Le 1er juillet, c’est la fête du Canada. Que célèbre-t-on le jour de la fête nationale ? Sortez vos vêtements blancs et rouges, je vous explique !
La fête du Canada tombe le 1er juillet et célèbre l’anniversaire du pays. L’histoire du pays est intimement liée à celle de la colonisation du continent par les Britanniques. De 1763 à 1867, les Britanniques ont débouté définitivement les Français et l’empire contrôle le nord du continent. Comme souvent, les politiques sont complexes et je ne me risquerais pas à une explication détaillée des forces à l’oeuvre côté anglais, français, acadien, autochtones… Toujours est-il que les colonies britanniques s’organisent en confédération vers le milieu du XIXe siècle, situation entérinée par la naissance de la Confédération le 1er juillet 1867, qui réunit les colonies britanniques, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. La confédération canadienne reste un dominion, mais l’on peut donner un âge précis au Canada, pimpant avec ses 151 bougies.
Montréal, 2015
Je n’oublie pas ma prise de position de l’an dernier, où j’avais plutôt évoqué les Autochtones que le reste du pays. Ne perdons pas de vue que le Canada, comme bien des pays, s’est construit dans le sang sur des terres volées, et que dans les batailles qui ont opposé Anglais et Français lors de la colonisation, les tribus autochtones ont joué un rôle important que l’Histoire a malheureusement invisibilisé.
Pour autant, cela n’empêche pas de célébrer ce qu’est le pays aujourd’hui en espérant qu’il rattrape ses erreurs passées. Chaque municipalité y va évidemment de ses réjouissances. Une des choses que j’adore ici, c’est le concept du jour férié rattrapé : s’il tombe un dimanche, le lundi suivant est férié. Puisque le 1er juillet 2018 était un dimanche, c’est aujourd’hui lundi 2 juillet qui est férié. Une bonne idée, non ?
La fête du Canada, c’est une fête populaire et joyeuse. On sort ses plus beaux habits rouge et blanc, parfois ses chemises à carreaux rouge si le vent frais du printemps n’est pas encore retourné en Arctique. On sort les drapeaux, qu’on accroche partout : maisons, voitures, terrasses… Le drapeau canadien est un symbole de fierté, de paix et d’espoir, à mille lieux du nationalisme nauséabond qui a gangrené le drapeau français.
On célèbre le pays et ses symboles comme la police montée, sans oublier une pointe de régionalisme. Le homard devient le héraut inattendu de l’identité locale, et se décline sous forme de tee-shirt ou de chapeau. Les gens se sourient, le soleil brille, il flotte dans l’air une odeur de joie. Ou peut-être de barbecue. C’est la même chose, de toute façon.
La moitié de mes connaissances est en vacances, affairées à préchauffer son barbecue dans son chalet à la plage ou au bord d’un lac. L’autre moitié est restée à Moncton, écrasée de chaleur par 30°C. L’appel de l’après-midi à l’ombre dans notre jardin est fort, mais nous nous extirpons malgré tout de nos chaises Adirondack pour aller chercher l’ambiance de fête au centre-ville.
De la poutine à emporter nous y attend, des barbecues omniprésents, une odeur de grillade. J’achète une glace pour déambuler dans la foule blanche et rouge. Je n’exagère pas en disant que je n’avais pas vu une telle foule depuis longtemps ! Les gens sont nombreux pour la fête du Canada, tous unis par l’amour de ce pays accueillant. Acadiens et anglophones, Canadiens et immigrés, en chemise ou hijab rouge, en chapeau de cowboy ou sari, même à Moncton, la palette de cultures est visible et le fait d’être simples immigrants n’empêche en rien de ressentir gratitude et amour immense pour ce pays qu’on appelle désormais chez nous.
Le soir, un feu d’artifice vient couronner la journée. Je ne peux m’empêcher de penser à mes voisins syriens, à tous ceux qui ont trouvé un refuge physique ou la paix d’esprit dans ce pays. Ce soir, le Canada résonne de la paix et de la joie.
Et vous, vous avez déjà vécu la fête du Canada de l’intérieur ? Racontez-moi dans les commentaires !