Maintenant que l’été touche à sa fin et que cela fait trois mois que je teste le voyage avec mon van, j’aimerais revenir sur les avantages et les inconvénients de ce type de voyage. L’automne arrive et soyons honnête : il est peu probable que le van resserve cette année, sauf été indien particulièrement chaud. C’est que les nuits sont fraîches, ma bonne dame, et que je suis frileuse.
Je n’ai pas voyagé à long terme en van. Pas encore. Mais voici ce que je retire d’environ un mois passé dans le van en cumulé cet été, à la faveur d’un tour de l’Acadie, d’une escapade à Terre-Neuve, de week-ends ici et là et aussi de nuits de tests dans ma ville.
Les avantages
La liberté absolue : est-ce vraiment besoin de le préciser ? C’est ce qui attire dans ce moyen de transport, et à raison : on décolle quand on veut, on s’arrête quand on veut, où on veut. On dort à peu près où bon nous semble. Si on est fatigué, pas besoin de chercher un café : une petite sieste dans le van et ça repart. Si on ne sait pas où on sera ce soir, pas grave : on dormira dans le van où on voudra à la nuit tombée. Être libre de chacun de ses mouvements ou presque est extrêmement grisant, on se croit des hippies épris de liberté roulant vers l’infini dans un été éternel sur fond de Doobie Brothers. Non, vraiment.
L’espace : avez-vous déjà fait du camping sous la pluie ? Nous oui. Plusieurs fois. On est notamment allés camper en Islande et même si le pays donne des fractures à la rétine, mes souvenirs sont assez pluvieux. Et bien le camping sous la pluie, ce n’est vraiment pas drôle. On est tout coincés dans la tente, ou alors il faut aller dans la salle commune du camping (s’il y en a une) ou bouger ses fesses jusqu’au café le plus proche (s’il y en a un), et puis dormir au doux son bucolique de la pluie qui tombe sur la toile de tente est aussi facile que de faire une sieste à côté d’un gamin de deux ans armé d’un tambourin. Si au niveau sonore, le van a encore des progrès à faire, la pluie devient quelque chose d’anecdotique. On a de l’espace, on peut même se lever. S’asseoir, s’étirer. Le luxe, c’est l’espace.
Le budget : évidemment, on va parler un peu de sous. Parce que même avec un moteur aussi gourmand que celui du petit JCVD, qui avale l’essence à vitesse grand V dès qu’on n’est pas en conditions optimales (sur du plat, sans vent, sans nids de poule, à moins de 90 km/h), on s’y retrouve financièrement. Même en campant dans des vrais campings (généralement 25-30 $ la nuit au Canada), c’est bien moins cher que l’option bed & breakfast + location de voiture (qui revient à environ 150-200 $ par jour selon la destination). Je ne pense pas que notre petit van soit jamais rentable – au sens où on ne récupérera jamais l’investissement de départ et le coût constant des réparations, mais il nous fait quand même sacrément économiser.
Sans même parler des nuits gratuites sur des parkings un peu isolés
Le chien : en plus de nous faire aussi économiser sur le budget chien (30 $ la nuit en chenil le bestiau !), le van nous permet de partager des moments sympas avec notre fidèle pitou Indiana. On ne l’a pas emmené à Terre-Neuve pour diverses raisons (ayant notamment trait à ma trouille du passage en ferry) mais lors de mon tour d’Acadie et nos week-ends en juillet, je me suis éclatée à voyager avec mon copilote canin. Et j’ai envie de croire que lui apprécie sinon la route, du moins de dormir avec nous et de nous avoir avec lui 24 h/24, ce petit pot de colle.
Il a pas l’air heureux, là ? Ok, il a toujours l’air heureux.
Les inconvénients
L’obligation de bouger : sauf à avoir un moyen de transport complémentaire, comme un vélo, on se déplace partout, tout le temps, avec notre maison. Ce qui veut dire que quand on voyage à deux, si l’un a envie de flemmarder et l’autre envie d’aller faire une visite un peu plus loin, il faut faire un choix : celui qui veut flemmarder doit aller attendre dans un café, ou faire la route pour ensuite attendre dans le van… Comme j’ai tendance à avoir plus de fourmis dans les jambes qu’Etienne, il faut faire des compromis, qui impliquent souvent de le laisser au café. Des fois, ça ne le dérange pas, mais des fois, il aurait préféré ne pas faire la route, ou que je parte moins longtemps… Bref, je comprends mieux les gens qui ont une caravane, et on étudie sérieusement l’achat d’un porte-vélos pour l’an prochain.
L’absence de sanitaires : dans notre van, je n’ai pas prévu de douche ni de toilettes. Ce n’est pas un problème dans un camping, mais quand on campe à l’arrache, sur un parking en pleine ville, comment faire ? Aller discrètement dans les buissons ? Trouver une grande surface avec toilettes ? Faire pipi dans un bocal ? Un peu de tout ça, honnêtement (que celui qui n’a jamais fait pipi dans un bocal – dédié à cet effet – par une nuit de pluie me jette la première goutte d’urine). Je sais qu’il existe des toilettes sèches pour campeurs, ça peut être une solution.
L’absence de connectivité : c’est peut-être un avantage pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Pardon. Pour moi, qui aspire à être une vraie techno-nomade et travailler sur la route, ne pas être reliée à Internet est un problème. Il y a toujours Internet dans les cafés, les Walmart, les campings… mais dès qu’on veut s’éloigner de la civilisation, c’est la cata. Il existe des boîtiers pour convertir le réseau mobile en wifi, mais là aussi : il faut du réseau mobile. Au Mont Carleton, par exemple, si j’avais voulu rester longtemps dans ce parc sublime, il n’y a pas de réseau mobile à 45 km à la ronde. Coupée de mes clients, je ne peux pas gagner ma vie. Je suis donc en train de repenser ma stratégie pour ce van : va-t-il être réservé aux vacances ou vais-je investir dans un forfait Internet satellite ?
Là, par exemple, j’avais Internet gratuit sur ce parking boisé en pleine ville. Jackpot.
Je passe sur les petits désagréments liés à l’âge canonique de mon JCVD, qui lui sont propres. Cet été de rodage est concluant en ce qui me concerne. D’ici l’an prochain, je vais m’efforcer de finir certains détails esthétiques (mes fameuses portes à laine de verre apparente…) et surtout essayer de sécuriser un peu le véhicule. Nouvelles ceintures de sécurité, fixation pour empêcher les meubles de glisser dans les virages, meilleurs freins… Et nous pourrons reprendre la route.
Et vous, vous avez déjà voyagé en van ? Vous voyez quels avantages et inconvénients à la #vanlife ? Je vous attends dans les commentaires !
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J’ai voyagé une fois en Van, en Australie et j’en garde un magnifique souvenir !
Il y a effectivement des avantages comme des inconvénients mais j’ai bien envie de repartir !
L’Australie semble être une valeur sûre pour les voyages en van, cela ne m’étonne pas que tu aies adoré 🙂
Super ton article ! Il me donne toujours autant envie !
J’avoue que les toilettes me paraissent être le gros inconvénient… mais bon ! On s’organise toujours d’un moyen ou d’un autre. Et puis peut être que la prochaine modification du van sera une douche solaire maison 😉
Il y a aussi un détail que je m’ai pas mentionné : je n’avais pas envie de toilettes dans le van à cause du chien : il a tendance à fourrer son museau partout, et s’il sent de l’urine, il pourrait avoir envie d’ajouter sa contribution Cela dit, 90 % du temps, ça ne dérange pas d’être sans toilettes, sauf quand on campe à l’arrache en ville, et les nuits pluvieuses.
Belle expérience ! J’aimerais beaucoup voyager en van. Pas mal de mes amis commencent à s’y mettre… ça donne envie toute cette liberté !
Tout à fait d’accord, il y a une tendance en ce moment ! Dire qu’on croyait le van disparu avec les hippies partis avec à Katmandou, il revient de plus belle 🙂
Voyager en VAN, c’est un peu le rêve de tout baroudeur !!! Merci pour touts ces conseils avisés en tout cas , j’en prend bien note !!
En 2017, on retire presque leur carte de voyageur à ceux qui n’ont jamais voyagé en van lol ! Mon expérience n’est qu’une goutte d’eau par rapport à ceux qui vivent à plein temps dans leur van, mais j’espère bien faire un grand voyage en van l’an prochain.
Ah oui, on retrouve pas mal des avantages et inconvénients qu’on a pu identifier jusqu’à maintenant! Nous on pense sérieusement aux toilettes sèches 😉 On a des WC chimiques, mais c’est assez contraignant pour la vidange. En tout cas c’est cool que l’essai soit réussi et vous donne envie de poursuivre l’expérience!
Super ! Je valide.
Mais « absence de connectivité » pourrait être aussi un avantage je trouve !!! C’est bien des fois.
Tout à fait d’accord si on part pour des vacances, rien de tel que la déconnexion ! Mais pour travailler et mener ma carrière sur la route comme j’en avais l’espoir, c’est un gros handicap.
1 mois en Nouvelle Zélande en van et on en garde que d’excellents souvenirs. A tel point qu’on prépare un voyage d’un an sur les routes, mais bon ça sera en camping car parce qu’avec deux mini bouts!
Quelle belle idée, et tes enfants en garderont sûrement un excellent souvenir ! Finalement van ou camping-car, peu importe du moment qu’on a la liberté 🙂 Où comptes-tu aller pendant cette année sur la route ?
Ça sera la panamericaine avec quelques aménagements en fonction de nos envies et coups de coeur
Bonjour de France.
Nous n’avons jamais utilisé de van, mon épouse et moi même, mais par contre depuis 1975 nous avons mis sur les genoux 2 campings-cars 350.000km chacun et le troisième que nous avons donné à notre fille affichait alors 275.000 Km.
Oui c’est la liberté des grands espaces. Pour le Canada que nous avons testé en motoneige pendant 5 hivers de suite dans le cadre de randonnées en solitaire de 300 à 400KM coucher en hôtel. Mais nous avons stoppé ces voyages quand les autorités ont réglementé plus drastiquement la circulation des étrangers en motoneige aussi sans liberté aucun intérêt.
Pour les sanitaires jamais nous n’aurions accepté de ne pas avoir de WC d’eau courante et de chauffage dans nos véhicules, car pour nous ce confort est primordial, Il l’était d’autant plus que nous partions avec les enfants.
Je vous admire pour votre entrain et votre volonté de vous sortit du train train quotidien, mais il est vrais que lorsque l’on doit travailler et pour cela utiliser internet, les grands espaces ne sont pas des lieux favorables, cela est également valable en Europe et en Afrique.
Bon courage pour la suite avec vos compagnons à deux et à quatre pattes Cordialement
Merci pour votre témoignage, j’adore lire des micro-récits de voyageurs sur la route ! 350 000 km pour chaque camping-cars, ça fait de longs et beaux voyages 🙂
Bonjour. Oui de longs et fructueux voyages. nous avions la chance de travailler mon épouse et moi même dans la même entreprise dont ma femme était la patronne (300 salariés) et nous pouvions organiser nos voyages en fonction de nos recherches de marché ou contacts clientèle et cela dans toute l’Europe et le Maghreb. Au lieu de voyager en avion ou en train nous prenions le camping-car dans lequel nous disposions du matériel informatique nécessaire. En plus de cela nous prenions nos vacance en Camping-Car ou simplement pour un allez et retour à Venise, à Barcelone ou ailleurs (nous habitions alors Marseille) pour le week-end départ vendredi dans l’après midi et retour lundi dans la journée soit environs 2000 Km selon l’itinéraire choisi. De ce fait au cour de l’année les Km s’accumulaient.
Nous avons toujours aimé les voyages mais en solitaires (à deux). Nous avions pour notre retraite projeté un tour du monde en camping-car mais des raisons médicales sont venu à bout de notre projet. Mais nous continuerons à voyager jusqu’à ce que l’âge et la faiblesse physique nous l’interdise.
Je vous souhaite les plus beaux et enrichissants voyages, il y a de quoi faire en ce monde. Cordialement
Bonjour oui cet pas mal de voyager en Van ou Camping car, On peut ou prèsque s.arréter ou on veux, mais faut rester Vigilant aux risques des agessions nocturnes. Le mieux est de se stationner dans des endroits sur..Chris.
C’est une question que je me pose souvent : quel est réellement le taux d’agressions nocturnes chez les gens qui dorment dans leur van ou camping car ? En Amérique du Nord, les véhicules récréatifs sont légion toute la belle saison et ils n’attirent pas du tout l’attention. Je ne sais pas si la situation est plus tendue en Europe mais je me sens en sécurité dans mon van.
Bonjour .Oui la situation est plus tendue en Europe. En France par exemple faire attention sur les parkings et aires d’autoroute et lors de stationnements isolés qui ne sont pas à l’abris des regard, choisir plus tôt des parkings éclairés (zone commerciale ou centre ville si possible.). En Europe Espagne, Allemagne, Hollande Portugal et même Italie, peu de crainte à avoir. En Belgique possibilité d’agression près des grandes agglomérations. Dans le reste de l’Europe Europe de l’est et du nord-est prudence surtout dans les anciennes dominations soviétiques. Mais dans tous les cas soit un stationnement bien caché ou au contraire bien éclairé et visible. Il n’y a pas en Europe de point de regroupement (des centaines de véhicules de tout genres tel que cela existe en Amérique du nord Mais de plus en plus de campings offre la possibilité d’un accueil pour la nuit avec mise a disposition de service(eau ou vidange) autre point important ne rien laisser de visible de l’extérieur , moins de tentation pour les voleurs opportunistes. Cordialement
Ce sont des réflexions qui m’ont traversé l’esprit, surtout le wifi (team techno-nomade aussi !).
Du coup je réfléchie encore, en plus je n’ai clairement pas l’argent pour ça donc la question est réglée ! J’ai pensé acheter une voiture plus grande pour convertir la plage arrière comme un van … un jour, peut être ! (ou alors je pique la Picasso de mes parents qui fera très bien l’affaire, mais elle est neuve, ils ne voudront JA-MAIS 😀 )
Haha nooon étrange que tes parents ne veulent pas te céder leur voiture neuve ?! 😀 Mais au moins quand tu changeras de voiture, tu sauras que c’est un bon modèle pour vivre sur la route ! Finalement mon van est assez imposant et on n’a pas forcément besoin d’autant de place, le jour où j’en changerai j’opterai sûrement pour un grand monospace, plus maniable et plus rapide (parce que là je pleure vraiment dans les montées… et sur l’autoroute…).
Bonjour de Normandie et bonne année 2018, j’espère que celle-ci comblera vos vœux les plus chers et qu’elle vous comblera de bienfaits en tous genres.
J’ai une petite fille qui se prénomme : Audrey, virevoltante, pétillante , charmante et volontaire, je crois que c’est une des caractéristiques de ce prénom. Je souhaite que vous soyez ce genre de personne.
Cordialement JP Merlé
Merci Jean-Pierre, une excellente année à vous aussi ainsi qu’à votre fille 🙂 Je suis certainement volontaire, pour le reste je ne sais pas. Je souhaite de tout cœur à votre fille d’être volontaire, affirmée et tenace, ce sont les plus belles qualités !
[…] la voiture par la fourrière, que la batterie de secours de mon van explose, de tomber en rade avec mon van. Je ne le laisse pas forcément voir. Si on a déjà voyagé ensemble, tu n’as peut-être pas […]
Merci pour cet article ! Il est top et le donne envie de repartir en roadtrip ! Ça fait du bien de lire ces voyages et surtout de confirmer les raisons pour lesquelles on adore les voyages en véhicules !
Coucou .Armelle 62ans je viens de vivre 2mois en mini van (CaddyBeach de WW.)avec une amie Colombienne. 1ere experience pour nous 2 .8000kms et triste de s arreter la .En minimaliste. .on a eu froid on a eu chaud on a eu de la pluie .mais on s est eclatees et pas une mauvaise journee.vivre au jour le jour .la oú Ardri ( c est le petit nom du van ) nous emmener . Sa taille nous,a permis d aller partout .je l ai achete neuf donc pas de soucis mecaniques .
Du coup , je vends tout et je me nomadisme ,c est tout vous dire .
Jamais de camping .tout a l arrache et dans la spontaneite .du coup plein de jolies rencontres .bonne bouffes etc…
Ma vie a change grace a Ardri .et je ne prendrai pas plus grand le minimalisme c est super on est libre
Bonne route
Armelle