Parmi les villes canadiennes, Vancouver a la réputation d’être la plus tournée vers la nature. Entre l’océan Pacifique, son poumon vert le parc Stanley et les montagnes qui se dressent tout près, ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Elle est prisée des adeptes du plein air qui peuvent profiter des grands espaces tout près, entre pistes de ski et sentiers de randonnée. Si vous êtes en visite à Vancouver, il n’y a même pas besoin de prendre la voiture pour accéder à un sentier de randonnée panoramique : il suffit d’emprunter une navette gratuite et voilà ! Cette randonnée avec une vue gratifiante au sommet, c’est le Grouse Grind. Elle est loin d’être accessible à toutes mais si vous êtes en forme, pourquoi ne pas vous lancer un petit défi avec ses 800 mètres de dénivelé ?
Le Grouse Grind, le dénivelé qui vous broie les genoux
Vous qui avez été appâtées par la perspective d’une randonnée facile, vous pouvez passer votre chemin : le Grouse Grind n’a beau faire que 3 km, c’est du sport, du vrai. Cette rando compense sa petite distance par son gros dénivelé : 850 mètres sur 3 km, je vous laisse imaginer. On en a bavé. Vous allez en baver. Le nom de cette rando est comme une promesse d’en baver. Si l’anglais n’est votre truc, sachez que « grind » renvoie à l’idée de broyer, et autant vous dire que ce sont vos petits genoux qui vont passer à la moulinette.
La randonnée du Grouse Grind est l’une des rares choses gratuites ou presque à Vancouver, et c’est par elle qu’il faudra passer pour atteindre le sommet de Grouse Mountain sans se délester de 61 $ par personne pour emprunter le téléphérique. On peut l’envisager comme un moyen d’économiser un peu ou tout simplement comme une excellente randonnée sportive : si vous aviez toujours rêvé de monter un escalier de 3 km de long, vous voilà exaucées.
Le départ du sentier est légèrement en contrebas du départ de la benne, sur la gauche en redescendant. La montée commence fort. Pas de temps à perdre avec une mise en jambes, et en même temps, c’est tant mieux : si vous crachez vos poumons au panneau qui indique qu’un quart du chemin a été accompli, je vous en supplie : rebroussez chemin, rien ne va aller en s’arrangeant.
L’escalier se poursuit, avec quelques rares trouées qui permet de se rendre compte de la pente : on gagne en altitude à une vitesse folle, la pente semble verticale par endroits. Quand je parlais de randonnée panoramique, il faudra attendre le sommet : pendant la montée, je n’ai vu que mes pieds, le regard rivé sur mes pas pour ne pas défaillir de découragement.
Les bornes se succèdent et rythment la rando : la borne de la moitié marque le point du désespoir pour moi. La borne des trois quarts fait souffler un regain d’optimisme. Un pas après l’autre, on prend un rythme, on avance avec quelques randonneurs aussi lents ou rapides que nous, on se passe et se repasse, on s’encourage.
Un bref répit sur une section sans escaliers, et la lente agonie reprend. Enfin, la lumière à travers les arbres indique qu’on approche du sommet, on entend des cris de joie, des éclats de rire, on presse le pas, on voit l’arrivée du téléphérique, on aimerait courir s’il nous restait des genoux et voilà, on peut s’effondrer. Un bâtiment nous attend à quelques centaines de mètres.
Pour accéder au restaurant, au premier étage, on prend l’ascenseur.
La récompense au sommet : le restaurant, le bar, la vue sur Vancouver, le plateau bucolique de Grouse Mountain.
Sur le plateau se trouve tout un complexe touristique avec des spectacles, des petits sentiers de randos, des sculptures, des restaus… On peut même monter encore plus haut pour atteindre le sommet officiel de Grouse Mountain mais là, nous, il ne fallait plus nous demander de monter une marche de plus. Pour une belle vue, vous pouvez vous installer à la terrasse du café dans le bâtiment principal, ou sur la pelouse juste en-dessous. Résignez-vous : les pylônes du téléphérique seront dans votre champ de vision quoi qu’il arrive (voir la photo de couverture).
Grouse Mountain, au sommet du Grouse Grind
Le revers de la médaille : vous en avez bavé pour monter, il va quand même falloir sortir 20 $ par personne pour redescendre obligatoirement en benne. Descente interdite par le sentier : c’est dangereux pour tout le monde, ne soyez pas cette radine-là.
Oh, et prévoyez quelques courbatures.
Infos pratiques
- Type : linéaire
- Longueur : 3 km
- Durée : 2 h
- Dénivelé positif : 853 mètres
- Difficulté : difficile
- Horaires : 7 h à 18 h 30. Il faut apparemment réserver à l’avance le trajet de retour en téléphérique ici.
- Tarif : montée gratuite… mais 20 $/adulte pour la descente obligatoire en benne. Cela me chagrine énormément.
- Inscrivez-vous sur AllTrails pour obtenir plus d’infos !
- Pour trouver comment vous occuper à Vancouver, relisez mon billet sur cette belle ville !
Accéder au sentier Grouse Grind
Prendre la navette gratuite jusqu’à Capilano Bridge, puis celle vers Grouse Mountain. Pour le retour, il y a une navette gratuite directe de Grouse Mountain vers Canada Place, ou on peut retourner à Capilano pour reprendre la navette vers d’autres parties de la ville (la nôtre nous conduisait à la bibliothèque). Inutile d’avoir des billets pour les attractions pour embarquer. Mes infos datent de 2019, renseignez-vous sur les dernières directives compte tenu de la covid.
Où dormir à Vancouver
Vancouver est une ville très chère, où il est difficile de se loger à prix raisonnable. Nous avons posé nos bagages à l’hôtel YWCA au 733 Beatty Street. Pour 175 $ la nuit, notre chambre était digne d’un hôtel, avec des lits très confortables et un service de chambre quotidien, mais les sanitaires en commun (imaginez un peu les prix quand ceux-ci sont privatifs !). Nous avons presque tout fait à pied depuis l’hôtel (mais nous sommes d’infatigables marcheuses !). Pour se ravitailler, la rue Robson est toute proche. Vous pouvez cliquez sur ce lien pour réserver votre logement à Vancouver.
Et vous, connaissez-vous le Grouse Grind ? Avez-vous déjà fait une randonnée avec un méchant dénivelé ? Je vous attends dans les commentaires ! Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés. Voyage réalisé en août 2019.
Cette randonnée a l’air tout aussi effrayante qu’alléchante ! C’est en gros 3 fois cumulés le sentier des muletiers du Puy de Dôme et en plus avec des marches (tout ce que je déteste en rando, les marches …). Une très belle vue en haut, dommage que l’on soit obligé de payer pour redesecendre, ils pourraient au moins faire un tarif moins cher à la descente.