Qui n’a jamais rêvé d’aller fêter Noël au Canada ou mieux encore, à Québec ? Québec est la ville européenne par excellence en Amérique du Nord, la seule ville fortifiée au nord de Mexico, une ville 100 % francophone où on ne rigole pas avec la magie de Noël : entre les décorations de contes de fées et l’ambiance globale de cette ville vieille de quatre siècles, Québec est un incontournable des fêtes au Canada. Mais il serait dommage de s’arrêter à cette ville et de ne pas profiter de ce que l’hiver sait faire de mieux sous nos latitudes : profiter de la neige dans tous ses états, qu’il s’agisse de randonnées tranquilles dans les bois, d’une folle course en traîneau à chien ou d’un hôtel de glace… Je reviens sur le Noël que ma mère et moi avons passé à Québec et ses environs en 2017, pour vous donner une idée de dix jours d’activités magiques et hivernales autour de la capitale québécoise.
Jour 1 : arrivée à Québec, visite de la Basse-Ville
Le premier jour d’un voyage est souvent tranquille : entre le décalage horaire pour l’une et une nuit dans le train depuis Moncton pour l’autre (je rappelle que le trajet Moncton-Montréal dure 13 h, avec arrivée à 6 h 30 du matin à Québec. Bonjour la tête de déterrée…), cette journée a pourtant fait exception à la règle : toutes à notre joie de découvrir Québec sous la neige, nous nous sommes baladées toute la journée.
La journée commence avec tout plein de douceur au café félin Ma langue au chat, à deux pas de la gare. Un endroit tout chaleureux, plein de chats joueurs ou câlins, c’est un peu le paradis. Cette journée va d’ailleurs être rythmée par des pauses cafés régulières, car il fait froid. Un peu plus que cela, même. Il fait frigorifique. Il fait tout simplement le plus froid que j’aie jamais connu au Canada (ou ailleurs) : -39°C avec le vent. Dans ces conditions, malgré notre équipement de ski de la tête au pied, une pause s’impose toute les deux heures. [aparté : je vous en conjure, laissez votre coquetterie chez vous et habillez-vous !! J’ai croisé des touristes chevilles nues… par -39°C. C’est stupide et surtout dangereux pour vous]
Infos pratiques : café Ma langue au chat, 307 Rue Saint-Paul, Québec, QC G1K 3W6, ouvert de 9 h 30/10 h 00 à 20 h en général. Plus d’infos ici.
J’ai enlevé mon pantalon de ski le temps de notre pause au café.
Notre première destination est le Petit-Champlain, le quartier touristique de la ville. Un tout petit quartier coincé entre le Saint-Laurent et les pentes sous le château Frontenac. Le Vieux Québec ne se résume pas au quartier du Petit-Champlain, loin de là, mais disons qu’il incarne toute la magie des fêtes qu’on trouver dans cette ville historique, fondée en 1608. Décorations de féerie hivernale, musique de Noël dans les rues, tout pour nous mettre dans l’ambiance, même la Noël qui tombe à gros flocons moelleux. Tout est parfait et nous passons la matinée dans ce quartier, à chercher des cadeaux de Noël (je vous conseille la Fudgerie) ou simplement à apprécier la créativité des artisans. Ou à se réchauffer dans un café, comme la Maison Smith, où nous prenons nos aises (et une carte de fidélité !).
Prolongement logique de notre balade au Petit-Champlain, nous affrontons les escaliers gelés pour monter sur la terrasse Dufferin, superbe esplanade Belle Époque dominée par le château Frontenac. Ce bâtiment immense est construit sur un promontoire rocheux qui lui donne une situation exceptionnelle. D’où qu’on soit, impossible de le rater, et il fait office de véritable phare dans la ville, point de convergence des touristes. À noter, si les escaliers gelés ne sont pas votre tasse de thé, il est possible de prendre un petit funiculaire – ce que nous avons fait par la suite puisque nous sommes passées à plusieurs reprises dans ce quartier. Essayez d’avoir une place côté fenêtre !
Trois raisons nous ont amenées vers la terrasse Dufferin :
- le château Frontenac est superbe, incontournable, photogénique (j’en ai d’ailleurs fait une série photographique intitulée « Les 36 vues du Château Frontenac », à retrouver ici)
- le panorama depuis la terrasse est tout aussi belle, que ce soit sur les toits de la Basse Ville en contrebas ou en éloignant notre regard vers le Saint-Laurent
- la terrasse est dotée d’une piste de luge. Ce dernier critère était évidemment anecdotique, fortuit, et n’a pas du tout contribué à notre envie de venir par ici. BIEN évidemment.
Créée en 1884, cette piste de luge offre une vue fantastique et des émotions fortes car il est parfaitement impossible de freiner ! Il n’y a qu’à se laisser glisser en appréciant cette courte glisse et qui sait, en faisant une course avec vos voisins ?
Infos pratiques : 3 $ la descente ou 10 $ les 4 tickets, à acheter au pavillon 1884. Si vous prévoyez plus de dix descentes, prenez le pass annuel à 35 $ !
Après avoir bien ri sur les luges, nous nous empressons d’aller nous mettre au chaud dans le château Frontenac. Je ne l’ai pas encore précisé mais il ne s’agit pas du tout d’un château, mais bien d’un hôtel de luxe qui, à ce titre, comporte un bar et restaurant ouvert au public, mais aussi une galerie marchande et, à notre grande surprise, une exposition de sapins de Noël. C’est parfait ! Nous cherchions seulement à boire un chocolat chaud, nous voilà récompensées par une profusion de sapins tous plus jolis les uns que les autres.
Pour finir la journée, et malgré notre fatigue, nous mettons le cap vers le SkySpa. Nous voulions attendre la nuit tombée pour profiter de la vue, car cet établissement est situé dans les hauts étages d’un immeuble lui-même dans la ville haute de Québec. Heureusement, la nuit tombe tôt aux alentours du solstice : à 16 heures, l’heure bleue tombe déjà, et nous attendons de pied ferme la vue de la ville qui s’illumine sous nos yeux. Depuis notre eau chaude, avec les décorations de Noël et la neige autour des bassins, c’est la détente absolue.
Infos pratiques : 2828, Boulevard Laurier, 17e étage. Expérience thermique de 34 à 44 $ selon l’heure et le jour. Plus d’infos ici.
Lire ma chronique complète sur Québec pendant les fêtes ici.
Jour 2 : la Haute-Ville de Québec
Après quasiment une journée dans la Basse-Ville, nous partons aujourd’hui prendre de la hauteur. Première étape, le marché de Noël allemand sur la place de l’hôtel de ville. Je suis émue, car cela fait quelques années que je n’ai pas revu de marché de Noël à l’européenne, avec des petits chalets en extérieur, de la musique, du vin chaud, du… du fromage ? Il y a du fromage ?! Je ne sais pas si c’est une constante mais sachez qu’en 2017, le marché était très bien pourvu en fromages européens, avec notamment un chalet qui servait de la fondue dans une section de baguette évidée… J’en salive encore.
Infos pratiques : place de l’hôtel de ville, 2 rue des jardins. Ouvert de 11 h à 18 h/21 h, généralement un mois avant Noël : voir les horaires ici.
Les ruelles alentour valent aussi le détour : tout aussi jolies les unes que les autres, elles donnent l’impression d’être fréquentées par des habitants et pas uniquement par des touristes comme cela peut être le cas dans la Basse-Ville. Ma mère s’achète une paire de bottes Sorel qui lui tiendront plus chaud aux pieds que ses bottes françaises, et nous ne résistons pas à la tentation d’aller à la Boutique de Noël. Quelle boutique de Noël ? LA boutique de Noël, c’est son nom, propose des décos de Noël à l’année, un vrai passage obligé en cette saison, surtout que ses décorations sont, disons, originales ? Improbables ? Un poney en marcel sur un tracteur à suspendre au sapin,qui dit mieux ? Un peu plus bas, la rue Saint-Jean offre de nombreuses boutiques si vous aimez le shopping, mais aussi la librairie Pantoute très bien fournie, le délicieux bistro boréal Chez Boulay, et hors les murs, l’épicerie J. A. Moisan, la plus vieille d’Amérique du Nord, qui vaut le détour pour son côté Art Déco et pour trouver des cadeaux d’épicerie fine (connaissez-vous le beurre de pommes ?).
À deux pas du parlement québécois, nous avons rendez-vous avec une visite insolite : celle de l’Observatoire de la Capitale. Au trente-et-unième étage d’un immeuble perché sur la colline des plaines d’Abraham, c’est tout simplement le plus haut point de vue sur la ville. Moi qui raffole prendre de la hauteur, je suis servie ! La visite est très bien faite : nous faisons le tour de l’étage dans le sens horaire, à notre droite des panneaux d’interprétation, à notre gauche d’immenses baies vitrées pour la vue qui va crescendo. L’ouest nous montre Sainte-Foy, le nord les collines où se niche la Station Duchesnay qui nous attend le lendemain, l’est nous cloue sur place avec la vue sur le château Frontenac et l’île d’Orléans.
Infos pratiques : Édifice Marie-Guyart 1037, rue De La Chevrotière, 31e étage. Tarifs : 15 $ par adulte, gratuit pour les moins de 12 ans. Le conseil de la Capitaine des Évidences : à réserver aux jours dégagés ! Plus d’infos ici.
Vue à l’est depuis l’Observatoire de la Capitale
À quelques pas de là se trouve un restaurant tournant certes hideux de l’extérieur, mais qui offre un autre point de vue en hauteur sur la vieille ville : Ciel ! Bistro-bar tournant. Sur les excellents conseils de Mélanie, du blog Et si on jasait, nous nous étions promises d’aller y manger. En arrivant pour un déjeuner tardif sur le coup de 14 heures, nous n’avons pas attendu et avons vite pu nous attabler alors que les partys de Noël finissaient leurs agapes. La cuisine est étonnamment abordable pour un établissement comme celui-ci : les plats sont savoureux à des prix corrects. J’y mange la meilleure soupe à l’oignon de ma vie ! Nous prenons notre temps pour apprécier la vue le temps de la rotation qui dure une heure et demie en ayant l’impression d’être des VIP.
Infos pratiques : 28e étage de l’hôtel le Concorde, 1225, Cours du Général de Montcalm. Plats à la carte entre 15 et 30 $. Plus d’infos ici.
Alors que la nuit se met à tomber, nous empruntons le traversier pour Lévis, juste de l’autre côté du Petit-Champlain. Un ami m’avait vivement recommandé cette petite croisière pour admirer les lumières de la ville de Québec. Je n’ai pas été déçue ! Malgré le froid mordant, je me régale à admirer la vieille ville s’allumer sous nos yeux par-delà le fleuve à moitié gelé. Nous faisons l’aller-retour en traversier d’une traite mais il est aussi possible d’explorer Lévis.
Infos pratiques : les tickets s’achètent à l’embarquement, rue des Traversiers, en contrebas du Petit-Champlain. Comptez 3,55 $ par adulte pour l’aller simple, et 2,40 $ pour les enfants de 5 à 15 ans (gratuit avant 5 ans).
Nous terminons la journée avec une ultime balade pour admirer le Petit-Champlain de nuit. Si la magie était déjà là de jour, elle devient incroyable de nuit, sous une belle chute de neige. Les illuminations, le décor historique, les pas feutrés dans la neige et la rue désertée par les touristes partis chercher refuge au chaud… Un moment que je n’oublierai pas de sitôt.
Lire ma chronique complète sur Québec vu d’en haut ici.
Jour 3 : les chutes de la Montmorency et arrivée à la station Duchesnay
Il est temps de dire au revoir à Québec après ces deux jours bien remplis. Il nous restera un dernier jour à Québec en revenant, pour parfaire notre visite de la ville. En attendant, nous prenons possession de notre voiture de location et filons en direction des Chutes de la Montmorency. Nous les avions déjà découvertes en… l’an 2000 et nous avions envie de nous rafraîchir la mémoire. Rafraîchir, voilà le mot juste pour décrire notre visite. C’est une chose de subir -39°C dans Québec entre les immeubles, c’en est une autre de se prendre un vent glacé et chargé d’humidité en plein dans la capuche sur un pont. Nous admirons malgré tout la hauteur des chutes, qui toisent celles du Niagara du haut de leurs 83 mètres, ainsi que le pain de glace qui se forme à leur pied. Malgré tout, nous sommes transies et abrégeons la visite pour aller prendre possession de notre chambre à la Station Duchesnay.
La vue depuis les chutes m’a semblé aussi captivante que celle des chutes elles-mêmes.
La Station touristique Duchesnay, c’est un parc de villégiature situé à 30-45 minutes de Québec, dans les bois sur les rives du lac Saint-Joseph. ce sont sa situation toute proche de Québec et les activités sur place qui nous ont poussées à venir y séjour une semaine. Exploitée par la SEPAQ, elle n’est pas un parc national mais offre des aménagements et activités à l’année. En hiver, c’est la perspective de sentiers de raquettes, de randonnées avec un guide d’interprétation, de balades en chiens de traîneau ou à cheval et aussi la présence d’un spa scandinave et d’un restaurant sur le site qui nous ont séduites.
Dormir à la Station touristique Duchesnay
La station est gérée par la SÉPAQ, organisme des parcs du Québec. Plusieurs gammes d’hébergement sont évidemment disponibles, de la chambre d’hôtel de base comme nous avons choisi, au petit ou grand chalet. Si vous êtes plusieurs, un chalet sera sûrement une bonne affaire mais à deux, au moment où nous avons réservé, la chambre d’hôtel à l’Auberge Duchesnay était l’option la plus raisonnable, à environ 120 $/nuit dans une chambre à deux lits.
Réservez votre séjour à l’Auberge Duchesnay ici.
La vue depuis notre chambre. On ne se plaint pas.
Jour 4 : balade en chien de traîneau
Les balades en chien de traîneau, on en raffole avec ma mère, et nous n’allions pas laisser passer l’occasion d’en faire une nouvelle. Aventure Inukshuk a eu la gentillesse de nous accueillir gracieusement pour une balade d’une heure trente. Au programme : une sortie où nous conduisons nous-même l’attelage, à raison de deux personnes par traîneau. Les participants présents pour la balade sont divisés en petits groupes qui ne se croiseront que peu sur les sentiers, c’est très bien ainsi : seulement quatre traîneaux dans notre groupe, je valide. Nous filons à toute vitesse dans la forêt en tentant de maîtriser tant bien que mal nos chiens fous de joie de courir à en perdre haleine. Je suis toujours sidérée par l’appétit qu’ont ces chiens pour la course, et par leur force inouïe qui me contraint à peser de tous mes 65 kg sur le frein pour les arrêter (et encore…). Nous rentrons avec le soleil couchant et l’impression d’avoir touché très légèrement du doigt le grand nord.
Infos pratiques : Aventure Inukshuk, 131 Route De Duchesnay (Super Labyrinthe), Ste-Catherine-de-la-Jacques-Cartier G3N 0J3. À partir de 89,50 $ pour 1 h 30. Plus d’infos ici.
Lire ma chronique complète sur cette aventure en traîneau ici.
Jour 5 : randonnée dans la forêt
La station compte 22 km de sentiers balisés et évidemment, rien n’interdit de prendre à travers la forêt quand on a des raquettes ! Il est d’ailleurs possible de louer des raquettes sur place mais nous n’en avons pas ressenti le besoin : les sentiers étaient déjà bien tassés et parfaitement accessibles avec des chaussures étanches. Je ne saurais pas vous faire un compte-rendu précis de notre itinéraire mais sachez qu’il faisait soleil, que nous étions bien, que nous avons apprécié ce plaisir tout simple qu’est une balade dans des bois enneigés, et que nous sommes probablement rentrées frigorifiées au bout de deux heures avec une seule envie, un chocolat brûlant. Ce qui, honnêtement, me semble la description d’une bonne après-midi.
Il est temps de se préparer pour le réveillon de Noël. La chambre est décorée avec des guirlandes lumineuses que j’avais apportées, nous avons des bonnets de Mère Noël et j’ai mon pull moche de Noël fétiche (voir photo au café félin plus haut !). Nous avons pris soin de réserver notre souper au bistro-bar Le Quatre-Temps, le restaurant de l’auberge. Je n’ai pas grand souvenir du menu sinon d’une « raclette » d’entrée dont nous rions encore… Disons que l’unique tranche de raclette se sentait bien seule dans mon assiette !! Autour de nous, il y a des familles, des couples. Le Père Noël est probablement passé cet après-midi pour les plus petits. Je n’avais jamais fêté Noël dans un hôtel, mais l’ambiance est festive.
Jour 6 : Noël sous la neige !
Ho ! Ho ! Ho ! Joyeux Noël ! Une fois les cadeaux déballés, il est temps de se rendre à l’évidence : il ne fait pas très beau. Un peu moins que ça, même. Il fait tempête. Une bonne grosse tempête de neige : plus de 20-30 cm tomberont ce jour-là. Ce n’est pas un problème : les vacances c’est aussi fait pour se reposer, pas vrai ?
J’en profite pour vous parler de l’hôtel, qui a été une agréable surprise. La chambre était de bonne taille avec un lit double et un grand canapé-lit, et surtout une vue imprenable sur le lac. De mémoire, nous avions aussi un petit frigo et une bouilloire, ce qui nous suffit our nous préparer à manger. Le village voisin à 5 km, disposait d’un supermarché où se ravitailler. Au niveau des espaces communs, l’hôtel est pourvu d’une immense cheminée entourée de nombreux canapés où il fait bon aller tricoter ou jouer aux jeux de société à disposition – assurément mon endroit préféré. Sans oublier un jacuzzi et un sauna. Autant vous dire que ce Noël, nous l’avons passé de façon douillette. Un Noël blanc, ça n’arrive pas si souvent.
jour 7 : visite de l’hôtel de glace
Nous avions prévu d’aller faire une randonnée en traîneau à cheval mais les températures à pierre fendre nous ont poussée à annuler : alors que le souvenir de la balade revigorante en traîneau à chiens est encore frais dans notre esprit, on ne se voit pas rester immobiles une heure durant à grelotter dans un traîneau. Que faire à la place ?
Le malheur des uns fait le bonheur des autres… Les températures ultra-négatives ont peut-être provoqué l’annulation de notre balade à cheval, mais l’Hôtel de glace de Valcartier, lui se frottait les mains : il a pu ouvrir plusieurs jours en avance. Aucun risque d’effondrement de la glace avec des températures pareilles ! Nous en avons profité puisque Valcartier n’est qu’à 30 minutes de la station Duchesnay, etil est possible de visiter l’hôtel durant la journée, sans y dormir. Le village-vacances lui-même n’avait que peu d’intérêt pour nous (imaginez le Club Med version boréale, avec une foule immense et des activités pour les enfants). En revanche, les structures de glace éphémère sont étonnantes : chapelle, galerie des (sculptures de) glaces, bar de glace, tout est givré.
Infos pratiques : 21 CAD (environ 15 €) pour l’entrée de 10 h à la fermeture. Il est aussi possible d’acheter un billet qui comprend l’entrée et un cocktail pour 28 $ (20 €), ou un billet moins cher pour la visite après 20 h. Plus d’infos ici.
Lire ma chronique complète sur l’hôtel de glace du village Valcartier ici.
Jour 8 : journée au spa
Pour mon cadeau de Noël à ma mère, je n’ai pas fait dans l’originalité mais disons qu’avec un spa directement sur le site, ce cadeau s’est imposé de lui-même. Je constate avec beaucoup de tristesse que le spa Duchesnay semble désormais avoir fermé ses portes. Inutile que je vous décrive ses belles installations, mais laissez-moi simplement vous dire tout mon amour pour les spas en plein air en hiver, ceux où on accède les orteils gelés en tongs dans la neige pour ensuite fondre littéralement de bonheur dans l’eau rendue fumante par le choc thermique. Si c’est une perspective qui vous plaît, je vous oriente vers d’autres spas nordiques dans les environs de Québec, comme le Sibéria Spa, le Spa Stoneham ou le Nation Santé Spa, tous sur la rive nord de Québec.
jour 9 : visite du site huron-wendat de Wendake
La réserve autochtone de Wendake mérite sa propre chronique tant ce lieu est incontournable à Québec. J’ai tendance à penser qu’il est impératif d’inclure une visite sur les Premières Nations à tout voyage en Amérique du Nord, tant le Canada et les États-Unis se sont construits au détriment des peuples autochtones. La plupart des sites, sinon tous, que nous visitons, traversons, sur lesquels nous vivons, se trouvent sur des terres qui ont été obtenues au mépris des traités avec les peuples autochtones. Wendake est une réserve d’un kilomètre carré qui en plus d’une population dynamique et prospère, héberge un hôtel-musée sur la communauté qui y réside, les Wendats (anciennement dénommés par l’exonyme Hurons). Nous suivons une visite guidée émouvante de la collection permanente et de la maison longue : mythologie, colonisation, renaissance, nous prenons conscience que la blessure des Autochtones n’est pas refermée, ne le sera probablement jamais. C’est dur mais essentiel de se confronter à nos privilèges, surtout quand, comme moi de par mon statut d’immigrante, on s’inscrit dans la tradition de colonisation entamée voilà des siècles.
Nous en profitons pour découvrir des saveurs autochtones au restaurant La Traite : pain bannique, gibier pour ma mère, maïs et fèves pour moi. Le tout est savoureux et c’est une expérience unique. Il est possible de dormir à l’hôtel des Premières Nations. Chaque dollar dépensé dans la réserve contribue au développement de la communauté wendat et si nous n’avons pas passé la nuit sur place, l’entrée au musée et le repas au restaurant sont aussi des contributions.
Infos pratiques : 5 place de la rencontre, Wendake (banlieue nord de Québec). Musée : 14,5 $/adulte pour la visite commentée. Plus d’infos ici.
Jour 10 : retour à Québec
Il est temps de rentrer chez nous, non sans un pincement au cœur. Ma mère prend son avion à Montréal ce soir et moi, mon train au milieu de la nuit. Cela nous laisse une bonne demi-journée pour revenir vers des lieux que nous avions éludés au début du séjour, et pour faire des derniers achats. Nous nous arrêtons au Grand marché de Québec, près de la gare, pour y trouver de derniers souvenirs gourmands : sirop de bleuets (myrtilles), beurre d’érable et confiture de canneberges. Un peu plus loin, nous décidons sur un coup de tête d’aller visiter le Musée de la Civilisation. Ce musée, que nous connaissions déjà, est toujours surprenant, jamais barbant. Une façon ludique d’occuper quelques heures ! Nous montons une dernière fois sur la terrasse Dufferin pour embrasser la ville du regard et la remercier de nous avoir aussi bien accueillies. À bientôt Québec !
Infos pratiques
Où dormir à Québec
- pour les petits budgets à Québec, le plus simple reste encore l’Auberge internationale de Québec ou l’auberge La belle planète
- au niveau des gîtes, j’ai repéré le B&b Maison historique James Thompson ou le B&B des Grisons
- pour une expérience insolite, pourquoi ne pas essayer le Monastère des Augustines, un ancien couvent transformé en hôtel ? Charme garanti !
- Si vous voulez craquer la banque pour une occasion spéciale (ou juste parce que vous avez les moyens !!), je ne vois rien de mieux que l’hôtel Fairmont Le Château Frontenac, tout simplement. Mais si vous n’avez pas le budget, saviez-vous qu’il est possible de faire une visite guidée du château Frontenac ?
Où manger à Québec
- Ciel ! Bistro-bar tournant
- Chez Boulay, bistro boréal
- Au lapin sauté
- Cochon Dingue : je le mentionne car on m’en parle souvent. Honnêtement, je n’ai pas eu une expérience gustative inoubliable et ma mère non plus, surtout compte tenu de l’attente hors proportions.
En bref
- Comment s’habiller au Canada en hiver : vous êtes beaucoup à vous demander comment s’habiller pour aller au Canada en hiver. Je vous ai fait un topo ultra-complet dans cet article, avec des conseils pour choisir quelles chaussures et quel manteau mettre dans votre valise.
- Conduire au Canada en hiver : un conseil, allez lentement. Vraiment. Vous trouvez plus de conseils dans ce billet consacré à la conduite au Canada.
- Combien de temps prévoir à Québec : je vous conseille au moins trois jours pour découvrir Québec sans courir. La ville est loin de se limiter aux visites que je propose !
- Venir à Québec : depuis l’Europe, le plus direct reste d’atterrir à Montréal et prendre ensuite le train ou un car longue distance. Vous pouvez aussi atterrir directement à Québec, probablement avec une escale à Montréal. Réservez votre vol vers le Canada avec Air Transat
- Visite guidée du Vieux-Québec au temps de Noël : pour ajouter à la magie, il est possible de faire des visites guidées sur le thème des fêtes !
- Avez-vous pensé à souscrire une assurance voyage pour le Canada ?
Pour ce séjour, nous avons été les invitées de l’Office du tourisme du Québec qui nous a gracieusement offert les activités en ville. Nous avons aussi été invitées par le SkySpa. Ce billet contient aussi des liens affiliés.
C’est tellement agréable de te lire raconter (si bien) ma région! Si tu repasse par Québec, fais-moi signe pour un café. Je te souhaite de très joyeuses fêtes! Mel
Je n’y suis malheureusement pas revenue depuis deux ans. Mais bien évidemment que je te ferai signe pour un café (avec chats ou non 😉 au moment venu !
Merci pour cette belle balade ! Il est toujours étonnant pour un européen de se dire qu’il n’y a quasiment pas de villes fortifiées en Amérique du Nord ! La balade en chiens de traîneau doit être géniale, j’ai vu qu’ils en proposaient dans la forêt de Fontainebleau en Ile de France, cela sera quasi sûr sans neige, mais ça peut donner un avant-goût ! 😀
Les paysages sont superbes et la ville de Québec a l’air très jolie. Je connaissais le nom de Hurons mais n’étais pas au courant qu’ils étaient maintenant désignés par un terme plus approprié (ou choisi par eux ?).
Effectivement beaucoup de nations autochtones sont connues sous le nom que leur ont donné les colonisateurs, et se réapproprier et faire connaître leur propre nom est une étape importante de la reprise d’autonomie.
La balade en traîneau à chien à Fontainebleau semble une très jolie idée, avec ou sans neige !
Ah mais j’ADORE ce programme ! je suis tranquillou au soleil mais d’un coup tu m’as donné envie de neige de froid et de trucs ultra québecois ;))
Le Québec, c’est un peu la quintessence de l’esprit de Noël ! J’espère que tu as passé un joyeux Noël au soleil 🙂