Après vous avoir donné mon itinéraire pour un road-trip d’une semaine en Nouvelle-Angleterre, j’avais envie de revenir sur Boston. Boston ressemble à un petit concentré d’Europe en Amérique du Nord. L’une des villes les plus anciennes du pays, elle a gardé un plan assez peu rectiligne, des édifices coloniaux aux façades très anglaises, une atmosphère empreinte d’Histoire. Limitrophe de Cambridge, où se trouve l’université d’Harvard, Boston semble suspendue à mi-chemin entre Europe et Amériques. Elle est souvent délaissée au profit de sa cousine New York, plus américaine, plus dépaysante. Mais quand vous aurez fait le tour de la Grosse Pomme et aurez envie de revenir à une grande ville plus humaine, plus charmante, qui joue sur la sobriété et non la démesure, je vous conseille de tout mon coeur de venir à Boston, si possible en automne. Avec une amie, nous en avons fait notre destination au mois d’octobre 2018. Du haut de nos trois jours passés sur place, je ne peux me vanter de connaître Boston en profondeur mais voici quelques idées de visite qui nous ont charmées cet automne pour tous ceux qui cherchent que faire à Boston.
Le quartier de Beacon Hill
Le quartier de Beacon Hill ne regorge ni de cafés ni de boutiques en vogue. Ses quelques pâtés de maison sont simplement là, en pente, coincés entre le parc de Boston Commons et les abords de North Station. Mais ses maisons aménagées en rangées, à l’anglaise, et ses belles façades invitent à la flânerie. Nous sommes allées au hasard des rues, suivant nos envies en fonction d’une belle montée d’escaliers, d’un square aguicheur avec ses maisons cossues.
Le square de Louisburg
J’avais envie d’aller voir la rue Acorn, la rue que je pensais la plus vieille des États-Unis. Il s’avère que c’est surtout la rue la plus photographiée de Boston, ce qui en dit long sur ma mémoire qui fait souvent dans l’à peu près. Pourquoi une telle célébrité ? Cette ruelle très étroite selon les standards américains (un panneau indique d’ailleurs qu’elle est « dangereuse ») est pavée, ce qui en fait sûrement une curiosité. Certes rien d’exceptionnel pour des Européens, mais quitte à être dans le quartier, faites le petit détour, l’endroit est mignon.
Acorn Street, la rue la plus photographiée de Boston
Finalement, plus que les rues stars d’Instagram, c’est l’ambiance qui nous a charmées. Les perrons sont décorés avec authenticité et bon goût. Quelques citrouilles, des cucurbitacées biscornues, rien de clinquant. Juste un quartier résidentiel en briques, un petit air de fête discret, et l’odeur de l’automne dans l’air.
Tant de citrouilles ! Je meurs d’extase.
Le Freedom Trail
Pour ne pas trop se casser la tête sur un itinéraire de visite du centre-ville, nous avons opté pour la solution « clés en mains pour les feignasses », à savoir le Freedom Trail. Cette belle initiative de l’office du tourisme rend service à bien des touristes en leur offrant un circuit de 4 km matérialisé dans le trottoir. Même pas besoin de savoir lire une carte ! Ni de se poser de questions ! Il suffit de trouver l’office de tourisme, puis de suivre la bande rouge qui quadrille Boston et retrace l’histoire coloniale et indépendantiste de la ville. Le circuit est si bien fait et emmène dans des endroits si intéressants que nous avons mis deux jours pour le finir. Entre les sites visités, les boutiques, les restaurants, les cafés sur le chemin… nous avons pris notre temps et c’est très bien ainsi. Mais si vous avez moins tendance à vous éparpiller que nous, le circuit est possible en une journée, voire une demi-journée au pas de course (mais ce serait un peu dommage…).
Après le parc Boston Commons et le Massachusetts State House, nous voici bientôt sur School Street, avec la plus vieille école du pays, la Boston Latin School. Fondée en 1635, elle est toujours en activité ! Une plaque commémore sa fondation et juste en face, ce joli bâtiment (si quelqu’un peut m’éclairer ? Nous n’avons pas compris si l’école s’y trouve toujours ou si le bâtiment n’a rien à voir avec la choucroute…).
La Boston Latin School, bâtiment historique en plein centre-ville de Boston
À quelques mètres, l’Old State House. Cette petite structure rapetissée par les gratte-ciels qui l’encadrent est émouvante, elle qui a traversé les siècles. Édifiée en 1713, elle est l’un des plus vieux bâtiments des États-Unis (cette fois, j’en suis certaine !). Désormais transformée en musée, elle abritait à l’origine les instances gouvernementales des colonies du Nouveau-Monde.
Émouvante petite Old State House, toute petite au milieu des gratte-ciels
On continue notre route. Le circuit nous entraîne au Faneuil Hall et au Quincy Market, mais j’y reviens quelques paragraphes plus bas, car on peut facilement y passer plusieurs heures. Nous nous arrêtons un peu à l’Union Street Park qui nous tend les bras avec ses balancelles et sa vue sur la silhouette du centre-ville de Boston.
Vue sur les gratte-ciels depuis l’Union Street Park et ses balancelles
Juste à côté, nous passons devant l’Union Oyster House, encore un vieil édifice, puis une petite rue qui débouche sur Little Italy. Oups ! Nous serions-nous trompées ? Je vous avais dit qu’on pouvait se passer de plan de ville pour ce circuit, mais c’est un peu un toc quand je voyage, je DOIS avoir toujours un plan sur moi. Sans plan, je me sens toute nue. Mais avec un plan, je peux tout faire, conquérir n’importe quelle ville. Et j’ai bien fait de l’avoir gardé avec moi, car à force de bailler aux corneilles en admirant les bâtiments, nous nous sommes plusieurs fois écartées du droit chemin.
Oyster House, une institution à Boston
Nos voici donc à Little Italy, avec ses rues bordées de trattoria, pizzeria, pasteria et autres enseignes à consonance italienne. Le Freedom Trail n’était pas censé retracer la décolonisation britannique ? Que viennent faire les Italiens dans cette galère ? Tout s’explique quand nous arrivons à la maison de Paul Revere, haute figure de la révolution américaine. Cette maisonnette qui date de 1680 est nichée dans le quartier italien. J’aurais aimé vous la montrer, mais le reste de mes photos ne rend malheureusement pas justice aux lieux admirés. Nous avons fini là pour la journée, fourbues et avec une seule envie : rentrer retrouver la retransmission du match des Red Socks contre les Dodgers (match de baseball opposant les meneurs des deux ligues nationales) !
Le lendemain, nous avons fini le Freedom Trail mais le temps était moins à la fête. Je dois dire que si vous manquez de temps, les sites proposés de l’autre côté du pont valent moins le détour, et je conseillerais de se concentrer sur la rive sud de la ville.
Le Quincy Market
Nous avons passé littéralement une demi-journée autour du Quincy Market. C’est qu’on peut y manger, y magasiner, y admirer des spectacles de rue et de beaux panoramas urbains… Il n’en fallait pas plus pour nous occuper.
Le Quincy Market est une immense halle construite au début du XIXe siècle. Aujourd’hui, le rez-de-chaussée est occupé par une longue succession d’échoppes où se sustenter, qui servent à peu près tout, des falafels aux guedilles au homard en passant par de la moussaka végétarienne (ce sur quoi j’ai porté mon choix), des gaufres et même un pub irlandais. J’ai adoré le food court sous la belle coupole, qui faisait oublier qu’on mangeait dans des plats en polystyrène…
Faneuil Hall, juste à côté du Quincy Market
Tout autour de la halle, des boutiques et des cafés. Nous n’avons pas résisté à l’envie de faire un peu de lèche-vitrine et si quelques boutiques pour jeunes nous ont laissé bien perplexes (mais qu’est-ce que c’est que ce retour des années 1990 ?? Qui a envie de revivre ça ?!), nous avons aussi trouvé de quoi craquer un peu. Et pour finir, un bon petit latte à la citrouille épicée pour se requinquer avant de rentrer à notre logement.
Avec ces trois suggestions, je pense que vous pouvez facilement occuper deux journées sans se presser, ou une grosse journée si vous n’aimez pas particulièrement magasiner et traîner dans des cafés comme nous. Boston possède énormément d’autres sites à voir et je suis certaine que j’y retournerai pour approfondir tout ça. J’attends d’ailleurs vos suggestions dans les commentaires pour ma prochaine visite !
Se déplacer à Boston
Tous les quartiers que je vous propose sont faciles à visiter à pied. Prévoyez de bonnes chaussures, mais vous n’aurez sans doute pas besoin de prendre les transports en commun. Si vous ne logez pas dans le centre-ville, Boston possède possède quatre lignes de métro, des trains de banlieue et évidemment des bus. Je vous conseille de choisir un logement proche du métro ou des trains de banlieue pour ne pas vous casser la tête avec le réseau de bus.
Où dormir à Boston
- Boston est malheureusement hors de prix et nous n’avons rien trouvé dans nos cordes en centre-ville. Le hasard nous a amenées chez Charlene, dont la maison en AirBnB est dans une banlieue charmante à Arlington. Nous n’avions loué qu’une chambre, mais en l’absence de notre hôte, nous avons pu profiter de toute la maison pour nous seules… Son annonce n’est plus en ligne, mais vous pouvez tenter de trouver en logement AirBnB ici.
- Si vous avez le budget, voici quelques boutiques-hôtels qui pourraient vous plaire : The Verb Hotel, XV Beacon, The Eliot Suite Hotel.
- Pour un budget plus doux, essayez l’HI Hostel ou The Farrington Inn.
Souscrivez une assurance voyage pour les États-Unis
Et vous, connaissez-vous Boston ? Avez-vous aimé ? Avez-vous des conseils sur ce que je pourrai voir la prochaine fois ? Oyez, oyez. Ce billet contient des liens affiliés.
Coucou,
C’est super joli Boston, j’aime beaucoup les rues et les bâtiments !
Merci pour ce bel article !
Belle journée,
Laura – Bambins, Beauté et Futilité
On a beaucoup aimé le côté charmant des rues, assez rare pour une ville américaine ! Belle journée à toi Laura 🙂
J’aime toujours lire les articles sur Boston, ça me rappelle nos voyages là bas. Nous aussi on avait eu un coup de coeur pour Beacon Hill.
Ce quartier a beau être tout petit, il dégage une atmosphère fantastique !
A nouveau une très chouette balade qui me rappelle des bons souvenirs. (J’y avais passé trois semaines chez une amie quand j’avais 15 ans, je vivais le rêve américain !!). Le Freedom trail ça a l’air super bien. Merci pour ce voyage 😉
Aller aux États-Unis à 15 ans, c’est vraiment le rêve ! Je te conseille vraiment le Freedom Trail pour ta prochaine visite dans les parages 🙂