FIDJI // Cartes postales de Mélanésie

Voilà des cartes postales sorties du fond des âges… Les îles Fidji, l’un de mes premiers voyages en solo, en 2006.

Attends, tu es allée en solo aux îles Fidji à 22 ans ?!

Oui… et non. Oui parce qu’effectivement, j’avais 22 ans, j’étais aux îles Fidji et j’y suis allée sans compagnons de voyage. Non parce que je n’ai pas fait le déplacement depuis la France, je sais que ça que tu te demandais – je vivais alors en Nouvelle-Zélande pour mon Master, et ça facilite sacrément la tâche. Et parce que j’avais tellement la pétoche de voyager dans ce pays à la réputation pas forcément irréprochable dès qu’on s’éloigne des complexes hôteliers que j’ai embarqué pour un « backpacker bus ».

À l’époque, c’était un bon compromis, cela m’a sorti de ma zone de confort x1000 puisqu’il a fallu que je parle avec des gens (et que j’apprenne à me taire, parfois). Un backpacker bus, c’est une sorte de voyage organisé pour jeunes routards qui n’ont pas envie de se poser de questions sans se ruiner. Transport, hébergement, parfois repas, parfois activités sont compris.

Le gros plus, c’est qu’il s’agit d’un bus hop-on hop-off : on peut débarquer à un endroit et d’y rester aussi longtemps qu’on veut, et de reprendre le bus qui passera dans deux jours, une semaine, trois semaines… Un bon moyen de se déplacer, de ne pas se soucier de l’hébergement et de sympathiser. Revers de la médaille : on n’a parfois d’autre choix que de sympathiser et il est dur de trouver des moments tout seuls pour introvertiser comme il faut (oui, introvertiser. Laisser libre cours à son introversion. Selon le dictionnaire Larousse édition 2058, ce mot a vu le jour sur un blog de voyage vers 2018).

C’était aussi l’occasion de faire des activités que je n’aurais pas faites seule, oh ça non : descente de rivière en radeau bilibili (en roseaux), boire du kava (atroce mixture âcre – un jour je vous raconterai en détails), rencontrer des planteurs de canne à sucre, descendre une dune de sable en surfboard, rencontrer des écoliers, m’ouvrir le tibia sur un corail en plongeant avec masque et tuba (j’ai encore la cicatrice)…

J’ai adoré voir autre chose que de la plage. Les îles Fidji sont à la Nouvelle-Zélande ce que le Mexique est au Canada, ou le Maroc à la France : une destination proche, ensoleillée et bon marché où fuir l’hiver en s’avachissant sur une plage. Non, vraiment, les îles Fidji, c’est certes des plages fabuleuses de cartes postales avec leurs cocotiers, leurs frangipaniers, leur sable éblouissant et trier mes photos pour cette chronique me fiche une sacrée carence en vitamine D. Mais Viti Levu, l’île principale de l’archipel, c’est aussi des montagnes d’un vert surnaturel, des vallées tranquilles où on oublie que la mer est toute proche, des monts qui se cachent dans la brume.

Sans oublier les rencontres avec la population mélanésienne et indo-fidjienne – près de la moitié des habitants sont d’origine indienne. J’ai ADORÉ la rencontre avec les écoliers, qui met tellement de choses en perspective, leur volonté d’étudier malgré leur manque de moyens.

Puisque douze ans après, ma mémoire en a pris un coup et mon tout premier blog a disparu dans les oubliettes de MSN Blogs depuis belle lurette, voici des cartes postales. Bons baisers des îles Fidji !

Entre Nadi et Sigatoka

Entre Suva et Volivoli

Volivoli

Entre Volivoli et Nadi

Beachcomber Island, au large de Nadi

À Nadi, porte d’entrée dans le pays, un temps indo-fidjien

Et vous, vous êtes déjà allés à Fidji ou en Mélanésie ? Vous avez essayé le kava ? Vous en gardez un bon souvenir ? Venez me raconter tout ça dans les commentaires (ou venez me raconter tout ce qui vous passe par la tête, c’est bien aussi !) 🙂

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Voyage aux iles Fidji Melanesie Arpenter le chemin    Circuit aux iles Fidji Melanesie Arpenter le chemin blog de voyage

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5 thoughts on “FIDJI // Cartes postales de Mélanésie”

  1. Oooh je ne savais pas du tout que tu y était allé. A la base j’avais prévu les Fidji à la place de la NC dans notre voyage mais c’était pas la bonne saison … et puis on a rencontré des gens qui y sont allés récemment et ont été déçus. Tout est sous l’emprise des chinois 🙁 mais bon je pense qu’il reste quand même des petits coins encore sauvage ! En tout cas tes photos font rêver

    1. Audrey

      Ton récap de la Polynésie française n’est absolument POUR RIEN dans mon déterrage de mes photos d’Océanie 😉 Je ne sais pas pourquoi j’ai fait une fixette sur Fidji alors que la Nouvelle-Calédonie était tout aussi accessible… Je n’avais pas encore l’âge de remarquer si tout était sous l’emprise d’une ethnie ou d’une autre, je me souviens aussi d’une grosse claque car c’était mon premier séjour en pays pauvre. Mais j’y retournerai avec plaisir, et je le conseille lors des tours du monde.

  2. […] de temps à comparer les vols pour optimiser le temps de voyage. Manifestement, pour traverser le Pacifique, pas moyen de facilement faire escale à Hawaii […]

  3. Aaaah les Fidji, j’y suis allée il y a 3 ans et j’en suis encore toute émotionnée (oui oui du verbe émotionner ) Une grosse claque, beaucoup de rires, de beaux moment partagés et des larmes en partant… J’ai essayé de partager tout ça sur mon blog, mais c’est toujours compliqué de parler des émotions, j’ai tellement envie de repartir là-bas…

    1. Audrey

      L’expression des émotions, c’est toujours délicat… et ça vaut bien un néologisme ou deux 😉 En une semaine, je n’avais malheureusement pu faire qu’une découverte superficielle de l’île principale, je sens qu’il faudra que j’y retourne. Qu’avais-tu visité ? Et le kava, on en parle ? Je crois bien que j’ai encore le goût dans la bouche 😀

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