Aujourd’hui 8 décembre, c’est la Fête des Lumières. Rien ne donne autant le coup d’envoi des fêtes de fin d’année comme la Fête des Lumières à Lyon : un des plus grands festivals urbains au monde, trois à quatre jours de fête autour du 8 décembre, une ambiance féerique et même du vin chaud à gogo. À défaut de pouvoir vivre la fête de l’intérieur cette année, je vous invite à revenir sur les moments forts de ce festival lyonnais par excellence.
La Fête des Lumières, c’est un peu LA fête incontournable à Lyon et la région. Comme toutes les grandes festivités, c’est une fête qui ne laisse personne indifférent, qu’on se place du côté des grincheux agoraphobes qui trouvent que c’était mieux avant, ou des fanatiques dans mon genre qui font 20 km à pied par -10°C trois soirs d’affilée pour ne rien rater.
Parce que qui voudrait rater un dragon lumineux en cônes de circulation ?!
La Fête des Lumières n’a pas toujours été. Avant 1999, on l’appelait « les illuminations« , car loin du grand festival en son et lumières qu’on connaît aujourd’hui, c’était une fête presque intime, où l’on plaçait des lumignons aux fenêtres pour illuminer la ville en l’hommage de Marie, qui aurait épargné Lyon de la peste au XIXe siècle. Je n’ai pas connu cette époque mais je ne peux qu’imaginer avec délice et émotion une ville entière décorée de petites flammes aux fenêtres, petites bougies émouvantes et éphémères qui meurent au fil de la soirée après avoir donné aux rues un air de Moyen-Âge. Il paraît que la tradition se perd, alors si vous êtes à Lyon ce soir, faites-moi plaisir et mettez une rangée de lumignons à tes fenêtres !
Depuis 1999, c’est la frénésie. Quatre millions de personnes s’agglutinent dans le centre-ville bouclé pour l’occasion, et si la foule a ses mauvais côtés (ah, les éditions avant le plan de circulation piéton, et ses embouteillages piétons dantesques…), il en ressort un certain esprit de communion, tous gelés à arpenter le pavé à la recherche de l’émerveillement. Ce festival est la quatrième plus grand au monde, sachez-le, et toutes ces personnes rassemblées dégagent un certain élan collectif, une envie de faire la fête avec un esprit bon enfant, sans débordement autre que la sempiternelle grève des transports en commun lyonnais (il fallait qu’elle sorte, celle-là !).
La magie, la soif d’imaginaire et la poésie, c’est bien de ça qu’il s’agit tout au long du festival : un émerveillement continu à travers les installations artistiques les plus oniriques, féeriques, saugrenues parfois, ludiques souvent. Mes préférées sont celles en son et lumière, qu’on entend avant de voir, rugissements au loin annonciateurs d’un transport dans un autre monde le temps d’une minute ou deux, étirées par les étoiles dans nos yeux.
À moins que ce ne soit les projecteurs et lasers omniprésents.
Bambous géants sur la Place Louis Pradel, fontaine des Jacobins transformée en aquarium, rayons laser qui traversent sans doute toujours l’univers, la statue de Louis XVI mise sous cloche ou harnachée à des ballons, draps italiens suspendus dans la cour de l’Hotel-Dieu, oeuf de Fabergé géant à la Croix-Rousse… Chaque édition est une surprise. Toutes les années ne se valent pas, mais les bons crus sont inoubliables, et les moins bons laissent malgré tout un goût de fête.
Voilà aussi pourquoi j’aime tant cette fête : le 8 décembre, une date parfaite pour lancer la course à Noël dans une célébration d’une belle ville, qui ne demande rien à personne, si ce n’est d’accepter la magie. Tout est gratuit, tout est facile d’accès, tout est beau. Le passage au marché de Noël est de rigueur. L’odeur des crêpes et du jus de pomme-cannelle chaud est à tous coins de rue, la tartiflette mangée debout dans le froid tient désormais de la tradition, le vin chaud savouré au sommet de la Montée de la Grande-Côte, les poumons encore plus gelés que nos doigts, a un goût de victoire.
Pour les Lyonnais, la Fête des Lumières est véritablement la première fête de la fin de l’année, le vrai début de l’Avent. Pour la fête des Lumières, Lyon attend quatre millions de visiteurs, les vitrines et la ville sont sur leur 31. La Fête des Lumières, c’est un peu comme Noël en avance : où seront les installations ? Quels sites seront mis à l’honneur ? Entre les grands classiques comme la Place des Terreaux et Bellecour, sans oublier le Vieux Lyon, et les surprises comme l’amphithéâtre romain, ou les terrasses de la Guillotière, battre le pavé ce soir-là, c’est comme déballer des cadeaux avant l’heure.
Si vous ne connaissez pas Lyon, ou la Fête des Lumières, je vous invite à envisager d’y aller une prochaine édition, mais ne tardez pas : les hébergements sont pris d’assaut littéralement six mois à l’avance. Mais le spectacle en vaut très largement le lumignon.
Où dormir à Lyon
- Hôtel Silky by Happyculture, place Francisque Régaud dans le 2ème arrondissement. Voir ma chronique ici.
- Hôtel des facultés, 104 rue Sébastien Gryphe, 69007. Un petit hôtel tout simple, où on trouve des chambres simples avec sanitaires partagés pour un prix modique (à partir de 40 € la chambre simple). À deux pas des trams T1 et T2 et du métro C, en pleine Guillotière. On peut facilement accéder à pied à la Presqu’Île.
- Hôtel Première Classe, 75 boulevard Vivier Merle, 69003. Un hôtel d’affaires classique, propre et silencieux, à 500 mètres de la gare Part-Dieu. Pas charmant mais pratique si vous devez prendre le train ou, comme moi, avez un avion relativement tôt mais pas les moyens de vous payer un hôtel à l’aéroport. À partir de 65 €/chambre double.
- J’ai aussi repéré, sans les avoir essayés : l’hôtel Taggât, Au Patio Morand et Okko Pont Lafayette dans le sixième arrondissement (hôtels-boutiques), l’hôtel du Simplon dans le 2ème arrondissement (hôtel tout simple) ou les auberges de jeunesse Slo Living et Away Hostel & Coffee Shop.
Cette chronique s’inscrit dans le rendez-vous mensuel interblogueurs #EnFranceAussi lancé par Sylvie, auteure du blog du Coin des voyageurs. Ce mois-ci, le thème choisi par Pierre de Mon Grand Est était bien sûr l’Avent. Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés.
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C’est féérique!
La magie des fêtes incarnée dans un festival !
ça a l’air superbe! Je n’y suis jamais allée, mais il faudra programmer ça une année, c’est sûr !
Si tu peux, essaie d’y être pour le 8 décembre même, c’est la nuit la plus magique avec toutes les bougies aux fenêtres. Et le meilleur endroit pour les admirer est bien sûr dans le Vieux Lyon… ambiance médiévale garantie 🙂
Merci d’avoir si bien rendu hommage à la fête des lumièrs de Lyon dans ton article. Un rassemblement aussi important pour les habitants que pour les touristes, même si ça reste 4 jours opressants pour les habitants, on va Quand même voir chaque année les nouvelles animations.
Ça dépend où on habite et où on travaille dans Lyon, probablement ? J’ai habité dix ans respectivement dans le 8/7/6eme, ce n’était pas un cauchemar pour moi même si je comprends bien que les gens qui vivent ou travaillent en Presqu’Île doivent être plus agacés année après année. J’ai assisté à dix éditions et même si certaines étaient en demi-teinte, je suis toujours rentrée fourbue et heureuse de vivre dans une ville qui organise autant de magie 🙂
Merci Audrey pour ce beau reportage et ces photos sublimes. La Fête des Lumières à Lyon : un événement auquel j’ai toujours voulu participer ! Maintenant que nous habitons en Savoie, ça va être plus jouable pour y assister l’année prochaine !! Trop hâte ! 🙂
Ah oui depuis la Savoie, tu n’as clairement aucune excuse de ne pas y aller ! Je te conseille quand même d’y passer au moins une soirée, il y a tellement de monde dans les transports en commun ce soir-là que ce serait dommage de perdre ton temps à faire l’aller-retour 🙂
Merci pour cet article qui me permet de voir à quoi ressemble la Fête des Lumières ! On devait la faire il y a deux ans, car mon frère venait de s’installer à Lyon, j’avais super envie car ça coïncide plus ou moins avec mon anniv, mais malheureusement c’était juste après les attentats et ça a été annulé. Une prochaine fois, j’espère…
SI ton frère y habite toujours, ce serait dommage de ne pas en profiter ! Il pourrait vous montrer la fête avec le regard du connaisseur 😉 Je suis intarissable sur le sujet mais vraiment, c’est à voir au moins une fois (ou plusieurs fois. Plein de fois).
Quelle merveille! Quelle profusion de…ben de lumière. C’est féerique. Merci beaucoup pour ces belles photos. Ce n’est pas la première que je réalise très sérieusement qu’il est grand temps que je découvre cette ville.
Merci Audrey
Avec grand plaisir 🙂 Lyon a été nommée capitale européenne des destinations de week-end il y a un an ou deux, c’est une grande ville mais pas trop, avec plein de charme et de surprises, je t’encourage à y aller un week-end ! Si la Fête des lumières 2018 est trop loin pour toi, au printemps c’est fantastique aussi (et en été… et en automne… tout le temps !).
Ça doit être vraiment une belle fête ! Ça fait des années que je me dis que j’aimerais bien y assister et ton article me donne encore plus envie ! Merci pour ce retour d’expérience et ces jolies photos
L’année prochaine, c’est la bonne ! La clé, c’est simplement de réserver son séjour assez à l’avance pour éviter de se retrouver bec dans l’eau (ou ruiné…). Magie garantie si tu arrives à loger dans le Vieux Lyon !
J’ai découvert cette fameuse fête des lumières il y a quelques années seulement sur le blog d’une amie, et je ne la connais que virtuellement, mais tes photos tout autant que les siennes m’émerveillent ! Sûr que ça donne vraiment envie d’y aller, mais c’est loin, très loin… Snif ! Pour l’instant c’est donc un rêve pour moi, qui se rajoute à la longue liste, comme les marchés de Noël en Alsace par exemple… Alors pourvu que Dieu me prête longue vie pour que j’ai le temps d’y aller… quand je serai à la retraite 😉 En attendant merci pour ce magnifique reportage photo !
Je te souhaite de pouvoir y aller avant la retraite, tout comme sur les marchés alsaciens ! Pourquoi pas un voyage de Noël dans l’Est de la France ? Lyon et Strasbourg ne sont qu’à quatre-cinq heures de train l’un de l’autre 🙂
[…] Lyon pendant des heures. Et j’en reparlerai sûrement, ne serait-ce que pour revenir sur la Fête des Lumières ou quelques quartiers des plus sympas. Si tu ne connais pas encore cette ville fabuleuse, je […]