CONSEILS // Le bivouac pour les débutants

La randonnée gagne en popularité ces dernières années et les personnes à se lancer dans des longues randonnées itinérantes sont de plus en plus nombreuses. Pourtant, à moins d’avoir grandi dans une famille de campeurs acharnés, bivouaquer n’a rien d’évident ! Si comme moi, vous débutez en camping sauvage et ne savez pas par où commencer, j’ai demandé à plusieurs blogueuses expérimentées de nous livrer leurs conseils pour dormir sous la tente dans la nature. Comment ne pas avoir froid, ne pas avoir peur, comment respecter l’environnement, vous saurez tout ! Ce billet est plutôt axé sur le bivouac dans le cadre d’une randonnée, mais vous y trouverez aussi des conseils utiles pour faire du camping sauvage. Alors cet été, on va bivouaquer ?

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Une sublime photo de Fabienne et Benoît de Novo-Monde

Bivouac et camping sauvage : quelle différence ?

Il y a quelques années, nous avons pour la première fois entendu la différence entre la notion de bivouac et de camping sauvage. Nous préparions une traversée de l’Anaga à Tenerife et dans nos recherches, nous avons rapidement vu qu’une grande partie de notre tracé se trouvait en zone protégée. Nous avons pris la décision d’appeler le garde-faune pour lui présenter notre projet et lui demander s’il pourrait éventuellement nous indiquer des zones où passer la nuit. Sa réponse ?

« Le camping sauvage est strictement interdit sur l’ensemble du territoire ! Mais le bivouac y a pas de souci, mettez-vous où cela vous semble adéquat et profitez bien de votre randonnée ! »

On l’avoue, sa réponse nous a laissés un peu perplexe… Mais il a raison, il y a bien une différence assez marquée entre bivouac et camping sauvage.

Le camping sauvage sous-entend l’idée de « profiter d’un endroit » pour y passer un moment. Que ce soit une après-midi à flâner devant sa tente, un barbecue au bord d’un lac, une grasse matinée, etc. Généralement, en camping sauvage, on sous-entend des gens qui viennent expressément « camper » à un endroit précis (généralement un bord de lac, un point de vue, etc.) qui n’a pas été prévu pour.

Un bivouac, quant à lui, c’est vraiment la notion de repos lors d’un trek en itinérance qui prime, bien souvent, on ne saura d’ailleurs pas forcément où on passera la nuit à l’avance. On peut bien évidemment faire des recherches en amont pour estimer où on sera le soir venu, mais l’idée étant plutôt de trouver un endroit adéquat pour se reposer selon les conditions du jour. On s’installer au coucher du soleil, on dort et le matin, on plie bagage au lever du jour pour poursuivre sa route. L’idée est de déranger le moins possible la faune, les riverains et les autres randonneurs. En bivouac, on essaie vraiment de limiter son impact.

Il n’y a pas de mal à faire l’un ou l’autre, il faut simplement avoir conscience que ce sont réellement deux choses différentes. Le camping sauvage peut être toléré à certains endroits, tout comme il existe des endroits où autant le bivouac que le camping sauvage sont interdits.

Fabienne et Benoît – Novo-Monde

Je vous invite à aller piocher des conseils sur le matériel de bivouac sur leur blog !

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Bien choisir son matelas en bivouac

Vous avez déjà essayé le camping sauvage sans matelas ? Moi oui, et c’était un échec.

Choisir son matelas est plus compliqué que je ne l’aurais cru. Pour éviter une nouvelle mésaventure de camping en Écosse, j’ai établi une liste de critères pour acheter un matelas. Le poids, l’encombrement, la durabilité et le confort ont été mes moteurs principaux pour ne pas faire d’erreur. Selon le type de randonnée, tous les matelas ne se valent pas.

Le plus simple reste de choisir un matelas de trekking : ils règlent à eux seuls les critères de poids et d’encombrement. Ils sont en effet particulièrement adaptés pour se glisser dans un sac de randonnée sans l’alourdir ni prendre trop de place. Ils se gonflent tout seul dans la plupart des cas : inutile de s’encombrer d’une pompe ou de devoir perdre un poumon.

Question durabilité, certaines marques sont garanties plusieurs années et viennent avec une rustine pour les petites urgences. Niveau confort, c’est un critère de tout un chacun, mais l’important, c’est que le matelas soit un minimum isolant, pour éviter l’humidité et le froid qui émanent du sol.

Ma recommandation personnelle : le Trek 3 de la marque Vango. Mon meilleur allié du camping sauvage !

Ophélie – Cross My Heart and Hope to Die

Filez sur le blog d’Ophélie pour plus de bivouacs en Écosse !

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Ne pas avoir froid en bivouac

Bivouaquer, c’est génial ! Mais bivouaquer sans craindre la fraîcheur de la nuit, c’est encore mieux. Grande frileuse moi-même, mon premier conseil est de ne pas faire l’impasse sur la qualité du matelas. En effet, le matelas est la première couche isolante entre ton corps et le sol. Si ce dernier n’est pas assez isolant, peu importante la qualité de ton duvet ou de tes vêtements, tu auras froid. La R-Value  est l’indicateur d’isolation du matelas. Plus cette valeur est haute, plus ton matelas t’isolera du froid qui remonte du sol. Ainsi, selon la norme ASTM, une R-Value R1 est très peu isolante, parfait pour dormir dans des endroits chauds, alors que la R6 est très isolante et convient bien à des bivouacs hivernaux sur un sol gelé, voire glacé.

Si le matelas te protège de la déperdition de chaleur vers le sol, il ne faut pas oublier d’y ajouter un bon duvet pour te protéger de la fraîcheur ambiante. Tout comme pour les matelas, il existe des duvets adaptés pour chaque température. Même si les fabricants affichent la température minimale, celle de confort et la température extrême, il ne faut jamais choisir son duvet selon la température extrême mais bien selon la température de confort correspondant à la température minimale estimée lors du bivouac.

Tu peux aussi gagner un peu de chaleur en ajoutant un drap de sac (ou sac à viande dans le jargon) dans ton duvet. En plus de le protéger des salissures et de la transpiration, ce sac te permettra de gagner quelques degrés selon la matière et la technologie utilisée.

Enfin, concernant les vêtements, tu peux empiler les couches si tu as vraiment très froid, mais avant tout, comme il est bien connu que la chaleur se dissipe par les extrémités, il est important de bien se couvrir la tête et les pieds la nuit (voire les mains).

Avec tous ces conseils, tu n’as plus de raison d’avoir froid en bivouac !

Sarah – Vents et voyages

Pour en savoir plus sur les belles randonnées itinérantes de Sarah, filez sur son blog !

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Que manger en bivouac

Quand on parle de bivouac, ce sont souvent les mêmes menus qui reviennent, encore et toujours. De l’avoine, de la semoule, des repas lyophilisés… Ça peut être bon, nourrissant, mais pour peu que l’on randonne sur plusieurs jours, voire quelques semaines, on tourne vite en rond. Et c’est dommage de tourner en rond en rando ! Et puis, on ne va pas se mentir, le repas, après une grosse journée d’efforts, c’est quand même un moment de réconfort important. Un peu de confort au cœur de notre tente ou le cul entre deux cailloux pour apprécier la vue ; de quoi recharger les batteries efficacement avant de repartir crapahuter.

Il existe plein d’astuces pour varier les plaisirs sans pour autant faire de compromis sur le poids, l’équilibre des recettes ou l’éthique. Quelques idées en vrac : la soupe miso avec soba et algues pour un repas chaud à la japonaise, de la polenta avec des lentilles corail pleines d’épices qui sentent bon l’Inde, du pain sans levure à la poêle pour tremper dans un petit pot de houmous, de la purée de pommes de terre instantanée avec une soupe de champignons en poudre et des protéines végétales texturées… Et si vous voulez vraiment faire ultra-léger, intéressez-vous au trempage à froid d’ingrédients secs qui évitent d’amener un réchaud et une popote. Ça marche avec de la semoule, du riz instantané, de la purée de pommes de terre, des ramen, des lentilles corail, des protéines végétales texturées et tous légumes secs.

Et pour bien manger en bivouac, nul besoin d’amener toute sa cuisine dans le sac à dos : on prépare chaque repas dans des sacs de congélation réutilisables pour avoir les justes quantités (n’hésitez pas à tester avant), on mange directement dans la popote avec une cuillère et le tour est joué !

Léa – Bon Bivouac

Pour des recettes végétaliennes en bivouac, je vous invite à lire l’article de Léa sur son blog Bon Bivouac.

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Gérer l’eau en bivouac

La gestion de l’eau est une question à se poser impérativement, car il en va de la réussite de votre expédition (au mieux) à votre survie (au pire).

  • Si vous ne partez bivouaquer qu’une seule nuit, vous pouvez probablement vous passer de ravitaillement. On parle souvent de 2 à 3 litres d’eau par adulte par jour, soit environ 3 kilos. Faites des tests lors de randonnées à la journée et surveillez votre consommation quand il fait chaud, frais, sur terrain plat ou en montée, pour avoir une idée de ce qu’il vous faut. Je prévois généralement 2 litres par jour.
  • Si vous partez bivouaquer en randonnée plusieurs nuits, vous devrez vous ravitailler. Pour cela, il est indispensable de se renseigner au préalable : y a-t-il des sources ? Le sentier croise-t-il des torrents ou des lacs ? Une règle d’or si vous traversez un terrain où les points d’eau sont rares, c’est évidemment de remplir sa gourde dès que vous en avez l’occasion.
  • Autre impératif : la filtration de l’eau. Impossible de boire l’eau d’un ruisseau tel quel ; ce serait un aller simple vers des problèmes intestinaux. Deux méthodes sont possibles : la purification chimique (pastilles Micropur) ou mécanique (paille filtrante). J’aime bien ma paille filtrante LifeStraw qui permet de boire à même le ruisseau ou le plan d’eau. Les pastilles demandent un peu d’anticipation car il faut attendre qu’elles agissent.
  • Il n’est pas indispensable de se munir de gourdes de randonnée : si vous avez l’habitude de boire de l’eau en bouteille, gardez simplement une ou deux grandes bouteilles : elles seront souvent plus légères. Si vous devez investir, choisissez une gourde légère et résistante. Je n’utilise pas de poche à eau de type CamelBack mais elles ont leurs adeptes.

Audrey – Arpenter le chemin

Edmundston sentier Meruimticook randonnée où camper Nouveau-Brunswick

Bivouaquer léger

Pour réussir un bon bivouac, le matériel adapté permet de ne pas trop porter ! La plupart du temps, le bivouac n’est pas au bord d’une route, et il sera donc nécessaire de porter tout le matériel. Voici mes incontournables pour bivouaquer léger mais tout confort.

  • La tente : le choix de la tente est primordial pour limiter le poids. Je ne suis pas adepte des mini tentes de bivouac très légères. En cas de mauvais temps, cela reste compliqué d’y vivre. En famille, nous avons deux tentes 2 places et demi, pour quatre.
  • Le duvet : pour économiser du poids, les duvets en plume sont parfaits. Ils coûtent bien plus cher, mais le confort est meilleur.
  • Le matelas : je vieillis, alors je n’arrive plus à m’en passer… Notre favori est le matelas à gonfler de trekking de chez Décathlon. Léger et très confortable.
  • Les vêtements : il ne faut pas prendre le même matériel tout le temps. Pour le froid, ne pas oublier le bonnet ni les gants. Ne pas prévoir trop de rechanges ou de vêtements chauds : au pire, enroulez-vous dans le duvet. Je prévois uniquement un collant et tee-shirt thermique en mérinos, avec polaire/doudoune selon le lieu de bivouac. La laine mérinos est agréable à porter et ne sent pas mauvais !
  • L’hygiène : pour deux-trois jours, on ne se lave pas, alors je ne prends quasi rien, hormis la brosse à dents, le dentifrice et la trousse de premiers soins. Les lingettes pour bébé peuvent permettre une toilette de chat.
  • L’eau : point capital ! Il faut réussir à s’approvisionner en eau ou tout emmener avec soi. Selon l’emplacement et le monde de bivouac, ce point va beaucoup changer le poids du sac. Nous utilisons des pastilles désinfectantes quand nous nous ravitaillons dans une rivière. Notre paille filtrante a rendu l’âme dès notre premier trek, nous laissant dans l’embarras [Audrey : la mienne fonctionne très bien et je l’adore ! Un coup de malchance ?]
  • Les repas : selon la durée du séjour, il faut prévoir juste la nourriture nécessaire en fonction de l’effort. Attention à penser aux contenants et couverts. Nous aimons les plats lyophilisés, alors on emporte la popote et le réchaud. Pour limiter le poids, je prends le juste nécessaire dans des sacs de congélation (par exemple du muesli/granola pour le matin, du lait en poudre, etc.).
  • Le téléphone : on prend le téléphone chargé pour faire des photos, mais aussi pour la sécurité en cas de problème
  • Une lampe frontale, un sac poubelle facile à ouvrir/fermer pour tout mettre au fur et à mesure, un kit à crottes.
  • Pensez à protéger vos affaires dans des sacs étanches (sac poubelle ou congélation). Il y a toujours le risque qu’une gourde ait une fuite ou qu’une averse survienne.
  • Selon la durée et la taille de votre groupe, vous n’aurez pas forcément besoin d’occupation, la nature s’en chargera.
  • Mon matériel pour deux jours de nourriture tient dans un sac de 35-40 litres, ce qui me permet de tout mettre dans un gros sac et de porter les affaires de mes enfants.

Virginie – Les aventures d’Arthur et Thibaut

Allez découvrir de belles aventures en Savoie Mont Blanc sur le blog de Virginie !

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Respecter l’environnement en bivouac

Se mettre au bivouac lorsque l’on fait de la randonnée itinérante permet de trouver une certaine sensation de liberté et d’indépendance. De plus, on savoure le calme et on assiste aux spectacles que la nature peut nous offrir si généreusement. Cette même nature qu’il faut préserver et protéger pour pouvoir continuer de pratiquer nos activités favorites.

Il est donc important de respecter quelques règles. Celles sont parfois des règlementations officielles du pays, du parc national ou régional où l’on randonne, de la région où l’on se trouve, etc. mais il y a aussi le savoir-vivre qu’il faut adopter pour le bien-être de tous (faune et flore inclus).

Pour ce qui est des règles officielles, il faut se renseigner avant le départ. On trouve des informations sur les sites des parcs nationaux et régionaux et il peut être intéressant et complémentaires de contacter les mairies et/ou les offices de tourisme des communes où l’on va faire des étapes.

En plus, voici une petite liste des règles non officielles, mais de bon sens, qui vous permettront de mieux respecter l’environnement :

  • installer le camp à au moins 70 mètres de tout point d’eau
  • si possible, placer le camp sur une zone qui a visiblement déjà utilisée par d’autres, ce qui permet de ne pas dégrader une zone vierge
  • pour l’hygiène et la vaisselle, utiliser du savon et du dentifrice biodégradable et faire sa toilette à au moins 70 mètres de tout point d’eau. La terre filtrera les composants et évitera la contamination des points d’eau
  • ne pas utiliser de produits chimiques (crème solaire, déodorant, antimoustiques, etc.) avant de se baigner ou se laver dans les cours d’eau et les lacs
  • pour faire ses besoins, s’éloigner de tout point d’eau, creuser un trou d’environ 15 cm où faire ses besoins puis reboucher. Le papier toilette doit être mis dans un sac poubelle et ramené. Il en va de même pour les protections hygiéniques féminines.
  • ne laisser aucun déchet sur place
  • si vous voulez manger chaud, emporter un réchaud et éviter de faire du feu (en France, c’est d’ailleurs souvent interdit) afin d’éviter les incendies

Candie et Énora – Les Géonautrices

Pour en savoir plus sur la randonnée itinérante, je vous invite à aller lire le blog de Candie et Énora, les Géonautrices. Leur livre Week-end Évasion Montagne contient aussi des chapitres consacrés au respect de l’environnement en bivouac.

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Comment ne pas avoir peur la nuit en bivouac ?

Il est normal de ressentir de la peur lorsque l’on pratique le camping sauvage, surtout si l’on n’est pas habituée. Toutefois, il est possible d’apprendre à gérer cette angoisse afin de vivre pleinement l’aventure sans se priver de superbes bivouacs.

Première chose à savoir : il ne faut pas se forcer à faire quelque chose dont on n’a pas envie. La zone de confort s’élargit avec l’expérience : allez-y pas à pas. La première fois, vous pouvez envisager de partir à plusieurs, vous serez alors plus en confiance et vous pourrez prendre vos marques en douceur.

Autre point important : il faut apprendre à accepter les différents bruits de la nuit ! Beaucoup d’animaux vivent la nuit. Mieux vaut s’exercer à en reconnaître le cri pour dompteur sa peur.

Dernière chose, si le sentiment de crainte survient malgré tout, ne vous laissez pas envahir. Changez-vous les idées en prenant un livre ou en écoutant de la musique, quitte à dormir un peu plus tard le lendemain matin. Au pire, ce ne sont que quelques longues heures à passer. Surtout, tentez de décrypter vos peurs, car les comprendre, c’est faire le premier pas pour les surmonter.

Gardez en tête que la nature est bruyante car vivante, et nous sommes la nature !

Astrid – Histoires de tongs

Je vous invite à lire le blog d’Astrid pour plus d’aventures en solo et au féminin !

Bivouac solo au féminin peur du camping

Bivouaquer avec les ours 

Bien entreposer sa nourriture la nuit lorsqu’il y a présence d’ours est essentiel. La consommation de nourriture humaine par l’animal risque de compromettre l’équilibre naturel de la faune locale, peut être néfaste sur sa santé et participer à la modification de son comportement. Les ours noirs ont peur de l’humain et sont généralement paisibles, mais ont un odorat très développé.

L’ours qui a déjà eu accès à de la nourriture grâce à un randonneur peu scrupuleux pourrait en venir à perdre sa crainte naturelle de l’humain, ce qui met autant la bête que les prochains randonneurs à risque.

Il convient donc de conserver une distance d’au moins cent mètres entre votre campement et l’endroit où vous cuisinez, vous brossez les dents et entreposez votre nourriture ainsi que tout ce qui a une odeur : dentifrice, savon, nourriture, déchets, nourriture pour chien si vous randonnez avec votre chien, etc. Pour l’entreposer, vous devez opter au mieux pour un sac à l’épreuve des ours, au pire pour un sac étanche qui ne laissera pas échapper d’odeur ni entrer de rongeurs.

Voici trois méthodes pour entreposer la nourriture :

  • le contenant anti-ours : la méthode la plus sûre et efficace, bien qu’elle représente un certain encombrement. À noter, dans certains parcs nationaux en Amérique du Nord, notamment dans l’ouest, l’utilisation du contenant à l’épreuve des ours est obligatoire.
  • il est aussi possible de suspendre la nourriture à une branche, à au moins quatre mètres du sol et à un mètre de distance du tronc. N’oubliez pas votre corde ! La méthode PCT est une méthode possible. Je vous invite à regarder cette vidéo en anglais sur plusieurs méthodes pour suspendre ses provisions. Certains campings d’arrière-pays mettent des systèmes de suspension à disposition des randonneurs, que ce soit un système de poutre en hauteur ou des chaînes. Entraînez-vous chez vous avant de partir bivouaquer.
  • certains parcs nationaux nord-américains mettent à disposition des campeurs de l’arrière-pays des bacs d’entreposage à l’épreuve des ours. Renseignez-vous avant de partir pour savoir si vous pouvez compter sur des installations ou s’il vous faut une corde.

Bianca – La Grande Déroute

Filez découvrir les belles randonnées de Bianca sur son blog !

Bivouac terre des ours camping arrière-pays Canada

Le point bivouac au Canada

Puisqu’on parle d’Amérique du Nord, je vais vous faire un petit point sur le bivouac au Canada, en adaptant ce qui a été dit dans les excellentes contributions que vous venez de lire :

  • Camping sauvage : il est important de vérifier si vous avez le droit ou non de camper. Dans les parcs nationaux et provinciaux, vous devrez camper sur des emplacements précis (appelés « camping d’arrière-pays ») et nulle part ailleurs. Ces emplacements sont le plus souvent à réserver à l’avance en ligne. Il en va de même pour certains emplacements le long de sentiers de longue randonnée, comme le sentier Nepisiguit Mi’gmaq. Hors parcs naturels, on peut normalement bivouaquer partout sur les terres publiques, dites « terres de la Couronne », mais j’ai encore du mal à savoir où elles se situent.
  • Vérifiez si vous avez le droit d’être en forêt ou non ! En 2020, une sécheresse terrible s’est installée sur le Nouveau-Brunswick. Nous n’avions tout simplement plus le droit d’aller en forêt. Consultez le site du gouvernement avant de partir. Même sans sécheresse, des feux de forêt sont possibles ; ils seront indiqués par les autorités.
  • Ne pas avoir froid : tenez compte du fait que bien souvent, il n’y a qu’en juillet qu’il ne gèle pas, ET ENCORE. Lors de notre bivouac sur le sentier Meruimticook, nous avons eu du gel un 26 juin. Au Nouveau-Brunswick, le dernier gel a souvent lieu autour du 15 juin, et il revient bien souvent dès la fin août. Je vous laisse imaginer dans les Rocheuses, en altitude ! Sauf équipement d’hiver, je vous déconseille carrément le camping passé le 15 octobre. Je vous invite d’ailleurs à lire le topo d’Émilie la Yukonnaise sur le camping en hiver. Un conseil que je retiens : dormez avec vos appareils électroniques dans le sac de couchage (téléphone, batterie, appareil photo…) pour ne pas les voir déchargés au petit matin.
  • Bivouac et bestioles : la plus grande peur des randonneurs au Canada, c’est sans doute de croiser un ours… Mais ce seront probablement les moustiques et mouches noires qui vous feront tourner en bourrique. Prenez à tout prix de l’antimoustique si vous randonnez de mai à juillet. C’est aussi une bonne précaution par la suite. Il existe des diffuseurs d’antimoustique portables comme les Thermacell pour ne pas virer fou au campement. Pour revenir aux ours, sachez qu’une clochette n’éloigne en rien les ours, et qu’il vaut mieux chanter ou parler fort. Je reviendrai sûrement avec un topo complet sur la randonnée en terre des ours.
  • Bivouac et saison de la chasse : en automne, renseignez-vous sur les dates de la période de la chasse. À ma connaissance, rien n’interdit d’aller en forêt à ce moment mais si vous décidez de bivouaquer, faites en sorte d’être visibles avec des tenues orange ou jaune.
  • Bivouac et feu de camp au Canada : faire un feu de camp fait souvent partie de l’expérience de bivouac au Canada mais tous les sentiers ne les autorisent pas. Il arrive également que même si un sentier l’autorise, un arrêté provincial interdise les feux sur tout le territoire en cas de sécheresse. Ne prenez pas de risques inutiles… au Canada, les secours peuvent mettre du temps à arriver.
  • Que manger : du côté des repas lyophilisés, je vous conseille la marque québécoise Happy Yak, qu’on trouve dans certains Canadian Tire et en boutiques spécialisées.
  • Ne pas avoir peur en bivouac : vous allez avoir peur, j’ai peur, c’est normal quand on n’a pas grandi au pays des ours. Prenez un sac antirongeurs, apprenez à suspendre votre nourriture loin du campement et tout ira bien. Normalement 😀

Audrey – Arpenter le chemin

Edmundston sentier Meruimticook randonnée Nouveau-Brunswick

Si ce billet sur la randonnée vous a plu, voici d’autres lectures :

Et vous, vous avez l’habitude des bivouacs ? Quels sont vos conseils pour les débutantes comme moi ? Je vous attends dans les commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés.

Conseils pour se lancer en bivouac Conseils pour débuter le bivouac Conseils pour débuter le bivouac et la randonnée

 

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5 thoughts on “CONSEILS // Le bivouac pour les débutants”

  1. C’est vrai que beaucoup de gens s’y mettent en ce moment, ça donne envie. C’est une bonne idée d’avoir listé ces conseils aux débutantes ! Je lisais l’autre jour des récits de voyageuses qui font vélo et bivouac, je me suis dit que j’essaierai peut-être un jour… peut-être… un jour ^^

    1. Audrey

      J’en déduis que ton cyclotour va de chambres confortables en chambres confortables ? 😉 L’alliance vélo-bivouac me semble une excellente idée !

  2. Merci à toi pour tous ces bons rappels importants ! Bon bivouac avec les ours ☺

    1. Audrey

      Je leur gratouillerai derrière les oreilles de ta part !

  3. Super ces conseils, surtout pour les matelas de trek et pour la nourriture.

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