Bonjour à tous ! Après vous avoir donné quelques idées que j’applique pour que mes voyages ne coûtent pas trop cher, j’avais envie de vous parler de ce que je fais pour économiser pour partir. La logique aurait voulu que je commence par ce billet, mais soyez gentils, faites comme si vous n’aviez rien remarqué !
Ma priorité ultime, c’est le voyage
Ma stratégie pour économiser pour partir n’a rien d’un sacrifice, car cela me permet de faire ce que j’aime le plus au monde. Sans jugement, tout le monde a des priorités : acheter une maison ou un van, avoir une famille nombreuse ou monter une entreprise, ou juste passer du bon temps entre amis autour d’une bière… C’est tout simple, ma priorité à moi, c’est voyager (et enfoncer des portes ouvertes, vous l’aurez remarqué !).
Je m’efforce de dépenser moins
Si j’ai une chance dans mon style de vie, c’est que mes convictions écologistes me poussent sincèrement à vouloir consommer moins, et donc à dépenser moins. Si je peux « investir » dans un objet qui me permettra de consommer et dépenser moins à long terme, je me fais rarement prier : une coupe menstruelle au lieu de tampons, une tondeuse mécanique et non à essence… Cela peut sembler anecdotique, mais mis bout à bout, cela va loin.
Consommer moins pour avoir une moindre empreinte écologique, c’est aussi aller prendre le vélo et non la voiture, emprunter des livres à la bibliothèque au lieu de les acheter, amener son déjeuner au boulot au lieu d’acheter un repas à emporter emballé dans tout plein de plastique… Bref, privilégier un faible impact écologique est souvent synonyme d’économies. Mais attention : si j’ai envie d’aller au super nouveau spa qui vient d’ouvrir à Moncton, et bien j’y vais (et d’ailleurs, c’était très bien !!). Loin d’une vie monacale, je m’efforce de mener une vie frugale.
Surtout, je réévalue souvent mes habitudes et j’essaie de trouver de nouvelles façons de moins consommer, c’est un vrai jeu pour moi.
Économies : plusieurs centaines de dollars par an.
Une soirée entre amis à la plage, ça vaut toutes les virées de shopping du monde, non ?
Je bidouille
Ne me demandez pas pourquoi, j’ai toujours eu la fibre de l’économie parallèle. Ado, je vendais des dessins, étudiante, j’ai vendu beaucoup d’objets sur le Bon Coin/Kijiji, adulte, je louais ma voiture le week-end ou je covoiturais… J’ai tout essayé ou presque. Récemment, nous avons commencé timidement à mettre notre maison sur AirBnB quand nous sommes en voyage, même si nous préférons que ce soit des amis qui viennent garder animaux et maison (d’ailleurs, si vous avez envie de découvrir le Nouveau-Brunswick à moindres frais… on peut s’arranger !). Et il n’est pas impossible qu’on se penche sur l’échange de maison prochainement.
À nouveau, j’adore le système souterrain/collaboratif qui permet de réutiliser des ressources en me rapportant un peu d’argent, ou d’économiser en offrant un hébergement à un proche. Donc si je peux allier l’utile à l’agréable, c’est banco pour moi.
Gains et/ou économies : environ 500 $ par an.
J’ai plusieurs activités professionnelles
Techniquement, j’ai une activité principale : traductrice indépendante, c’est elle qui fait bouillir la marmite. En plus de mes contrats en monnaie sonnante et trébuchante, je reçois aussi des petites sommes liées à l’emprunt de mes traductions en bibliothèque.
J’ai aussi deux activités secondaires : blogueuse voyage, et… réceptionniste. Et oui : dix heures par semaine, je tiens la réception d’un espace de coworking, et les 400 $ que j’en retire chaque mois filent directement sur mon compte épargne voyage. Idem pour les quelques chroniques parrainées par des offices de tourisme ou marques sur ce blog.
Gains : 400 € par an pour les recettes du prêt de mes livres en bibliothèque, 400 $ par mois pour le poste à l’accueil, environ 2000 $ par an via le blog, et économies de quelques centaines de dollars par an grâce aux hébergements et activités offerts par l’industrie du tourisme.
Par exemple, mon périple en Acadie a été donné lieu à des photos rémunérées.
J’ai des locataires
Je sais que ce n’est pas à la portée de tout le monde et nous mesurons notre chance d’avoir assez d’économies pour ce projet, mais ça peut peut-être inspirer quelqu’un ? En 2017, avec Etienne, on a décidé d’investir dans la pierre et on a acheté une maison mitoyenne. Au Canada, c’est très courant d’acheter ce qu’on appelle ici un « duplex », pour vivre d’un côté et louer l’autre.
Le loyer de nos locataires (gloire leur soit rendue – nous leur sommes extrêmement reconnaissants de nous aider indirectement) ne couvre pas entièrement notre crédit immobilier, mais il nous soulage énormément, ce qui allège beaucoup nos dépenses mensuelles (même si posséder plusieurs logements entraînent fatalement des coûts supplémentaires, on s’entend). Une idée pour ceux qui n’ont de maison mitoyenne à portée de main serait de louer une chambre à un.e étudiant.e, par exemple.
Économies : environ 700 $ par mois
Je place mon argent hors d’atteinte
Appliquer tout ça, c’est bien, mais mettre de côté, c’est mieux. Tout ce qui rentre en bonus (les ventes de livres, le salaire supplémentaire…) file direct sur un compte épargne bien rémunéré.
Pour aller encore plus loin dans les économies actives, j’ai déterminé la somme dont j’ai besoin pour payer l’indispensable, je m’accorde un peu d’argent de poche quand même, et le reste va direct sur différents comptes épargne. J’ai un compte pour provisionner les impôts, un pour ma retraite, et un compte spécial pour les voyages. Évidemment, en cas d’imprévu, comme la voiture qui tombe en panne, le compte-voyage me sert aussi de compte de secours.
L’argent, une obsession ?
Je suis sûre qu’à ce stade de la chronique, vous vous dites que je suis obsédée par l’argent et que j’y passe toutes mes soirées. Pas vraiment : beaucoup de choses sont l’affaire d’une seule décision (acheter une tondeuse manuelle, amener son café au boulot…) et je n’y pense plus. Sinon, oui, comme tout le monde, je pense à l’argent une fois par mois, au moment de faire les comptes. Et pour le reste, ce sont juste des habitudes et préférences personnelles. Si je ne sors pas boire un verre tous les samedis soirs, ce n’est pas par esprit de sacrifice… c’est juste que je préfère sincèrement rester sur mon canapé à tricoter !
Et bien sûr, j’applique tout ça en parallèle à la base pour moins dépenser en voyageant :
- trouver des vols abordables à l’aide de comparateurs comme EasyVoyage
- trouver des hôtels bons marchés sur des plateformes comme Booking, ou dormir en AirBnB
- vérifier auprès de sa banque et complémentaire santé si on possède déjà une assurance voyage pour ne pas en souscrire une inutilement
- privilégier les transports en commun, voyager lentement
- manger local, faire ses repas au lieu d’enchaîner les restaurants
Et vous, quelles sont vos recettes pour trouver plus de fonds et voyager plus ? J’attends vos suggestions en commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés.
***Après des discussions sur différentes plateformes : « se permettre » de voyager, ça va bien au-delà de l’aspect financier. Se permettre de voyager, c’est une chance qui tient certes à une bonne gestion de ses finances en partant de revenus qui permettent d’épargner, mais aussi à des paramètres de santé, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’orientation sexuelle, de religion… Ce n’était pas le sujet du jour, mais si cela vous intéresse, je peux élaborer sur ce thème à l’infini : je creuse d’ailleurs la question ici.***
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Suis pareille que toi: les voyages sont plus importants que tout et je mets autant d’argent de côté pour ce poste de dépenses que possible. Je dépense moins en général puisque en mode minimaliste et zéro déchet; dès que je peux, je prête mon appart (quand j’en ai un!) via Nightswapping pour avoir des nuits chz qqun d’autre quand je voyage (je ne loue presque plus ma maison via airbnb car déçue de comment on me la rend…); d’ailleurs si tu veux que je te garde ta maison parfois, on peut s’arranger!!!
Je ne gagne pas d’argent via le blog car n’ai pas développé cette activité, dommage, il faudrait que je m’y penche…
Je voyage le plus possible via couchsurfing et cherche aussi les vols les moins chers, hors vacances scolaires, j’ai écrit quelques articles pour un site de voyages qui m’ont financé quelques jours de vacances à Barcelone l’été dernier… etc…
Je continue de réfléchir à toutes les méthodes d’augmenter mon budget voyage pour pouvoir partir aussi souvent que possible!
Belles balades!
C’est sûr qu’être minimaliste/zéro déchet aide beaucoup à garder le budget sous contrôle, et je pense qu’on est pas mal de voyageurs dans ce cas. Je ne connais pas Nightswapping, je vais aller voir de ce pas ! C’est dommage pour AirBnB… les gens te rendent ta maison sale et désordonnée ? Et si tu veux venir au Canada garder la maison et les animaux, je ne peux pas refuser 🙂
Oh c’est drôle de vous voir communiquer toutes les deux sur ce sujet ! Je pense qu’on a beaucoup en commun toutes les trois, entre les voyages, le minimalisme et l’écologie 😉
Comme vous deux, mes choix d’une vie plus éthiques et écologiques m’ont permis de mettre assez d’argent de côté pour voyager tranquillement.
D’ailleurs, avec Pierre, on voyage de la même façon que l’on vit. Nos activités préférées restant la randonnée et le plein air, on peut difficilement dire que les voyagent nous coûtent très chers.
Très bon article Audrey, j’espère que ça en inspirera plus d’un.e 😉
Merci Laura ! Je vois aussi émerger des points communs, même si je vais sûrement bien moins loin que vous dans le zéro déchet. Pour l’anecdote, Bea Johnson s’est tournée vers le zéro déchet pour compenser l’empreinte carbone de ses voyages entre France et États-Unis, et c’est sûr que prendre l’avion plusieurs fois par an fait énormément réfléchir à l’empreinte qu’on laisse en voyageant, et donne envie de minimiser sa consommation.
Hello,
j’aime bien ton article qui change des articles souvent copiés/collés sur ce sujet. Je pense qu’on est tous pareil, pour économiser, il faut certainement passer par le côté ecolo/zéro déchet. Personnellement je me contente de peu. Quand j’habitais au Canada, j’allais m’acheter mes vêtements uniquement dans des friperies genre Village des Valeurs. J’achetais aussi mes livres à l’armée du Salut qui était souvent au prix de 1$, puis quand j’avais fini de les lire je leur redonnais lol ! Ce qui a été plutôt difficile c’est de convaincre mon copain de se contenter de peu aussi, et c’est pas encore gagné .. 🙁 Après j’avoue qu’à force de faire attention, je suis devenue obsédée par la moindre économie et ça en devait problématique… Alors maintenant ironie du sort, j’essaye d’apprendre à me faire plaisir de temps en temps sans culpabiliser 😉
Ouii l’Armée du Salut ! 95 % de ma garde-robe vient de là, j’adore ! Quand je m’aventure dans des « vrais » magasins de vêtements avec des amies, je suis choquée par les prix : plus de 5 $ le tee-shirt et 10 $ la robe ? Non mais ça va pas ?!!
Je suis avec toi sur le fait qu’il est facile de basculer dans la radinerie et de ne plus rien s’autoriser du tout. Honnêtement, s’acheter un café par semaine représente certes 250 $ par an, mais disons qu’il y a un juste milieu entre économiser et s’interdire tout plaisir. J’espère que tu arrives à te faire plaisir sans trop d’arrière-pensées 🙂
Il suffit de choisir correctement ses priorités en se concentrant sur celles ci au lieu de dépenser ailleurs. 🙂
C’est que j’aimerais faire comprendre 🙂 Parce que pas mal de personnes qui pensent que je roule sur l’or ont finalement d’autres priorités que moi – en fin de compte, on dépense sûrement la même chose, mais pas sur les mêmes postes.
[…] je vous présentais d’ailleurs les stratégies que je mets en place au quotidien afin d’économiser plus pour voyager plus. Quand on veut, on peut, c’est souvent vrai. Pleurnicher sur son sort […]
Gagner plus pour voyager plus 😉 Sympa comme article et effectivement il y a toujours quelques astuces on va dire pour essayer d’économiser un peu ou même de gagner de l’argent en revendant des choses, ou louant ou partageant sa voiture etc…
Oui, qui a besoin de travailler plus quand on peut voyager plus ?! 😀 On peut se dire qu’on fait des économies de bout de chandelle avec certaines astuces, mais ramené sur un an par exemple, ça commence à payer quelques escapades !
[…] je suis très loin d’être une reine du shopping. Si je vais une fois par mois à la friperie du coin, […]
Je ne peux que recommander la coupe menstruelle moi aussi. J’avais passé le cap pour d’autres raisons, mais récemment en vacances j’ai pu constater à quel point c’était pratique et moins encombrant. Une bonne galère de moins !
Je suis contente de lire que ce dispositif te convient ! Si notre corps l’accepte, c’est un objet qui peut changer la vie.
Merci pour ces bons conseils, je parcours les blog de voyage pour accumuler le plus de trucs possibles pour économiser en voyage, donc pour voyager plus et découvrir davantage de destinations.