs bâtiments en plus ou moins bon état dans lesquels il est possible de passer grâce à des trottoirs de bois qui longent un des petits cours d’eau qui se sont transformés en torrent furieux lors du Déluge du Saguenay.
- Pulperie de Chicoutimi, 300 rue Dubuc, Chicoutimi
Jour 4 : Anse Saint-Jean
À en croire les prévisions météo, il semblerait bien que le seul jour de beau temps de toute la semaine soit aujourd’hui… Nous allons donc vrombir un peu partout pour profiter au maximum des sites qui nous avaient amenées à l’Anse Saint-Jean. Le premier, c’est évidemment le sentier de l’Anse à Tabatière dans le parc national du Fjord du Saguenay. Un sentier court et efficace, conçu pour offrir une belle vue sur le fjord au plus grand nombre. Hors saison, nous sommes quatre sur le sentier, et c’est parfait. On y admire une vaste perspective sur le fjord, protégé de part et d’autre par le parc national : des falaises de forêt se jettent dans l’eau grise, des nuages bas roulent au loin. Je vous invite chaleureusement à relire mon billet qui détaille les randonnées que nous avons faites sur la rive ouest du Fjord du Saguenay ici.
À quelques minutes en voiture, nous allons voir une vue à mille dollars. Ce n’est pas nous que le disons : c’est bien le nom officiel de ce belvédère qui aurait inspiré l’illustration du regretté billet à mille dollars édité en 1954. Pour l’anecdote, ce n’est qu’en 1972 que les gens du coin se rendirent compte que leur village avait servi de modèle à l’illustration ! C’est qu’on ne devait pas en voir passer beaucoup, des billets de mille dollars, par ici. Depuis le belvédère, on comprend sans problème pourquoi cette vue a été choisie pour être immortalisée et même si les arbres ont poussé depuis 1954, cachant le pont couvert, elle n’en reste pas moins d’une beauté purement québécoise. Nous avions stationné à côté du pont couvert du Faubourg (qui date de 1929), qui était rempli de tableaux lors de notre visite et nous a offert une petite galerie d’art presque à ciel ouvert. Je retiens un beau tableau de Carl Larouche, qui a été inspiré par l’Anse-Saint-Jean.
- Accès : cherchez « $1000 Vantage Point » sur Google Maps. Stationnez à côté du pont couvert du Faubourg et faites le reste à pied (10 minutes)
Pour le pique-nique, direction le quai de Petit-Saguenay, que Matante A m’avait chaleureusement recommandé. On y trouve le plus long point de vue vers l’amont du fjord : 27 kilomètres sont dégagés. Au bout de la jetée, un abri permet de profiter d’un pique-nique avec vueà l’abri du vent. Nous voulions faire une randonnée plus longue mais l’office du tourisme de Petit-Saguenay est catégorique : on nous déconseille d’aller en forêt. Il ne faudrait pas que les touristes dérangent les chasseurs du cru, non plus. Même si je sais que les couleurs d’automne coïncident avec la chasse, je n’avais pas prévu que celle-ci influencerait autant notre programme : plusieurs sentiers que nous avions repérés nous sont inaccessibles. Rien d’interdit, mais très fortement déconseillé. Même le parc national du Ford du Saguenay n’est pas à l’abri, car le sentier des Chutes est fermé pour la saison de la chasse à l’orignal, de début septembre à mi-octobre.
Si vous regardez attentivement, vous verrez un plongeur émerger des flots !
Pour finir l’après-midi, je laisse mère et chien fatigués au chalet pour aller faire un petit tour sur le sentier des Poètes, un sentier du parc national dont le départ est à quelques minutes de marche de notre chalet. Quitte à avoir acheté un billet d’entrée journalier ce matin pour aller au sentier de l’Anse à Tabatière, autant le rentabiliser, non ? Je ne vais pas bien loin mais j’apprécie de prendre un peu de hauteur. En 2 kilomètres, j’arrive à un autre point de vue parfait sur l’Anse-Saint-Jean et le cap de l’Anse-de-Tabatière.
- Accès quotidien au Parc national du Fjord-du-Saguenay (SEPAQ) : 9,25 $/adulte, gratuit pour les moins de 18 ans. Accès annuel pour 46,25 $ : si vous restez assez longtemps, cette carte peut être une bonne option. Attention : le réseau de la SEPAQ est différent de celui de Parcs Canada, et la carte Découverte n’y est pas acceptée. Plus d’infos ici.
Jour 5 : pluie à l’anse Saint-Jean
On la redoutait, la voici… la pluie. Après trois jours à vadrouiller, elle n’est pas si malvenue que ça et nous force à ralentir. Nous faisons la grasse matinée, allons prendre une crêpe au Café du Quai voisin d’à côté, dénichons des jolis souvenirs à la boutique de cadeaux Rebelle des bois et trouvons même une heure au sec pour aller promener mon toutou qui a besoin de se dégourdir les pattes, quoi qu’il arrive. Nous nous baladons un peu dans l’Anse-Saint-Jean, et rentrons éberluées du nombre vertigineux de fours à pain.
J’en profite pour vous parler de notre hébergement, que vous pouvez retrouver ici. Choisir un chalet qui accepte les chiens, avec deux chambres, à proximité de quelques commerces et pas hors de prix, c’est toujours un défi. Malheureusement, le propriétaire n’accepte plus les chiens mais son chalet reste bien placé, à deux pas de quelques restaurants et commerces au fond de l’Anse Saint-Jean : la crêperie française du Café du quai et le café Nuances de grains sont à deux minutes à pied et le restaurant-brasserie Le Chasse-Pinte n’est qu’à 5-10 minutes de marche. En été, on peut louer des kayaks chez Fjord en kayak.
Quant à notre chalet, il avait deux chambres, une cuisine toute équipée, un poêle à bois et une belle vue sur le fjord. Le chalet faisant partie d’une résidence de tourisme, nous avions aussi accès à une buanderie. Et en prenant la voiture, d’autres restaurants, une chocolaterie et une supérette étaient à moins de 10 minutes.
Jour 6 : parc national du Fjord-du-Saguenay
Il est temps de randonner sérieusement, non ? Moi, en vacances, j’attends de belles randonnées et ce voyage commençait à en manquer. Avec le sentier de la Statue, au parc national du Ford du Saguenay, je suis plus que comblée. Pourquoi avoir choisi ce sentier ? Il accepte les chiens, est de difficulté intermédiaire et mène à une vue réputé au niveau d’une grand statue mariale. La vue est merveilleuse à toutes les étapes et je succombe à la vue sur la forêt, où les couleurs commencent à poindre. Chose étonnante, si au Nouveau-Brunswick, les couleurs d’automne allaient déjà bon train, au Saguenay, nous ne verront pas de palettes flamboyantes – nous avions à peu près une à deux semaines d’avance. Cette randonnée de 7 kilomètres n’est pas difficile mais nous lui consacrons la journée, à passer entre les gouttes, par chance. C’est un bon bol d’air frais après une journée passée dans le chalet hier.
Jour 7 : La Baie
J’en parlais un peu plus haut, mais un défi inattendu de ce voyage a été trouver des sentiers ouverts pendant la période de la chasse. Alors oui, j’avais fait mes recherches, j’avais trouvé plein de sentiers non loin de l’Anse-Saint-Jean… Mais j’avais aussi complètement occulté qu’ils seraient en grande partie inaccessibles pour cause de chasse [insérer un grommellement sonore]. Et j’aurais beau tempêter de tout mon saoûl contre la chasse, je ne peux pas la changer : hors de question de prendre le moindre risque, pour ma mère, mon chien et moi. Il nous fallait donc des sentiers privés, et pour cela, direction La Baie, un autre arrondissement de Saguenay, pour deux petits sentiers très différents mais tout aussi intéressants.
Le premier nous emmène au Centre de plein air Bec-Scie, le long d’une gorge qui semble creusée mécaniquement alors que c’est à l’eau qu’on doit ses parois rectilignes. Elle aussi a souffert du déluge du Saguenay, et différents panneaux racontent comment ses parois ont été rabotées par la puissance des flots. Nous remontons le sentier du Canyon via un mélange de sentier et de trottoirs de bois, avec de nombreux belvédères sur ce petit canyon surprenant Au bout du sentier, une gorge au débit déjà puissant nous laisse rêveuse devant la force de l’eau, et nous nous empressons de retrouver la terre ferme.
- Centre de plein Bec-Scie, 7400, chemin des Chutes, La Baie. Entrée : 6 /adulte, gratuit pour les moins de 18 ans. Plus d’infos ici.
Après cette balade de trois kilomètres aller-retour que nous finissons sous la pluie, nous allons nous réchauffer à La Baie. Le vent cruel nous empêche de profiter de la promenade au bord de l’eau mais on imagine très bien un endroit agréable en été, comme une riviera.
Deuxième sentier : le sentier Eucher, qui nous a été gentiment conseillé par l’office de tourisme de La Baie. Après une petite montée sous les pins, une vue à 360 degrés s’offre depuis le sommet, couronné d’une immense croix. D’un côté les plaines derrière La Baie, de l’autre les Monts-Valins, que j’avais mis à notre programme avant de comprendre qu’ils étaient bien trop loin de l’Anse Saint-Jean… Le sentier part de l’Anse-à-Benjamin, où en hiver, on trouve les plus grands villages de pêche blanche du fjord. Deux villages temporaires réunissent plus de 1200 cabanes de pêcheurs sur la glace. L’épaisseur de la glace est incommensurable quand on vient d’Europe mais n’ayez crainte : elle supporte aisément le poids de ces villages pour pêche blanche et l’ensemble forme un spectacle qui doit valoir le déplacement.
- Sentier Eucher, 672-752 route de l’anse à Benjamin, La Baie. Accès gratuit.
Jour 8 : Mont Saint-Édouard
Le soleil ! La forme ! L’envie d’aller arpenter follement des chemins colorés ! Tous les ingrédients sont réunis pour une belle journée. Et c’est une excellente journée que nous passons sur les pente du Mont Saint-Édouard, une piste de ski qui ouvre ses sentiers aux cyclistes et randonneurs à la belle saison. C’est du Mont Édouard que je garde les plus beaux souvenirs du Saguenay, avec ses panoramas qui s’étendent au loin, jusqu’au fjord, ses odeurs de sève sucrée et ses forêts à perte de vue. Certes, la montée est raide et la signalisation un peu rudimentaire, mais nous sommes heureuses d’être au milieu d’un cadre fantastique, quasiment seules sur notre sentier. En redescendant, nous passons devant le spa Édouard-les-Bains – auquel nous n’avons pu aller faute d’avoir trouvé quelqu’un pour garder Indiana en ce mois de septembre 2021. Ce voyage a décidément connu bien des changements entre notre idée de départ et la réalité du terrain, entre covid, chasse et horaires de basse saison.
Jour 9 : route vers le lac Témiscouata
Notre semaine à l’Anse Saint-Jean se termine. Nous quittons à regrets notre petit chalet douillet, direction Saint-Siméon où nous déjeunons avant de prendre le traversier. L’office du tourisme nous conseille une petite balade sympathique à Port-au-Persil, à quelques minutes de voiture de l’embarcadère, où nous flânons sur la plage, trouvons deux morceaux de verre marin mauve (celles qui récoltent du verre marin savent à quel point c’est rare !) et hésitons fortement à visiter la Cidrerie du Port-au-Persil (faute de temps, nous abandonnons l’idée). Une poutine italienne (poutine et bolo) au restaurant Quévillon et il est temps de traverser. N’ayant pas le cœur à laisser mon toutou seul dans la voiture, je passe une heure à grelotter avec lui sur le pont. Qu’est-ce que je ne ferai pas pour mon chien !
Port-au-Persil
Une fois sorties de Rivière-du-Loup, nous retrouvons les paysages vallonnés du Bas-Saint-Laurent, loin des reliefs plus marqués de Charlevoix. Comme à l’aller-retour, nous allons scinder le trajet de retour en deux, et pas qu’un peu : nous allons faire une escale de deux nuits au bord du lac Témiscouata. Ce choix est dicté à la fois par l’emplacement de Témiscouata-sur-le-lac, quasiment à mi-chemin avec Moncton, et par les quelques photos prises par une amie avant notre voyage… Les eaux tranquilles du parc national du Lac-Témiscouata m’avaient alors fait forte impression.
Où dormir au bord du lac Témiscouata
Deux options d’hébergement à Témiscouata-sur-le-Lac :
- l’Auberge de la gare, 5 rue de la gare à Cabano, est une option de charme que je vous conseille vivement. L’ancienne de gare de Cabano accueille désormais une maison d’hôtes et un bon restaurant littéralement à côté du Petit-Témis et à un kilomètre à peine du centre de Cabano. Accueil merveilleux et chambre confortable et au calme (juin 2022)
- Motel Royal, 19 rue Saint-Louis, Cabano. Une option économique juste à côté du Pub du Lac. J’ai apprécié la proximité avec le centre-ville et le fait que l’établissement accepte les chiens, même si le wifi était un peu faiblard (septembre 2021)
Relisez mon escapade estivale autour du lac Témiscouata ici
Jour 10 : parc national du Lac-Témiscouata
Le programme : profiter de la navette l’Épinoche qui relie Témiscouata-sur-le-Lac au parc-national du Lac-Témiscouata en dix minutes pour faire une journée sans voiture.
La réalité : la saison de la navette s’est terminée deux jours auparavant, et j’en suis quitte pour deux heures de voiture dans la journée pour rallier un sentier à littéralement un kilomètre de notre auberge. Petite larme.
Cela étant, la route vers le parc national du Lac-Témiscouata est enchanteresse, et le parc aussi, et je suis très contente que nous ayons décidé d’aller voir un peu à quoi ressemble ce joli parc, l’un des derniers-nés au Québec. Avec Indiana, nous marchons le long de la piste Grey Owl, allons batifoler dans l’eau et globalement, apprécions ce qui est une très belle journée d’automne. Vous savez, le genre de journée où fait chaud, le soleil brille, la nature sent bon, il n’y a pas un chat… Il ne manque qu’un chocolat chaud pour compléter le tableau. Nous sommes ravies d’avoir fait escale dans l’un des parcs les plus récents du Québec, certes moins spectaculaire que d’autres grands noms mais qui nous a laissé une jolie impression. J’y reviendrai d’ailleurs l’été suivant, et je vous invite à relire mon topo sur les activités estivale du parc national du lac Témiscouata ici.
Jour 11 : retour à Moncton
Oh non, déjà le retour au bercail ? Il est temps de rentrer. En chemin, quelques pauses patatesques : Florenceville est en effet la capitale mondiale de la pomme de terre (vous connaissez forcément McCain… ils sont d’ici) et on y trouve à la fois :
- le musée de la patate Potato World
- un restaurant spécialisé dans la patate (adjacent au musée). Il n’est pas mémorable mais reste est bien pratique pour ne pas avoir à chercher un restau dans la campagne. Depuis la table de pique-nique, on s’est beaucoup amusées de voir défiler les camions manifestement chargés de pommes de terre.
- l‘usine de chips Covered Bridge où il est possible non seulement de faire une visitée guidée de l’usine de chips, mais aussi d’essayer toutes les saveurs possibles, des plus classiques aux plus folles (des chips à la tarte aux pommes ?). Objets souvenirs sur le thème des chips et paquets de chips à foison.
- Et même le plus long pont couvert au monde, à Hartland, à quelques kilomètres de là.
Bref, pour se dégourdir les jambes, les environs de Florenceville font une bonne étape pour le déjeuner dans cette partie du Nouveau-Brunswick sinon peu touristique.
Faute de photo de Potato World, je vous remets un peu d’Anse-Saint-Jean
Infos pratiques
Aller à l’Anse Saint-Jean
- Depuis Moncton, compter huit heures de trajet via Fredericton, Edmundston, Rivière-du-Loup et Saint-Siméon.
- Depuis Québec, compter trois heures en prenant la 138-E puis la 170-O.
- Traversier entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon : premier arrivé, premier servi. Plusieurs départs par jour de Pâques à début janvier. Compter 45 $ par voiture puis 21 $ par adulte. Plus d’information ici.
Où dormir à l’Anse-Saint-Jean
- Au chalet La Gaieté, comme nous
- À l’auberge de jeunesse Le camp de base, chaudement recommandé par Matante A
- Aux chalets Condos sur le fjord, 2 rue de l’Hermine. Nous avons séjourné dans un petit chalet mais le domaine propose aussi des studios et appartements juste au-dessus de la Crêperie du quai et du café Nuances de grains. Un petit paradis d’où on peut accéder à pied au sentier des poètes.
- Plus près du Mont Édouard, l’Hébergement du renard et la Grangette entre chien et loup semblent deux options chaleureuses.
Quand voir les couleurs d’automne au Saguenay ?
J’ai effectué ce voyage du 25 septembre au 4 octobre 2021 et les couleurs étaient encore peu marquées. Globalement, prévoyez votre voyage la première quinzaine d’octobre pour mettre toutes les chances de votre côté pour voir des couleurs d’automne sublimes tout en profitant toujours des services offerts par les parcs. La saison touristique se termine pour de bon à l’Action de Grâce (deuxième lundi d’octobre) et de nombreux établissements ferment après cette date.
Oh, au fait : si vous aimez la rando, la bière et le Québec, le guide Randos Bière au Québec, de mon amie Bianca de la Grande Déroute, devrait vous ravir ! À découvrir ici au Canada, et ici en France.
Si ce billet d’automne vous a plu, voici d’autres voyages à faire à cette belle saison dans l’est du Canada :
- Randonnées d’automne au Saguenay
- La Gaspésie en automne
- Le nord-est du Nouveau-Brunswick en automne
- Le nord-ouest du Nouveau-Brunswick en automne
- La Nouvelle-Écosse en automne
Et vous, connaissez-vous la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ? Avez-vous des conseils pour mes prochaines escapades dans cette région ? Je vous attends dans les commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés.
Ça avait l’air vraiment sympa, malgré la pluie et la chasse, cette petite escapade ! Et je crois que j’aurais tenté la visite de l’usine de chips 🙂
La Pulperie t’aurait beaucoup plu aussi. L’usine de chips est la meilleure visite d’aire d’autoroute qui soit ! On pouvait y acheter des aromates pour chips nature, et c’est ainsi qu’on a ramené de quoi préparer des chips goût poutine 😀
Même si pour la région les couleurs des arbres ne sont pas flamboyantes, je trouve ça déjà très sympa ! Les paysages sont magnifiques, le fjord, waouh ! 🙂